• Comme le vent

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    Titre : Comme le vent
    Scénario : Heidrun Schleef, Marco Simon Puccioni, Nicola Lusuardi
    Réalisateur : Marco Simon Puccioni
    Acteurs principaux : Valeria Golino, Filippo Timi, Francesco Scianna, Chiara Caselli, Marcello Mazzarella
    Date de sortie française : 18 juin 2014

    Synopsis : Armida Miserere est l’une des premières femmes directrices de prison d’Italie. Régulièrement menacée de mort, elle n’a pas froid aux yeux et impose son autorité tout en s’appliquant à faire respecter les droits des détenus. À la fois forte et fragile, pugnace et sensible, elle rêve aussi d’une vie familiale sans histoire. Sa vie bascule le jour où son mari se fait brutalement assassiner par la mafia. Désormais sans attache, elle accepte la direction de prisons parmi les plus dures d’Italie, sans jamais renoncer à sa quête de vérité et de justice.

    Note 3.5

    Si je ne peux pas être une femme juste avec de la compassion pour les autres je ne peux plus vivre, je ne peux pas continuer ce métier.

  • La ritournelle

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    Titre : La ritournelle
    Scénario : Marc Fitoussi
    Réalisateur : Marc Fitoussi
    Acteurs principaux : Isabelle Huppert, Jean-Pierre Darroussin, Michael Nyqvist, Pio Marmai, Jean-Charles Clichet, Marina Fois, Audrey Dana, Anaïs Demoustier
    Date de sortie française : 11 juin 2014

    Synopsis : Brigitte et Xavier sont éleveurs bovins en Normandie. Elle est rêveuse, la tête dans les étoiles. Lui, les pieds ancrés dans la terre, vit surtout pour son métier. Avec le départ des enfants, la routine de leur couple pèse de plus en plus à Brigitte. Un jour, sur un coup de folie, elle prend la clef des champs. Destination : Paris. Xavier réalise alors qu’il est peut-être en train de la perdre. Parviendront-ils à se retrouver ? Et comment se réinventer, après toutes ces années ? La reconquête emprunte parfois des chemins de traverse…

    Note 2.5
     

    Le bonheur dans le pré, ou plutôt dans l’étable. Mais voilà t’y pas que la fermière a des envies de break, à tel point qu’elle nous fait une belle irruption cutanée. Deux jours go to Paris, loin de son homme (épatant Darroussin). Une petite fugue, histoire de voir autre chose. Ben quoi, y a pas que les vaches dans la vie !

    Ok vous me direz, côté synopsis on a fait mieux. Dommage que Fitoussi est choisit la grande Isabelle Huppert pour jouer la belle des champs, on a du mal à y croire. Ce n’est pas l’actrice qui m’embête, loin de là, mais elle est aussi crédible en fermière que moi en critique. Elle est pourtant une nouvelle fois excellente malgré tout.
    Le film réussit à nous émouvoir, notamment grâce à l’excellent Darroussin, formidable en bonhomme bourru, un peu vieux con sur les bords. C’est dans ces scènes principalement que Fitoussi nous touche.Côté seconds rôles, Pio Marmai et Michael Nyqvist font bien le peu qu’on leur donne.

    Une comédie douce-amère pas désagréable mais sur courant alternatif. Un peu juste tout de même pour faire de cette ritournelle le tube de l’été.

  • Vers les airs (nouvelle)

    La Décade de l'Imaginaire 2014 L'Atalante

    Titre : Vers les airs
    Auteur : Camille Brissot
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 14 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014)

    Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.

    Note 3.0

    J’ai survécu à un tsunami, puis au choléra, au typhus, ainsi qu’à toutes les autres saloperies qui traînent ici. Et c’est finalement l’ennui qui me tue.

    Nouvelle journée et nouvelle nouvelle au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014 chez L’Atalante ! À son tour, Camille Brissot, auteur de livres jeunesse chez Rageot et d’un premier roman adulte chez L’Atalante, nous présente un court récit de science-fiction.

  • Du sel sous les paupières

    Du sel sous les paupières

    Titre : Du sel sous les paupières
    Auteur : Thomas Day
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2012
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2013 (catégorie roman français)

    Synopsis : Saint-Malo, 1922. Sous la brume de guerre qui recouvre l’Europe depuis la fin de la Grande Guerre, Judicaël, seize ans, tente de gagner sa vie en vendant des illustrés. Mais, pour survivre et subvenir aux besoins de son grand-père, il lui arrive de franchir légèrement les bornes de la légalité. Jusqu’au jour où il rencontre la belle Mädchen. Et lorsque celle-ci disparaîtra, Judicaël fera tout pour la retrouver, en espérant qu’elle n’ait pas croisé la route d’un énigmatique tueur d’enfants surnommé le Rémouleur.

