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Qushmarrah : Le Prix de la liberté
Titre : Qushmarrah : Le prix de la liberté (The Tower of Fear)
Auteur : Glen Cook
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2007 (1990 pour la version originale)Synopsis : Qushmarrah, cité fière et florissante, conquise par trahison, occupée depuis six ans par les Hérodiens. Qushmarrah, cité résistante, hantée par le retour possible de son maître assassiné, le prêtre-sorcier Nakar. Une ville aux nerfs portés à vif par les enlèvements récurrents d’enfants de six ans. Une ville en attente de la déflagration qui ne manquera pas de se produire. Dans un univers qui n’est pas celui de la Compagnie noire, non plus celui où Hérod serait Rome et Qushmarrah Carthage, à l’issue d’une guerre Punique, Glen Cook prend un malin plaisir à brouiller les pistes, inverser les rôles et redistribuer les alliances. Guerriers du désert, cohortes de soldatesque et leurs généraux, tueurs fous, kidnappeurs, sorcières et résistants s’affrontent, se trahissent et s’entre-tuent dans un récit échevelé à la manière incisive d’un grand styliste de la fantasy.
Yoseh n’avait commencé à se sentir tendu qu’au moment où la conviction qu’ils s’étaient lancés dans une course fatale contre la montre s’était emparée de lui. Sa tension n’avait pas cessé de monter depuis. Et, à présent, il se demandait pourquoi il s’était persuadé lui-même qu’il devait venir dans cette cité de dingues. Mo’atabar avait raison. C’était la ville de l’or et du plomb. Sauf que l’or était imaginaire et que vos rêves s’y changeaient en plomb.
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Lavinia
Titre : Lavinia
Auteur : Ursula Le Guin
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2011
Récompenses : Prix Locus Award 2009Synopsis : « Comme Hélène de Sparte j’ai causé une guerre. La sienne, ce fut en se laissant prendre par les hommes qui la voulaient ; la mienne, en refusant d’être donnée, d’être prise, en choisissant mon homme et mon destin. L’homme était illustre, le destin obscur : un bon équilibre. » Dans l’Énéide, Virgile ne la cite qu’une fois. Jamais il ne lui donne la parole. Prise dans les filets du poète qui n’écrira l’épopée des origines de Rome que des siècles plus tard et sans avoir le temps de l’achever avant sa mort, Lavinia transforme sa condition en destin.
Les hommes prétendent les femmes instables, changeantes, et bien que cette accusation soit motivée par la crainte qu’on attente à leur précieux honneur sexuel, elle contient une vérité. Nous sommes capables de changer notre vie, notre être; quelle que soit notre volonté, nous sommes changées. Comme la lune change mais reste elle-même, nous sommes vierges, épouses, mères, grand-mères. Les hommes ne tiennent pas en place, certes, mais ils sont qui ils sont.
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Gigante : Au nom du père
Titre : Gigante : Au nom du père
Auteur : Pierre Bordage
Éditeur : L’Atalante (Science-Fiction et Fantastique)
Date de publication : 19 septembre 2013Synopsis : Gigante. Planète géante vingt mille fois plus volumineuse que la Terre. Des distances énormes. Une étoile rouge nommée Kolos. Douze satellites. Un jour gigantin qui équivaut à trente jours et trente nuits de notre temps (temps unifié). Un monde encore mystérieux parcouru par des sphères incandescentes et des orages électriques d’une rare violence ; un monde difficile, hostile, que tentent d’apprivoiser des peuples humains errants ou sédentaires en provenance de différents systèmes de la Galaxie. Le jeune Zaslo Merticant, ethnolinguiste de son état, débarque sur Gigante en provenance de la lointaine Azadée, en quête des mythiques géants dont une expédition aurait exhumé les squelettes des siècles plus tôt. Dans le but, également, de tuer son père, Koeb, ce père qui l’a abandonné avant même sa naissance et dont le départ a entraîné le dépérissement de sa mère, qui l’a laissé orphelin à 18 ans. Une brusque évolution technologique lui a permis de devancer Koeb, parti vingt ans avant lui, dont le vaisseau se posera sur Gigante dans une vingtaine d’années (temps unifié). Il reste donc vingt ans – ou quatre mois locaux – à Zaslo pour découvrir le secret des géants avant de revenir à Magniz, l’unique astroport planétaire, pour attendre et tuer son père. Sachant qu’à la vitesse des appareils volants ou terrestres utilisés sur la planète géante il lui faudrait plus de cinquante années pour faire l’aller et retour jusqu’au Bragant, la région où auraient été découverts les géants, le périple est en théorie impossible. La rencontre avec Madilia, une jeune femme déterminée elle aussi à retrouver les géants, le décide à tenter l’aventure. Il entend également parler de la légendaire Guilde des Voyageurs, des hommes qui chevauchent les flux électriques parcourant les immensités gigantines. Est-il réellement possible de voyager sur des courants d’une telle intensité qu’ils peuvent instantanément vous réduire en cendres ? C’est l’histoire d’un apprentissage: apprentissage d’un monde aux colères destructrices, maîtrise d’une énergie phénoménale, cheminement vers l’apaisement intérieur, découverte de son rôle fondamental pour l’avenir des peuples humains disséminés sur Gigante.
