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Vostok
Titre : Vostok
Auteur : Jean-Hugues Oppel
Éditeur : Rivages (Rivages/Noir)
Date de publication : 6 février 2013Synopsis : Quelque part en Afrique, sous une chaleur étouffante, la société Métal-IK exploite les « terres rares », ces métaux stratégiques nécessaires à la haute technologie. Certaines multinationales, on le sait, ne sont pas très regardantes en matière de droit du travail. Aussi, lorsqu’une agence de l’ONU dépêche Tanya Lawrence sur place, elle n’est clairement pas la bienvenue. Face à l’hostilité générale, elle ne peut compter que sur Tony Donizzi, le guide que lui a assigné le consortium. Le climat s’alourdit vite dans la colonie minière de Métal-IK, alors qu’une autre menace, bien plus grande et moins perceptible, se profile…
Un distributeur de boissons est à la disposition de tous dans ce que les architectes spécialisés en aménagement intérieur de locaux professionnels appellent un espace-détente. Pour bien créer un espace-détente il faut : une table basse, une banquette inconfortable et trois fauteuils assortis (le personnel ne doit pas s’attarder) installés dans un angle mort ou un renforcement de couloir au format mouchoir de poche (la plante verte est optionnelle).
Après Barjot ! et sa truculence sarcastique, il fallait bien que je me fasse un avis plus approfondi sur Jean-Hugues Oppel. Et son plus récent Vostok est tombé à point nommé.
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Le double corps du roi
Titre : Le double corps du roi
Auteurs : Thomas Day et Ugo Bellagamba
Éditeur : Mnémos (Icarès) / Folio SF
Date de publication : 2003 / 2007Synopsis : À Déméter, la monarchie se meurt. Absû Déléthérion, général ambitieux, assassine le vieux roi Yskander et se proclame régent. Pour asseoir son règne, il a besoin de l’armure fabriquée jadis par le Dieu-Forgeron, symbole de la légitimité monarchique : l’Hérakléion. Malheureusement pour le régicide, Égée Seisachtéion, poète et bretteur hors pair, confident d’Yskander, s’empare de l’armure. Aidé du contrebandier Johan Solon, il la cache dans la Canopée, royaume sylvestre réputé impénétrable, où vivrait un héritier au trône. La lutte contre le despote Déléthérion s’engage, inégale, sanglante, désespérée…
Personne ne vit ici, seuls les fous dans votre genre. Vous voilà prisonniers du domaine de la pluie, des parasites, de la boue, des plantes qui poussent en un jour, des arbres qui tombent foudroyés, des talus qui s’effondrent et des gouffres qui apparaissent comme par magie. D’un voyage à l’autre nous ne reconnaissons jamais les endroits par lesquels nous passons. Nous survivons car nous savons la forêt vivante et lui expliquons à chaque pas que nous ne représentons que peu de nourriture pour elle.
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Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
Titre : Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
Auteur : Maïa Mazaurette
Éditeur : Mnémos / Folio SF
Date de publication : 2009 / 2011
Récompenses : Prix Imaginales des lycéens (2010)Synopsis : Les jeunes ont rasé Paris, ont renversé les fondamentaux de notre société ; les jeunes ont osé briser le plus délicieux des tabous : tuer les vieux. Tous les vieux. À partir de vingt-cinq ans. Laissez les Théoriciens vous expliquer pourquoi. Dans cette atmosphère de guerre civile, de poudre et de béton calciné, deux snipers émergent : Silence, l’idole que les jeunes suivraient en enfer, et l’Immortel, qui compte bien faire vivre l’enfer à Silence. Quel meilleur terrain de chasse que les toits parisiens ?
Le savoir se périme, les humains aussi. On achève bien les logiciels. Le manque d’adaptation des vieux nécessitait qu’on les termine. De plus, les vieux innocents n’existent pas. Ils ont tous au moins tué un jeune : celui qui vivait en eux.