    Note 3.0

    Saint-Malo restait une ville d’histoires, de rumeurs et de légendes. La guerre n’y avait rien changé. Et il était fort probable que la disparition de la brume de guerre et une paix durable n’y changerait rien. Avec ses remparts, ses bateaux et ses fameux corsaires, Saint-Malo faisait rêver depuis des siècles et attirait dans ses filets, avec une facilité déconcertante, les êtres d’exception.

  • Sous les jupes des filles

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    Titre : Sous les jupes des filles
    Scénario : Audrey Dana, Murielle Magellan et Raphaëlle Desplechin
    Réalisateur : Audrey Dana
    Acteurs principaux : Isabelle Adjani, Alice Belaidi, Vanessa Paradis, Marina Hands, Géraldine Nakache, Julie Ferrier, Sylvie Testud, Audrey Dana, Audrey Fleurot, Laetitia Casta, Alice Taglioni, Guillaume Gouix, Pascal Elbe, Alex Lutz, Marc Lavoine, Nicolas Briançon
    Date de sortie française : 4 juin 2014

    Note 1.0

    Synopsis : Paris. 28 premiers jours du printemps. 11 femmes. Mères de famille, femmes d’affaires, copines, maîtresses ou épouses… Toutes représentent une facette de la femme d’aujourd’hui : Complexes, joyeuses, complexées, explosives, insolentes, surprenantes… Bref, un être paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant, FEMMES tout simplement !

  • The Homesman

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    Titre : The Homesman
    Œuvre originale : The Homesman, roman de Glendon Swarthout
    Réalisateur : Tommy Lee Jones
    Acteurs principaux : Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Grace Gummer, Miranda Otto, Sonja Richter, John Lithgow, Meryl Streep, David Dencik, James Spader
    Date de sortie française : 18 mai 2014
    Récompenses : Sélection officielle Festival de Cannes 2014

    Synopsis : En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.

    Note 2.5
     
     

    J’attendais peut-être trop de la deuxième réalisation du grand Tommy Lee Jones, après le remarquable « Trois enterrements ».

    Dans »The homesman », Jones filme les grands déserts américains, la dureté de la vie, notamment celle des femmes, devant se battre sur plusieurs fronts. Certaines ne trouvent pas l’âme sœur (Hilary Swank), d’autres y perdent carrément la raison. Quand la première décide de convoyer trois de ces jeunes femmes vers le Missouri, elle sait les dangers qui l’attende. Mais le destin met sur sa route un vieux loup solitaire qui, par appât du gain, décide de faire route avec la jeune femme. Pour les nostalgiques des westerns de la grande époque, ne vous attendez pas à un road movie épique, débridé. Jones filme la dureté de la vie, les grands espaces, l’incommunicabilité d’êtres qui souffrent de solitude. Le personnage d’ Hilary Swank femme pieuse en mal d’amour ne m’a pas complètement convaincu, même le grand Tommy m’a semblé parfois bien plus proche du cabotinage que de l’empathie. Bien sûr, ce duo insolite va rencontrer les archétypes du western, oui il y aura des indiens, des personnages peu scrupuleux, des lâches, des antipathiques indécrottables. Une fois le cahier des charges lié au genre rempli, la machine m’a semblé tourner à vide. Le film s’allonge durablement alors qu’un montage plus resserré m’aurait semblé plus approprié.

    Un western féministe qui à le mérite de montrer le sort des femmes dans une période (1854) ou le machisme à la peau dure. Pas désagréable à regarder mais l’émotion reste bien trop rare.

    Autres critiques : Cléo Ballatore

  • Le sourire de Rose

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    Titre : Le sourire de Rose
    Auteur : Sacha Goerg
    Éditeur : Co édition : Arte éditions et Casterman (Label Professeur Cyclope)
    Date de publication : 28 mai 2014

    Synopsis : Desmond, un gentil raté qui dispute à son ex-femme la garde de leur fils Théo, rencontre la jolie Rose. La jeune femme dissimule un secret : cleptomane, elle a dérobé à François, un vieux beau fortuné, un objet auquel il tient particulièrement. Tandis que Desmond s’abandonne peu à peu à l’attirance qu’il ressent pour Rose, les problèmes de celle-ci vont prendre une tournure pressante : flanqué de son garde du corps, François les prend en chasse, déterminé à récupérer son précieux objet à n’importe quel prix.

    Note 3.0

    Cette jeune femme est un parasite qui tente de donner du sens à sa vie en volant des fragments d’histoire aux autres. Vous devriez garder vos distances

    Ca va pas fort pour Desmond. Au chômage, sa femme l’a quittée et essaie de le priver de voir son fils Théo. Mais un jour, sa route croise l’énigmatique Rose. Deux hommes tentent alors de la kidnapper. Desmond intervient. Il aurait pas du !

