• Outrage et rébellion

    Outrage et rébellion

    Titre : Outrage et rébellion
    Auteur : Catherine Dufour
    Éditeur : Denoël / Folio SF
    Date de publication : 2009 / 2012

    Synopsis : 2320, ouest de la Chine. Les élèves de la très chic pension des Conglin s’ennuient dans leur prison dorée. Marquis, le plus enragé d’entre eux, se révolte brusquement : il invente, ou plutôt réinvente, une musique pleine de colère qui va fédérer tous les élèves contre les surveillants. Fuyant la répression qui s’abat sur les Conglin, Marquis se réfugie dans les sous-sols de Shanghai où l’attendent l’amour et la guerre. Le Rock s’est brûlé les ailes à la fin des sixties ; le Punk s’est dilué dans l’héroïne avant d’avoir pu faire la peau de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher… Est-ce que la musique de Marquis sera assez puissante pour renverser la dictature qui écrase Shanghai ?

    Note 2.0

    C’est une chose de jouer devant cinquante ruinés défoncés. C’en est une autre de rassembler cinq cent pensionnaires qui n’ont aucune autre distraction ! Ils venaient nous poser des questions absurdes sur nos paroles. Comme si nous avions voulu dire quelque chose ! Je leur expliquais que le sens de nos paroles c’était qu’il ne fallait obéir à personne, et ils répondaient : « Obéir à personne ? Ah, d’accord, c’est noté. Et sinon, faut faire quoi d’autre ? » Désespérant.

  • Les chevaux célestes

    Les chevaux célestes

    Titre : Les chevaux célestes
    Auteur : Guy Gavriel Kay
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2014 (juin)
    Récompenses : Prix Elbakin 2015 (meilleur roman fantasy traduit)

    Synopsis : On donne à un homme un coursier de Sardie pour le récompenser immensément. On lui en donne quatre ou cinq pour l’élever au-dessus de ses pairs, lui faire tutoyer l’élite – et lui valoir la jalousie, parfois mortelle, de ceux qui montent les chevaux des steppes. L’impératrice consort du Tagur venait de lui accorder deux cent cinquante chevaux célestes. À lui, Shen Tai, fils cadet du général Shen Gao, en reconnaissance de son courage, de sa dévotion et de l’honneur rendu aux morts de la bataille du Kuala Nor. On me tuera pour s’en emparer. On me réduira en charpie pour mettre la main sur ces chevaux avant même que j’aie regagné la capitale. » Deux cent cinquante sardiens, introduits par son entremise dans un empire qui éprouvait pour ces montures un désir insatiable, qui gravait à leur image des blocs de jade et d’ivoire, qui associait les mots de ses poètes au tonnerre de leurs sabots mythiques. Le monde vous offre parfois du poison dans une coupe incrustée de pierreries, ou alors des présents stupéfiants. Il n’est pas toujours facile de distinguer l’un de l’autre.

    Note 4.5

    Elle se retourna sur sa selle. Aussi loin que portât son regard sous le soleil levant et le ciel inaccessible, l’herbe régnait, d’un vert foncé ou tirant sur le jaune. Haute, elle ondulait sous la brise dans un bruissement qui l’accompagnait depuis que les Bogü l’avaient emmenée. Même dans son palanquin, elle l’entendait en permanence. Le murmure de la steppe. Tournée vers le nord, elle s’emplie les yeux du panorama en se demandant jusqu’où il s’étendait. Si le monde a connu un matin, il ressemblait à celui-là, pensa-t-elle.

     

    Il aura fallu quatre ans pour qu’ « Under Heaven » de Guy Gavriel Kay soit enfin traduit et publié en France sous le titre « Les chevaux célestes ». Une longue attente qui permettra peut-être aux lecteurs d’apprécier davantage encore ce roman qui s’avère être une réussite. L’histoire se base pourtant sur un événement qui pourrait au premier abord paraître anodin : le cadeau accordé par une princesse à un humble étudiant en remerciement de son dévouement envers les morts d’une terrible bataille ayant eu lieu bien des années auparavant. Un cadeau qui, sous couvert de récompense, va au contraire bientôt prendre des allures de malédictions pour le protagoniste, désormais au centre de jeux politiques et d’intrigues dont il ignore totalement les règles.

  • Black Coal

    041503_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

    Titre : Black Coal
    Réalisateur : Yi’nan Diao
    Acteurs principaux : Fan Liao, Lun-mei Gwei, Xue-bing Wang
    Date de sortie française : 11 juin 2014
    Récompenses : Ours d’Or au Festival de Berlin 2014, Ours d’Argent pour Fan Liao, Prix de la Critique au Festival de Beaune 2014

    En 1999, un employé d’une carrière minière est assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner après avoir été blessé lors de l’interpellation des principaux suspects.
    Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.