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Le commando des Immortels
Titre : Le commando des Immortels
Auteur : Christophe Lambert
Éditeur : Fleuve noir / Pocket
Date de publication : 2008 / 2010
Récompenses : Prix Bob Morane 2009 (meilleur roman français)Synopsis : Enlisés en pleine guerre du Pacifique, les États-Unis ont besoin de renforts pour combattre les Japonais. Ils font appel aux êtres les plus aguerris aux milieux hostiles, un peuple en harmonie avec la nature et aux sens plus développés que ceux des humains : les Elfes, dont la dernière réserve se situe au Sylvaniel, en territoire américain. Après de délicates négociations, les habitants du Sylvaniel acceptent d’envoyer en Asie cinq des leurs pour former les alliés aux techniques de guérilla. Leur seule exigence : emmener avec eux un distingué gentleman spécialiste de l’elfique, un professeur nommé Tolkien. Au cœur de la jungle, le cauchemar commence pour les humains et les Elfes…
Les mythes nous révèlent ce que les êtres pensants ont en commun d’une époque à l’autre, d’un continent à l’autre. Seuls les ornements diffèrent.
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Trois oboles pour Charon
Titre : Trois oboles pour Charon
Auteur : Franck Ferric
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
Date de publication : 2014 (novembre)Synopsis : Pour avoir offensé les dieux et refusé d’endurer sa simple vie de mortel, Sisyphe est condamné à perpétuellement subir ce qu’il a cherché à fuir : l’absurdité de l’existence et les vicissitudes de l’Humanité. Rendu amnésique par les mauvais tours de Charon – le Passeur des Enfers qui lui refuse le repos –, Sisyphe traverse les âges du monde, auquel il ne comprend rien, fuyant la guerre qui finit toujours par le rattraper, tandis que les dieux s’effacent du ciel et que le sens même de sa malédiction disparaît avec eux.
Dans une ambiance proche du premier Highlander de Russell Mulcahy, Trois oboles pour Charon nous fait traverser l’Histoire, des racines mythologiques de l’Europe jusqu’à la fin du monde, en compagnie du seul mortel qui ait jamais dupé les dieux.Les dieux m’en veulent. Ils en veulent aux hommes qui, trop heureux ou trop amers, deviennent oublieux dans leurs prières. Mais, quoi qu’ils en pensent, je vais rester ici. Maintenant je suis vieux et je le dis : la ville est pour les filous. La mer pour les aventuriers. La route pour les brigands. Le champ est l’unique lieu décent pour l’homme honnête.
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Fantasy : Les coups de coeur de l’année 2014
Nous voilà arrivés en décembre, le moment idéal pour revenir sur certaines des sorties littéraires les plus marquantes de l’année dans le domaine de la fantasy. En tout : pas moins de onze coups de cœurs pour 2014, autant de romans qui, je l’espère, ne manqueront pas de séduire les amateurs de littérature de l’imaginaire. Et qui sait, peut-être glanerez-vous ici où là quelques idées de cadeaux à offrir ou commander à l’approche des fêtes… Bonne découverte !
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Le roi disait que j’étais diable
Titre : Le roi disait que j’étais diable
Auteur : Clara Dupont-Monod
Éditeur : Grasset
Date de publication : 20 août 2014
Récompenses : Prix Littéraire des PrincesSynopsis : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.La joie est stupide. Elle s’offre facilement. C’est l’émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide. Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n’est plus angoissant qu’un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c’est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J’aime la colère parce qu’elle a toujours quelque chose à révéler.
Le sixième roman de Clara Dupont-Monod mise sur les blancs de l’Histoire pour bâtir une légende, celle d’Aliénor d’Aquitaine.
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Moi aussi un jour, j’irai loin
Titre : Moi aussi un jour, j’irai loin
Auteur : Dominique Fabre
Éditeur : Maurice Nadeau éditeur / Points poche
Date de publication : 2005 / 2012Synopsis : Il est 10 h 10, Pierre Lôrmeur se lève. Tous les matins, la même question : que va-t-il faire aujourd’hui ? Chômeur de longue durée, Pierre s’accroche aux petits riens de la vie. Il chérit chaque minute du déjeuner dominical servi par Thérésa et chaque mission confiée par l’agence d’intérim. Malgré les déceptions, Pierre ne perd pas espoir et revisite son passé, en attendant des jours meilleurs.