N’ayez jamais aucun regret. Mieux vaut crever d’oser plutôt que de se consumer à petit feu dans les regrets.
Le Pierre Bordage nouveau est arrivé, nous dit-on. Amateurs de « planet opera » sans grandiloquence scientifique, soyez sur le départ, car ce petit cru s’annonce Gigante !
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Tigane
Titre : Tigane
Auteur : Guy Gavriel Kay
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 1998 (1990 pour la version originale)Synopsis : Depuis ce jour fatal où son fils bien-aimé fut tué, Brandin d’Ygrath ne vit plus que pour sa vengeance. Il ne lui suffit pas que Tigane soit rayée de la carte, il faut aussi que tous les natifs de la cité meurent à leur tour. Qui peut contrer le tyran ? Alessan, le prince héritier, engagé dans la résistance sous le masque d’un ménestrel ? Dianora ? Originaire de Tigane, elle s’est juré de le tuer, mais elle a un désir profond de cet homme. Alberico, le sorcier, avec qui Brandin partage le pouvoir ? A la seule évocation de Tigane, des forces obscures s’affrontent… Ce grand roman d’aventures, somptueuse métaphore sur l’impérialisme et l’occupation, évoque la douloureuse expérience de l’exil en son propre pays et de la perte de son identité culturelle.
– « Je ne vais pas te dire que je regrette ce que j’ai fait, avait déclaré Alessan au magicien alors que le soleil se couchait, mais sache que j’ai de la peine. » Et cette nuit là, en écoutant le prince de Tigane jouer de sa flûte, Devin comprit la différence entre les deux (…) Son propre chagrin monta au son de la flûte des bergers. Il versa des larmes pour Alessan et pour Erlein, terrassé. Il en versa pour Baerd et ses marches nocturnes et hantées. Pour Sandre et ses dix doigts, et pour son fils défunt. Pour Catriana et lui-même, pour tous ceux de leur génération, sans racines, sans passé et sans pays. Il versa des larmes pour ce que tous, hommes et femmes, avaient subi, et pour ce qu’il leur restait à accomplir avant de pouvoir relever la tête.
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Les annales de la Compagnie noire, tome 1 : La Compagnie noire
Titre : La Compagnie noire
Cycle : Les annales de la Compagnie noire, tome 1
Auteur : Glen Cook
Éditeur : L’Atalante / J’ai Lu
Date de publication : 1998 / 2008 (1984 pour la version originale)Synopsis : Depuis des siècles, les traditions et souvenirs de la compagnie noire sont consignés dans les présentes annales. Depuis des siècles, la troupe se loue au plus offrant et les batailles qu’elle a livrées on déjà rempli maints volumes. Jamais pourtant elle n’aura traversé de période aussi trouble. Entrée au service de la dame et de ses sorciers maléfiques, la compagnie participe à l’une des plus sanglantes campagnes de son histoire. Les combats incessants, la magie noire qui empuantit l’air, bientôt les hommes tombent comme des mouches, et ceux qui restent debout commencent à se demander s’ils ont choisi le bon camp. Ce sont des mercenaires, ils sont dépravés, violents et ignares, sans foi ni loi, mais même eux peuvent avoir peur, très peur…
Je suis hanté. Hanté par les cris du Boiteux. Hanté par le rire de la Dame. Hanté par l’impression que nous servons la cause de quelque chose qui mérite d’être rayé de la surface. Hanté par la conviction que ceux qui veulent l’élimination de la Dame valent un peu mieux qu’elle. Hanté par la conscience claire qu’au bout du compte le mal triomphe toujours.
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Gloriana ou la reine inassouvie
Titre : Gloriana ou la reine inassouvie
Auteur : Michael Moorcock
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2009 (1978 pour la version originale)
Récompenses : World Fantasy Award 1979 du meilleur romanSynopsis : En ce nouvel âge d’or, Gloriana règne sur Albion et son empire. Si la Cour vit au rythme de la reine, le gouvernement repose sur le chancelier Montfallcon et son réseau d’espions et d’assassins. Parmi eux, l’énigmatique et redoutable capitaine Quire. Et tandis que la reine de vertu languit dans son palais creusé de souterrains mystérieux, Quire, le prince du vice, trame dans l’ombre l’écheveau complexe de ses intrigues… Albion n’est pas l’Angleterre, Londres n’est plus dans Londres et le monde de la Renaissance a changé ; de même Gloriana n’est pas Elisabeth Ire. Pourtant… Uchronie fantastique, étrange et brillante, conte de fées cruel et pervers, Gloriana occupe une place à part dans l’œuvre de Michael Moorcock ; l’auteur y a consacré sa plume la plus chatoyante.
Il est de notre devoir de renoncer aux anciennes pratiques de l’âge de fer. Vous tous ici n’en êtes-vous pas convaincus ? Bien sûr que si, messieurs, je le sais. C’est le rêve que nous partageons tous. Nous montrons au monde entier la voie qui ramène à la vraie chevalerie. Nous combattons l’injustice, l’immoralité, la cruauté et la tyrannie. Une action vile de la part d’Albion, et la structure s’effrite, le rêve s’écroule. Je suis votre Gloriana, votre reine, votre conscience et votre foi. Je vous rappelle un devoir que je n’ai pas oublié.