    Note 1.5

    Je me suis précipité sur « Black Coal » vu l’encensement de la presse pour ce film chinois, il est vrai reparti de Berlin avec l’Ours d’Or, rien que ça, au détriment du génial « The Grand Budapest Hôtel » de Wes Anderson.
    Et bien, je dois avouer que, je ressort de la séance bien dubitatif.

    Car franchement ou les critiques professionnels y voit une critique sociale, stylisé, complexe et mystérieuse, moi je m’y suis surtout ennuyé, agacé par des scènes qui frôlent le ridicule par instant (à l’image de la tentative d’arrestation des premiers suspects aussi navrante que grotesque). Dommage car le mystère entourant la jeune femme, la seule à tirer son épingle du jeu, est plutôt intéressant. La réalisation oscille entre le plutôt bien et le grotesque, ce qui nuit complètement à assoir la crédibilité du récit. Comme l’histoire n’a rien de renversant n’ont plus, « Black Coal » est un film esthétiquement intéressant mais globalement bien fade. N’y allez pas quelque peu fatigué, car c’est la sieste assurée.

    Une Chine glauque, plutôt verglaçante que glaçante d‘ailleurs, un polar minimaliste long et peu crédible qui ne m’a pas enthousiasmé pour tout vous dire.

     

  • Une aventure de Maître Li et Boeuf Numéro Dix, tome 1 : La magnificence des oiseaux

    La magnificence des oiseaux

    Titre : La magnificence des oiseaux (Bridge of birds)
    Cycle : Une aventure de Maître Li et Bœuf Numéro Dix
    Auteur : Barry Hughart
    Éditeur : Denöel (collection Lunes d’encre) (Folio SF en poche)
    Date de publication : 2000 (1984 pour la version originale ; 2013 pour la version poche)
    Récompenses : World Fantasy Award 1995

    Synopsis : Pour lutter contre une épidémie pour le moins singulière — puisqu’elle sait compter et ne touche que les enfants de son village — Boeuf Numéro Dix se rend à Pékin le jour de son dix-neuvième anniversaire. Là, il rencontre un vieil alcoolique, un sage qui bien des années auparavant fut célèbre sous le nom de Maître Li. De retour au village de Kou-Fou, tous deux découvrent sans mal que Fang le prêteur sur gage et Ma le Grigou ont empoisonné les enfants par erreur. Les deux coupables ont pris la fuite, mais il reste à guérir les enfants… Ainsi commence la première enquête de Bœuf Numéro Dix et Maître Li, dans une Chine qui ne fut jamais, où la recherche de la Grande Racine de Pouvoir les conduira à briser la terrible malédiction qui pèse sur la princesse aux oiseaux…

    Note 3.0

    L’abbé affirmait que la santé émotionnelle d’un village dépendait de la présence d’un homme que tout le monde adorait haïr, et que le Ciel nous avait fait la faveur de nous en octroyer deux.

    Désopilant. Surprenant. Dépaysant. Voilà les principaux termes qui me viennent à l’esprit pour qualifier « La Magnificence des oiseaux » de Barry Hughart. Un ouvrage qui s’inscrit dans une série de trois romans consacrés aux aventures du duo formé par Maître Li et Bœuf Numéro Dix que les éditions Folio SF ont dernièrement décidé de rééditer en format poche (novembre 2013 pour « La légende de la pierre » ; janvier 2014 pour « Huit honorables magiciens »).

  • Téméraire, tome 8 : Le sang des tyrans

    Le sang des tyrans

    Titre : Le sang des tyrans
    Cycle : Téméraire, tome VIII
    Auteur : Naomi Novik
    Éditeur : Le-Pré-aux-clercs / Pocket
    Date de publication : 2013 / 2014

    Synopsis : Échoué à la suite d’’un naufrage sur les côtes inhospitalières du Japon, ayant tout oublié de Téméraire et de ses aventures en tant qu’’aviateur britannique, Laurence se retrouve rapidement happé dans des intrigues politiques qui menacent non seulement sa vie, mais aussi la position déjà précaire de l’’Angleterre. Car à l’’ouest, un autre conflit, plus vaste, se prépare. Napoléon s’’est retourné contre son ancien allié, Alexandre de Russie, et mène la plus grande armée que le monde ait jamais vue pour ajouter son pays à la liste de ses conquêtes. C’’est là, aux portes de Moscou, que Laurence et Téméraire, avec quelques vieux amis et d’’autres alliés plus inattendus, vont devoir faire face à leur plus grand défi… et découvrir s’’il existe oui ou non des liens plus forts que les souvenirs.

    Note 3.0

    -Ce sont des popes, expliqua Dyhern. Ils sont en train de leur dire que vous avez été envoyé par Dieu pour écraser les ennemis de la Russie.
    -Mais c’est faux ! s’exclama Téméraire, fortement indigné. Pourquoi leur faire croire que Dieu a quoi que ce soit à voir là-dedans ? Nous sommes envoyés par l’empereur. Je ne vois pas de quel droit Dieu devrait en retirer un quelconque mérite !