• Le Chien qui louche

    Le Chien qui louche Davodeau

    Titre : Le Chien qui louche
    Scénariste et Dessinateur : Étienne Davodeau
    Éditeur : Futuropolis (Musée du Louvre)
    Date de publication : 24 octobre 2013

    Synopsis : Fabien est agent de surveillance au Louvre. Il aime son métier. Depuis quelques semaines, il aime aussi Mathilde. Celle-ci décide d’aller présenter son ami à sa famille, le clan Benion, comme elle l’appelle. Puisqu’ils ont désormais sous la main un «expert», les Benion tiennent absolument à soumettre à Fabien un tableau qui moisit dans le grenier depuis des décennies, et qui a été peint par l’aïeul Gustave. Une pauvre toile représentant un chien qui louche. La question des Benion est claire : Le Chien qui louche a-t-il droit au Louvre ? Dans un premier temps, n’osant pas décevoir sa (presque) belle-famille, Fabien ne fournit pas de réponse catégorique… Il aurait dû.

    Note 3.5

    Je me suis souvent demandé quel réflexe mystérieux poussait ces gens à refaire une énième photo d’une statue déjà représentée des millions de fois dans des milliers de livres dans le monde entier.

    En voilà un titre peu commun ! Le chien qui louche est le tableau tout aussi peu conventionnel qui va servir à la fois de cadre, de support et d’excuse à la nouvelle aventure servie par Étienne Davodeau. Merci à PriceMinister et à la librairie Pages après Pages de m’en avoir fait profiter.

  • L’accroissement mathématique du plaisir

    L'accroissement mathematique du plaisir

    Titre : L’accroissement mathématique du plaisir
    Auteur : Catherine Dufour
    Nouvelles : Je ne suis pas une légende ; Le sourire cruel des trois petits cochons ; L’immaculée conception ; Vergiss mein nicht ; La lumière des elfes ; Rhume des foins ; Le jardin de Charlith ; Mater Clamorosum ; Confession d’un mort ; Valaam ; Le cygne de Bukowski ; Kurt Cobain contre Dr No ; Une troll d’histoire ; La perruque du juge ; Le poème au carré ; L’accroissement mathématique du plaisir ; La liste des souffrances autorisées ; L’amour au temps de l’hormonothérapie génique ; Un soleil fauve sur l’oreiller ; Mémoires mortes ; Un temps chaud et lourd comme une paire de seins
    Éditeur : Le Bélial / Folio SF
    Date de publication : 2008 / 2011
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire pour « L’immaculée conception » (catégorie nouvelle)

    Synopsis : Science-fiction, fantastique et fantasy… Catherine Dufour aborde l’ensemble de ces domaines avec un égal bonheur et s’affirme ici comme une nouvelliste de tout premier plan. Au programme: des préfaces signées Richard Comballot et Brian Stableford, vingt récits dont sept inédits, une postface de Catherine Dufour, un entretien, une bibliographie exhaustive.

    Note 4.0

    C’est marrant, plus on est pauvre, plus on doit se farcir d’incitation à dépenser. Ne jamais subir de pub est un signe extérieur de richesse. (Mémoires mortes)

    De Catherine Dufour, je n’avais jusqu’à présent expérimenté que deux ou trois nouvelles disséminées ici et là dans quelques anthologies. L’auteur a pourtant su s’imposer depuis plusieurs années, au point de figurer aujourd’hui parmi les auteurs incontournables des littératures de l’imaginaire. J’ai donc entrepris il y a peu de combler mon ignorance grâce à cet « Accroissement mathématique du plaisir », et quelle lecture !

  • M. Töpffer invente la bande dessinée

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    Titre : M. Töpffer invente la bande dessinée
    Auteur : Thierry Groensteen
    Éditeur : Les Impressions Nouvelles (Réflexions faites)
    Date de publication : janvier 2014

    Synopsis : Jugés « éblouissants de verve et d esprit » par Goethe, les albums de Rodolphe Töpffer sont aujourd hui considérés comme les premières bandes dessinées. Publiées en pleine époque romantique, ces « histoires en estampes » jetaient les bases d une nouvelle forme de littérature, vouée à la fiction satirique et fondée sur la coopération entre le texte et l image.
    Le succès de M. Jabot, M. Vieux Bois ou du Dr Festus fut immédiat : imités, contrefaits, traduits en plusieurs langues, ils se frayèrent même la voie des États-Unis, la future patrie des comics. Töpffer est aussi l auteur de romans, de savoureux récits de voyage, de pièces de théâtre et d essais sur l art. Parmi ces derniers, il faut distinguer un important corpus de textes consacrés à la caricature et sa propre pratique de dessinateur. Non content d avoir créé les conditions de la bande dessinée moderne, Töpffer en fut aussi le premier théoricien. Ce sont ces textes qui sont ici réunis, introduits par une étude fouillée et pénétrante qui replace le créateur genevois dans une continuité historique, détaille les circonstances de son « invention » et analyse les principaux ressorts de ses histoires, dont la folle gaieté est toujours agissante sur les lecteurs d aujourd’hui.

    Note 3.0

    La bande dessinée fait largement partie du paysage littéraire actuel, au rang de 9ème art, en se réinventant continuellement autour notamment de romans graphiques innovants et d’adaptations incessantes. Pourtant, il a bien fallu l’inventer cette notion de « bande dessinée », qui associe texte et illustration dans une parfaite harmonie. Thierry Groensteen, spécialisé dans la théorisation de la bande dessinée, s’intéresse ici à Rodolphe Töpffer qui aurait, le premier, au XIXe siècle, élaboré des esquisses suivant cette association. Merci donc à Babelio et aux éditions des Impressions Nouvelles qui m’ont permis de découvrir cet ouvrage.

