• Le Bâtard de Kosigan L'ombre du pouvoir

    Le bâtard de Kosigan, tome 1 : L’ombre du pouvoir

    Le Bâtard de Kosigan L'ombre du pouvoir

    Titre : L’ombre du pouvoir
    Cycle : Le bâtard de Kosigan, tome 1
    Auteur : Fabien Cerutti
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2014 (mars)

    Synopsis : Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe. En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis. À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…

    Note 4.5
     
    Coup de coeur

    Un tournoi c’est un peu comme si la noblesse expiait, une fois de temps en temps, ses crimes et ses abus, en se donnant une bonne correction à elle-même.

  • L’ Affaire SK1

    285269_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

    Titre : L’ Affaire SK1
    Scénario : Frédéric Tellier et David Oelhoffen d’après le livre de Pascale Tourancheau « Guy Georges – La traque » (Fayard/Pocket – 2010-2013)
    Réalisateur : Frédéric Tellier
    Acteurs principaux : Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet, Michel Vuillermoz, Adama Niane, Christa Theret, Thierry Neuvic, William Nadylam, Chloé Stefani, Marianne Denicourt, Norah Lehembre
    Date de sortie française : 7 janvier 2015

    Synopsis : Paris, 1991. Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8 ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série auquel personne ne croit. Au fil d’une décennie, les victimes se multiplient. Les pistes se brouillent. Les meurtres sauvages se rapprochent. Franck Magne traque le monstre qui se dessine pour le stopper. Le policier de la Brigade Criminelle devient l’architecte de l’enquête la plus complexe et la plus vaste qu’ait jamais connu la police judiciaire française. Il va croiser la route de Frédérique Pons, une avocate passionnée, décidée à comprendre le destin de l’homme qui se cache derrière cet assassin sans pitié. Une plongée au cœur de 10 ans d’enquête, au milieu de policiers opiniâtres, de juges déterminés, de policiers scientifiques consciencieux, d’avocats ardents qui, tous, resteront marqués par cette affaire devenue retentissante : « l’affaire Guy Georges, le tueur de l’est parisien ».

    Note 4.5

  • La French

    128118_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

    Titre : La French
    Scénario : Cédric Jiménez et Audrey Diwan
    Réalisateur : Cédric Jiménez
    Acteurs principaux : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Céline Sallette, Mélanie Doutey, Guillaume Gouix, Benoit Magimel, Bruno Todeschini, Moussa Maaskri, Bernard Blancan, Gérard Meylan, Féodor Atkine, Cyril Lecomte, Eric Fraticelli
    Date de sortie française : 3 décembre 2014

    Synopsis : Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.

    Note 4.0

    Si vous êtes nostalgiques d’un certain polar à la française, avec les codes du genre (flics, voyous, ripoux) « La French » va vous ravir.

  • Le roi disait que j’étais diable

    Le roi disait que j'étais diable

    Titre : Le roi disait que j’étais diable
    Auteur : Clara Dupont-Monod
    Éditeur : Grasset
    Date de publication : 20 août 2014
    Récompenses : Prix Littéraire des Princes

    Synopsis : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
    Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
    Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
    Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.

    Note 3.5

    La joie est stupide. Elle s’offre facilement. C’est l’émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide. Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n’est plus angoissant qu’un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c’est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J’aime la colère parce qu’elle a toujours quelque chose à révéler.

    Le sixième roman de Clara Dupont-Monod mise sur les blancs de l’Histoire pour bâtir une légende, celle d’Aliénor d’Aquitaine.

  • La Prochaine fois je viserai le coeur

    176107_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

    Titre : La Prochaine fois je viserai le coeur
    Scénario : Cédric Anger d’après le livre d’Yvan Stefanovitch « Un assassin au-dessus de tout soupçon » Editions Balland (19 juin 1988)
    Réalisateur : Cédric Anger
    Acteurs principaux : Guillaume Canet, Ana Girardot, Jean-Yves Berteloot, Patrick Azam, Arnaud Henriet, Alice de Lencquesaing, Douglas Attal.
    Date de sortie française : 12 novembre 2014

    Synopsis : Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cibles des jeunes femmes. Après avoir tenté d’en renverser plusieurs au volant de sa voiture, il finit par blesser et tuer des auto-stoppeuses choisies au hasard. L’homme est partout et nulle part, échappant aux pièges des enquêteurs et aux barrages. Il en réchappe d’autant plus facilement qu’il est en réalité un jeune et timide gendarme qui mène une vie banale et sans histoires au sein de sa brigade. Gendarme modèle, il est chargé d’enquêter sur ses propres crimes jusqu’à ce que les cartes de son périple meurtrier lui échappent.