Il ne faut pas rire de la folie des autres, quand on est pas sur de sa tête.
Pierre Lormeur, 43 ans, est chômeur longue durée comme on dit. Il est seul, aussi. Alors, au hasard de rencontres fortuites, Lormeur se découvre, se rappelle sa vie d’avant, où l’horizon semblait illimité. Avec l’espoir, peut-être, de reprendre un nouveau départ ? Dominique Fabre prête sa plume aux petites gens, aux laissés pour compte, ceux qui ont raté un virage. Son écriture sensible va droit au cœur. Chez lui, les personnages sont confrontés à la dure réalité du quotidien mais s’accrochent, malgré les embuches, pour rêver à un coin de ciel bleu. C’est écrit avec une délicatesse et une sincérité bouleversante. Avec une grande pudeur aussi.
Auteur pas assez reconnu à mon sens, j’espère que lui aussi, ira loin, un jour. Ce roman montre qui le mériterait.
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Maquillages
Titre : Maquillages
Auteur : Éric Halphen
Éditeur : Payot et Rivages (Rivages/Noir)
Date de publication : 2007Synopsis : Maria, jeune fille modeste d’origine portugaise, est devenue maquilleuse dans le spectacle. Un soir, elle se rend dans un bar avec son amie Murielle. Elle ne regagnera jamais son domicile. Inquiet de ne pas la voir rentrer, son frère prévient la police. Le cadavre de Maria ne tarde pas à être retrouvé dans un bois près de Saint-Cloud. L’enquête est confiée au commandant Bizek, chef de groupe à la Criminelle. Du côté de l’instruction, c’est le juge Barth qui est chargé du dossier. Magistrat expérimenté, Jonas Barth reprend tout juste du service après une période difficile sur le plan personnel, et le cas de la jeune Portugaise assassinée le touche. II s’y intéresse d’autant plus que l’affaire prend un tour spectaculaire : la police vient d’obtenir la preuve de l’implication d’un personnage médiatique et haut placé, l’homme d’affaires et écrivain Gilles-Frédéric Turquelay…
Se pencher sur la vie des autres, c’était peut-être une bonne manière de continuer à supporter la sienne, tout compte fait.
Rencontré à ImaJn’ère 2014, je me suis pris l’envie d’attaquer l’œuvre d’Eric Halphen alors en dédicace. Et son premier polar chez Rivages/Noir, Maquillages, me tendait les bras.
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Martha Jane Cannary, tome 1 : Les années 1852 – 1869
Titre : Martha Jane Cannary : Les années 1852 – 1869
Série : La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane
Scénariste : Christian Perrissin
Dessinateur : Mathieu Blanchain
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2008
Récompenses : Prix Ouest France (2008). Prix Essentiel à Angoulême (2009).Synopsis : Martha Jane Cannary est certainement l’une des personnalités les plus connus des États Unis d’Amérique, sous le nom de Calamity Jane. Mais qui est-elle réellement ? Christian Perrissin et Matthieu Blanchin se sont penchés sur les écrits de Calamity Jane, Les Lettre à sa fille, et sur de nombreux autres écrits pour nous raconter la vie de cette aventurière, célèbre, mais assez méconnue, qui a croisé le Général Custer, et dont le grand amour se nommait Wild Bill Hickok. Mais c’est avant tout le portrait d’une femme que les auteurs dévoilent au-delà du mythe dans cette trilogie intimiste à grand spectacle.
Je vais vous dire, MISS CANNARY : vous êtes une véritable calamité, pour ce convoi et pour l’armée des États-Unis toute entière ! Voilà ce que vous êtes : une CALAMITÉ !!!