• Saint Laurent

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    Titre : Saint Laurent
    Scénario : Laurent Bonello et Thomas Bidegain
    Réalisateur : Bertrand Bonello
    Acteurs principaux : Gaspard Ulliel, Jérémie Rénier, Léa Seydoux, Louis Garrel, Amira Casar, Aymeline Valade, Dominique Sanda, Micha Lescot, Valérie Donzelli, Helmut Berger.
    Date de sortie française : 24 septembre 2014
    Récompenses : En compétition Festival de Cannes 2014, sélectionné pour les Oscars

    Synopsis : 1967 – 1976. La rencontre de l’un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre. Aucun des deux n’en sortira intact.

    Note 2.0

    Quelle déception! Deux heures trente qui m’ont laissé de marbre. Bertrand Bonello veut faire chic et choc, il ne provoque que bien peu d’émoi et pire la plupart du temps, il nous ennuie.

    J’attendais avec impatience Gaspard Ulliel en Saint Laurent. Et bien là aussi, si sa prestation est globalement honnête, elle est bien en deçà de Pierre Niney dans le film de Lespert. D’ailleurs, tous les rôles, excepté Louis Garrel (lui excellent) sont des faire-valoir bien tristes. Jérémie Rénier dans le rôle de Pierre Bergé est renvoyé au second plan, voir plus. On se demande pourquoi Bonello nous inflige de longs bavardages avec des investisseurs américains et Bergé, et nous parle aussi peu de leur propre histoire. Quand à Léa Seydoux à part faire acte de présence, elle n’a rien à défendre. Autant le film de Lespert montrait de belle manière les contradictions et souffrances d’YSL, celui de Bonello est privé de toute émotion. On se consolera avec une très belle photographie, avec ici ou là un semblant d’intérêt mais le soufflet retombe bien vite. Alors pourquoi un tel engouement de la presse ?

    A vous de voir, mais pour moi, beaucoup de bruit … pour pas grand chose malheureusement

  • Yves Saint Laurent

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    Titre : Yves Saint Laurent
    Réalisateur : Jalil Lespert
    Acteurs principaux : Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon, Laura Smet, Marianne Basler, Marie De Villepin, Nikolai Kinski, Anne Alvaro
    Date de sortie française : 8 janvier 2014
    Budget : 8 M€
    Livre original : Yves Saint Laurent de Laurence Benaïm

    Synopsis : Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste.

    Note 4.5
     

    Excusez l’expression, je suis sur le cul. Le nouveau film de l’acteur Jalil Lespert (vu au cinéma dans Le petit Lieutenant de Xavier Beauvois ou dans l’excellente série Pigalle, la nuit) va vous faire adorer un jeune acteur de 23 ans Pierre Niney. Niney c’est pas un inconnu et sa bio est déjà impressionnante. Jugez plutôt : Sociétaire de la comédie française, vu au ciné dans J’aime regarder les filles, Les neiges du Kilimandjaro, Comme des frères ou encore dans 20 ans d’écart, il est aussi l’ auteur d’une pièce de théâtre, autant dire que sous sa frêle apparence se cache un sacré bosseur. Et puis arrive cette rencontre avec un personnage. Et là, le Pierrot, c’est l’écran qu’il éclabousse de son talent, de sa présence, de son incroyable charisme. Il ne joue pas Saint Laurent, il EST Saint Laurent. L’histoire d’une ascension fulgurante, exceptionnelle, un génie comme on en croise rarement. Le film de Lespert suit le parcours incroyable du jeune Yves Saint Laurent né à Oran, jusqu’à la consécration planétaire. Mais sous le génie, se cache un être torturé, maniaco-dépressif, fragile. Maintenu à flot par l’amour avec un grand A, celui de Pierre Bergé. Bergé, l’homme qui aime passionnément, mais aussi l’homme qui cadre, qui entoure Saint Laurent quand celui-ci est en proie à ses démons intérieurs. Si la prestation de Niney est aussi extraordinaire, elle est du aussi à celle du même acabit du grand Guillaume Gallienne. A eux deux, la palette des émotions est constamment en émoi. Toutes leurs scènes sont d’une incroyable vérité. Dans les regards, la gestuelle, tout est dit, pas besoin d’être médium pour voir que ces deux là, c’est jusqu’à la mort. Lespert réussit son film car il ne triche jamais, n’occulte aucune face de leur personnalité. Il est réussi car il montre aussi un monde de la mode sans complaisance, ou création et business ne font pas forcément bon ménage.

    Et puis ce mot de Saint Laurent qui revient plusieurs fois dans le film : « c’est beau, non ? » Oui c’est beau, et c’est à vous qu’on le doit. Merci à vous, messieurs.