    Note 4.0

    Autant le dire tout de suite, le troisième film de Cédric Anger ne laisse pas indifférent, tant son atmosphère est glaçante, implacable, sans espoir. La double personnalité de ce gendarme assassin qui défraya la chronique à la fin des années 70 et provoqua une psychose évidente est remarquablement restitué. Cédric Anger braque constamment sa caméra sur Guillaume Canet pour mieux observer la folie meurtrière de cet homme, à la fois monstre et malade. Guillaume Canet est une nouvelle fois remarquable, après son personnage de Maurice Agnelet dans le Téchiné il y a quelques mois, il casse de façon impressionnante l’image de gentil garçon que les médias n’ont cessée de lui coller. Entre douleur et folie implacable, enfermé dans une prison mentale effroyable, son jeu mérite toutes les louanges.

    Un film qu’il faut digérer tant il nous dérange mais qui risque de rester dans un coin de notre tête un bon bout de temps.
    L’enfer est sur terre, le film d’Anger en est une parfaite illustration.

  • Les rois maudits [Intégrale]

    Les rois maudits intégrale

    Titre : Les rois maudits (Intégrale)
    Auteur : Maurice Druon
    Éditeur : Plon
    Date de publication : 1998

    Synopsis : Au début du XIVe siècle s’ouvre, contre les Templiers, le plus vaste procès dont l’Histoire ait gardé le souvenir. Jacques de Molay, le grand maître de l’Ordre, meurt sur le bûcher en lançant sa terrible malédiction contre le roi de France, le pape et les grands du royaume: Maudits, tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! Dès lors, le malheur s’abat sur la France. Les quatre derniers Capétiens directs meurent en moins de quinze années: adultères, meurtres, procès, trahisons ébranlent la dynastie, et mènent à la guerre de Cent Ans.

    Note 5.0

    C’est un grand acte de sagesse à la fois et de pitié de la part du Créateur, que de nous avoir interdit la connaissance de l’avenir, alors qu’il nous a octroyé les délices du souvenir et les prestiges des l’espérance.

  • Charly 9 [Bande dessinée]

    Charly 9

    Titre : Chalry 9 [Bande dessinée]
    Scénariste et dessinateur : Richard Guérineau
    Éditeur : Delcourt (collection Mirages)
    Date de publication : 2013

    Synopsis : Charles IX, ou comment un pantin sous la coupe de sa mère ordonna le sanglant massacre de la Saint-Barthélemy? Une effrayante farce tragique de l’Histoire contée par Jean Teulé et superbement adaptée par Richard Guérineau. Charles IX fut de tous les rois de France l’un des plus calamiteux. À 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint-Barthélemy. Abasourdi par l’énormité de son crime, il sombra dans la folie. Transpirant le sang par tous les pores, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous… Pourtant, il avait un bon fond.

    Note 4.0

    -Cela fait combien de jours que je n’ai plus vu Monsieur Nicolas, mon secrétaire ? Est-il souffrant ?
    -Heu… Nicolas était protestant, sire, alors… Au jour qu’il est sur la Seine, son corps transpercé de flèches a du atteindre l’océan.
    -Ah… Dommage, je l’aimais bien. […] En tout cas je ne veux pas de ce bouillon ! Qu’on me serve plutôt des confitures !
    -Votre confiseur royal était protestant, sire…
    -RAAAAH !

  • Le bonheur national brut

    9782226259738m

    Titre : Le bonheur national brut
    Auteur : François Roux
    Éditeur : Albin Michel
    Date de publication : Aout 2014

    Synopsis : 10 mai 1981, François Mitterrand est élu, la France bascule à gauche, saisie d’émoi. Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-sept ans à peine, pas encore le bac en poche, tous les espoirs sont permis, même au fin fond de leur province bretonne. Vivre son homosexualité au grand jour et monter à Paris pour Paul ; embrasser une carrière politique pour Rodolphe ; devenir photographe pour Benoît, fils d’agriculteurs ; suivre la voie de Bernard Tapie pour Tanguy. Trente-et-un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ?

