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Extra pure : Voyage dans l’économie de la cocaïne
Titre : Extra pure : Voyage dans l’économie de la cocaïne
Auteur : Roberto Saviano
Éditeur : Gallimard Hors série Connaissance Trad. de l’italien par Vincent Raynaud
Date de publication : 16 octobre 2014Synopsis : «Se plonger dans les histoires de drogue est l’unique point de vue qui m’ait permis de comprendre vraiment les choses. Observer les faiblesses humaines, la physiologie du pouvoir, la fragilité des relations, l’inconsistance des liens, la force colossale de l’argent et de la férocité. L’impuissance absolue de tous les enseignements mettant en valeur la beauté et la justice, ceux dont je me suis nourri. Je me suis aperçu que la coke était l’axe autour duquel tout tournait. La blessure avait un seul nom. Cocaïne. La carte du monde était certes dessinée par le pétrole, le noir, celui dont nous sommes habitués à parler, mais aussi par le pétrole blanc, comme l’appellent les parrains nigérians. La carte du monde est tracée par le carburant, celui des mœurs et des corps. Le pétrole est le carburant des moteurs, la coke celui des corps.»
La peur et le respect avancent main dans la main, ce sont les deux faces d’une même médaille : celle du pouvoir.
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Le Soleil des Scorta
Titre : Le Soleil des Scorta
Auteur : Laurent Gaudé
Éditeur : Actes Sud (Babel)
Date de publication : 2004, puis 2006 en poche
Récompenses : Prix Goncourt 2004, Prix Jean-Giono 2004, Prix Eugène-Dabit du roman populiste 2004, Prix du meilleur roman adaptable du Forum international Cinéma & Littérature de Monaco 2005Synopsis : L’origine de leur lignée condamne les Scorta à l’opprobre. À Montepuccio, leur village d’Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riche. Mais ils ont fait vœu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu’ils appellent « l’argent de New York », leur richesse est aussi immatérielle qu’une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie. Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela confit au curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer.
Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l’existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d’apporter, au gré de son propre destin, la fierté d’être un Scorta, et la révélation d’un bonheur.Les olives sont éternelles. Une olive ne dure pas. Elle mûrit et se gâte. Mais les olives se succèdent les unes aux autres, de façon infinie et répétitive. Elles sont toutes différentes, mais leur longue chaîne n’a pas de fin. Elles ont la même forme, la même couleur, elles ont été mûries par le même soleil et on le même goût. Alors oui, les olives sont éternelles. Comme les hommes. Même succession infinie de vie et de mort. La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous.
Nous voici dans les pas de Laurent Gaudé, sur la piste pesante du Soleil des Scorta.
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Les saisons de Louveplaine
Titre : Les saisons de Louveplaine
Auteur : Cloé Korman
Éditeur : Le Seuil (Cadre rouge)
Date de publication : 2013Synopsis : Nour, une jeune femme algérienne, na plus de nouvelles de son mari parti travailler en France. Elle prend l’avion, arrive à Louveplaine, banlieue où Hassan lui a promis de la faire venir avec leur petite fille. Mais, au 15e étage de la tour Triolet, lappartement est vide. Hassan a disparu. Pourquoi ? Désemparée mais déterminée à retrouver son mari, Nour fait connaissance avec les habitants de la cité, découvre leur vie, leurs espoirs, leurs secrets. Sonny, bon élève au lycée mais mêlé à tous les trafics, simpose à elle, tantôt amical, tantôt menaçant. Apparemment, il sait, pour Hassan. Mais veut-il aider Nour, la protéger ou au contraire « l’embrouiller » ? Nour avance à tâtons, alors que la sombre renommée de son mari se dessine sur fond d’économies parallèles et de démantèlements urbains qui mettent la cité sous tension.
Thétis n’aimait pas répéter deux fois la même histoire car la bécasse qui chante trop de fois la même sonate est repérée par les vautours.