  • Dorian Gray

    Dorian Gray

    Titre : Dorian Gray
    Scénariste/Dessinateur : Enrique Corominas
    Éditeur :  Daniel Maghen
    Date de publication : 2011

    Synopsis : Dorian Gray est un jeune homme d’’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil. Conscient de l’’influence néfaste qu’’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain ! Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’’égard de son propre portrait. Il fait alors le vœu insensé de garder l’’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait la trace de ses passions et de ses péchés.

    Note 3.5

    Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu’il en soit ainsi. Il n’est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme !

  • Notre-Dame-aux-Ecailles

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    Titre : Notre-Dame-aux-Écailles
    Auteur: Mélanie Fazi
    Nouvelles : La cité travestie ; En forme de dragon ; Langage de la peau ; Le train de nuit ; Les cinq soirs du lion ; La danse au bord du fleuve ; Villa Rosalie ; Le nœud cajun ; Notre-Dame-aux-Écailles ; Mardi gras ; Noces d’écume ; Fantômes d’épingles
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2008
    Récompenses : Prix Masterton 2009 pour « Notre-Dame-aux-Écailles ». Prix Merlin 2009 pour « Noces d’écume ».

    Synopsis : Saviez-vous qu’à Venise, qui vole des soupirs encourt la vengeance de la ville ? Connaissez-vous vos plus sensuelles métamorphoses, lorsque vous êtes loup, lorsque vous devenez lionne ? Avez-vous déjà pris un fleuve pour amant ? Partez à la découverte des troubles secrets de l’âme et des lieux les plus hantés : une villa qui palpite de vies enfuies, l’océan dont certains ne reviennent plus tout à fait humains, ou encore ce train de nuit qu’empruntent ceux qui cherchent l’oubli. Mais attention: de ces voyages intimes et inquiétants, on ne rentre pas indemne.

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     La voix des morts ne s’éteint jamais. Ils sont partout et c’est eux que je traque. Elle est là, aussi, la marque de l’Histoire. Mais c’est sans doute le lot de toutes les grandes cités. Peut-on traverser les siècles et rester inchangée ? Venise, on l’a peuplé de millions d’âmes. On l’a prise pour confidente de milliers d’intrigues et de complots. Ses eaux ont caché des disparus par centaines. Il n’y a pas que les pierres qui se nourrissent du passé.

  • Danse macabre

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    Titre : Danse macabre
    Auteur : Jesse Bullington
    Éditeur : Panini (collection Éclipse)
    Date de publication : 2013

    Synopsis : Alors que les bûchers de l’Inquisition embrasent l’Europe, une jeune esclave africaine, Awa, se voit forcée de devenir l’apprentie d’un nécromancien. Après que celui-ci l’a affligée d’une effroyable malédiction, elle découvre que son salut réside, peut-être, dans un grimoire que son professeur a caché quelque part au cœur de ce continent en proie à la guerre et à la superstition. Au cours de sa quête, elle rencontrera le peintre Niklaus Manuel Deutsch, un alchimiste nommé Paracelse et une mercenaire néerlandaise amatrice d’armes à feu, sans se douter que le destin de ces trois étrangers est inextricablement lié au sien. Et tandis que Manuel décore toiles et murs d’église des scènes de sa macabre aventure, Awa comprendra peu à peu que la mort est le cadet de ses soucis…

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    Je ne suis pas une sorcière. Ou peut-être que si. Lui préférait le terme de « nécromancien », mais je crois comprendre qu’il n’y a guère de différence entre les deux. Bruja, thaumaturge, magicienne, enchanteresse, sorcière nécromancienne, démoniste, c’est du pareil au même : je sais ranimer les morts, et je sais leur ordonner d’accomplir ma volonté. Je sais parlementer avec les esprits, les démons, et je peux tuer n’importe quel être vivant d’un simple contact.

  • Serpentine

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    Titre : Serpentine
    Auteur : Mélanie Fazi
    Nouvelles : Serpentine ; Nous reprendre à la route ; Rêves de cendres ; Matilda ; Mémoire des herbes aromatiques ; Petit théâtre de rame ; Le faiseur de pluie ; Le passeur ; Gost Town Blues
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2010 (2004 pour la première édition)
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2005. Prix Merlin 2002 pour « Matilda » (catégorie nouvelle)

    Synopsis : Une boutique de tatouage où l’on emploie des encres un peu spéciales. Une aire d’autoroute qui devient un refuge à la nuit tombée. Une ligne de métro où l’on fait d’étranges rencontres. Un restaurant grec dont la patronne se nomme Circé. Une maison italienne où deux enfants croisent un esprit familier… Tels sont les décors du quotidien où prennent racine ces dix histoires. Dix étapes, et autant de façades rassurantes au premier abord… mais qui s’ouvrent bientôt sur des zones troubles. Car les lieux les plus familiers dissimulent souvent des failles, écho de ces fêlures que l’on porte en soi. Il suffit de si peu, parfois, pour que tout bascule…

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    Tu n’étais pas tout blanc non plus, Ulysse. Tu as menti à ce type, Homère, quand il est venu te trouver pour écrire tes mémoires. Tu as menti parce que c’est le verbe qui nous façonne. Je suis de la même étoffe que toi, n’oublie pas, l’étoffe dont sont taillés les mythes. Humains, dieux ou titans, nous sommes tous de cette espèce qui n’oublie jamais, ni ne pardonne. C’est notre essence même, puisqu’on nous a créés pour la fureur et la vengeance. J’ose dire que nous y excellons. (Mémoire des herbes aromatiques)