    Note 4.5

    Le pays était bel et bien coupé en deux.
    Depuis plusieurs mois – et dans la France entière –, on se répandait en injures, en hypothèses, en pronostics avec, à gauche comme à droite, la même ferveur et une égale mauvaise foi.

    De François à François, trois décennies. Mitterrand en 1981, Hollande en 2012. Dans ce laps de temps, on suit quatre amis Benoit, Rodolphe, Tanguy et Paul. A quelques semaines de leur bac, les choix se dessinent, trente ans plus tard que sont devenus leurs rêves, leurs ambitions ?

  • Magic in the Moonlight

    595346_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

    Titre : Magic in the Moonlight
    Scénario : Woody Allen
    Réalisateur : Woody Allen
    Acteurs principaux : Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins, Marcia Gay Harden, Simon Mc Burney, Hamish Linklater, Catherine McCormack, Jacki Weaver, Lionel Abelanski Date de sortie française : 22 octobre 2014
    Récompenses : Sélection Festival de Deauville 2014.

    Synopsis : Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.

     
    Note 3.0
     

    Si vous avez envie de légèreté, d’une comédie romantique et magique, le dernier Woody Allen est pour vous.

    Difficile de donner un avis sur un film de Allen car même avec ce « Magic in the Moonlight », film plaisant mais sans enthousiasme béat, et bien ça reste quand même du bon ciné. Car il faut bien avouer que côté scénario, on a fait quand même plus excitant. Mais voilà, Woody Allen est toujours un formidable directeur d’acteurs et un dialoguiste hors pair. Cela suffit pour rendre cette bluette plutôt agréable. Colin Firth et Emma Stone jouent au chat et à la souris avec enthousiasme, mais Cupidon pourrait bien régler l’affaire. Il sont tous les deux excellents. Les seconds rôles, comme toujours chez Allen, apportent un plus évident.

    Alors si ce Woody Allen n’est pas une cuvée inoubliable, il nous fait passer une heure trente de fantaisie. C’est déjà ça.

  • Bande de filles

    410593_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

    Titre : Bande de filles
    Scénario : Céline Sciamma
    Réalisateur : Céline Sciamma
    Acteurs principaux : Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsey Karamoh, Mariétou Touré,Idrissa Diabaté, Rabah Nait Oufella
    Date de sortie française : 22 octobre 2014
    Récompenses : Sélection Quinzaine des réalisateurs Cannes 2014.

    Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.

    Note 3.5

    La jeune Marième, trop vite mise devant la dureté de la vie, s’émancipe en rencontrant trois filles qui n’ont pas froid aux yeux. Après le magnifique « Tomboy », j’attendais avec impatience le nouveau film de Céline Sciamma. Et le résultat a fière allure.

    Céline Sciamma filme ses personnages sans les juger, ce n’est pas important ici. Elle nous montre comment on se construit malgré les obstacles, les erreurs, les coups durs. Marième/Vic sait qu’elle ne peut compter que sur elle-même, quitte à se tromper. Le film rend compte aussi de l’échec de nos politiques successives, tant éducatives que sociales. Le désespoir semble chevillé au corps de cette jeunesse qu’on a pas pu ou su préparer à un avenir acceptable. Pas étonnant que la violence et les petites combines fleurissent jour après jour lorsque l’on vit justement au jour le jour. Le regard de Sciamma sur la banlieue est juste, ces actrices toutes inconnues donnent une pèche incroyable à son film. La jeune Karidja Touré, entre fragilité et dureté, est la grande révélation de cette bande de filles. Avec ses trois compères, elle donne une justesse et une énergie indiscutable au film, magnifié par une mise en scène inspirée.

    Céline Sciamma confirme à ceux qui pouvaient encore en douter qu’elle est l’une des cinéastes les plus douée de sa génération.

    Autres critiques : Aurélie (Les Curieuses)