  • Bardes et Sirènes

    Bardes et sirènes

    Titre : Bardes et Sirènes
    Anthologistes: Sylvie Miller et Lionel Davoust
    Auteurs : Carina Rozenfeld (« La boîte à musique ») ; Samantha Bailly (« Plaie étoilée ») ; Yann de Saint-Rat (« Tant que nous demeurons ensemble ») ; Estelle Faye (« La tête de singe ») ; Frédéric Petitjean (« Au bar des sirènes ») ; Maïa Mazaurette (« La mise en pièces ») ; Régis Goddyn (« Tant qu’il y aura des sirènes ») ; Mélanie Fazi (« Le chant des autres ») ; Pierre Bordage (« Le chant du solstice ») ; Anne Fakhouri (« Ci-gît mon cœur ») ; Thomas Geha (« Le guetteur de nuages »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2014 (mai)

    Synopsis : Bardes et Sirènes se place sous le signe de la musique, du conte et du merveilleux. Amours idéales ou déçues, bardes voyageurs, roublards ou arnaqueurs, sirènes fantastiques, retorses ou d’une humanité troublante, des dizaines de rencontres et de coups de théâtre vous attendent.

    Note 3.5

    La conteuse marqua une pause. La pluie et le vent avaient redoublé au dehors. Mais à présent ils portaient, avec leurs embruns et leur parfum de sel et d’iode, un peu de ces merveilles océanes, de ce monde fabuleux peuplé d’ondins, de vaisseaux fantômes, de krakens et de mari-morgans » (Estelle Faye, La tête de singe)

     

    Pour cette sixième anthologie publiée dans le cadre du festival des Imaginales d’Épinal, on retrouve une fois encore Sylvie Miller et Lionel Davoust aux commandes, et au sommaire certains des auteurs français de fantasy les plus en vogue du moment. Pierre Bordage, Estelle Faye, Thomas Geha, Mélanie Fazi…, ce ne sont pas les belles plumes qui manquent ! Comme les années précédentes, le thème de l’ouvrage associe une créature légendaire et une figure humaine. A « Reines et dragons » et « Elfes et assassins » succède donc « Bardes et sirènes », deux personnages entretenant un lien puissant avec le chant, capables de séduire par la beauté de leur voix ou de leur musique mais qui recèlent tous deux une part d’ombre.

  • Sur la plage de Chesil

    Sur la plage de Chesil

    Titre : Sur la plage de Chesil (On Chesil Beach)
    Auteur : Ian McEwan
    Éditeur : Gallimard
    Date de publication : 2008 (2007 en VO chez Jonathan Cape)

    Synopsis : «Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible…» Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l’Angleterre d’avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu. Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l’alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l’ambiguïté, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d’une vie.

    Note 3.0

    C’était encore l’époque où le fait d’être jeune représentait un handicap social, une preuve d’insignifiance, une maladie vaguement honteuse dont le mariage était le premier remède.

    C’est Sur la plage de Chesil que se déroule le drame. Un couple, deux jeunes gens encore vierges, replis d’appréhension et de préjugés. Ian McEwan ne choisit pas ses situations au hasard.

  • La chambre bleue

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    Titre : La chambre bleue
    Roman original: « Les amants frénétiques » de Georges Simenon
    Réalisateur : Mathieu Amalric
    Acteurs principaux : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau, Laurent Poitrenaux
    Date de sortie française : 16 mai 2014
    Récompenses : Sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard »

    Synopsis : Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ? Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins l’homme semble le croire. Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. » Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…

    Note 3.0

    Un couple vient de faire l’amour, deux corps qui ne font qu’un et pourtant l’heure est de rentrer chacun chez soi, retrouver les trompés. Faire comme si de rien n’était. Amalric ne triche pas, d’entrée l’on sait que ces deux là, sont du mauvais côté. Il filme les corps, les sexes avec une certaine complaisance m’a-t-il semblé. Puis, on retrouve l’homme les mains entravées qui subit les questions des gendarmes, puis du juge. Adultère, meurtre, enquête, interrogatoire, flashbacks, procès. Le tout en un heure quinze.

    Le nouveau film d’Amalric ne risque pas de réconcilier ses fans et ses détracteurs. Il est en effet extrêmement stylisé (trop ?), il se veut déroutant dans sa construction, les informations nous arrivant par bribes, et pourtant semble au final assez classique. Sa mise en scène se veut froide, clinique, pas la moindre empathie pour ses personnages, c’est peut-être là que le bât blesse. Tout semble jouer sur le même ton monocorde. Au spectateur de se débrouiller, d’y croire ou non. Son film ne m’a pas sur le coup emballé plus que ça. Pourtant, il distille petit à petit son venin, son trouble. Julien Gahyde encaisse les questions, une forme de lassitude, de fatalisme semble le frapper. Et semer encore plus le trouble chez le spectateur. Coupable ou innocent, manipulateur ou victime muette ? Toutes ces questions restent en suspens et donne au film toute sa saveur. Amalric joue parfaitement sur cette complexité, Léa Drucker et Laurent Poitrenaux (le juge) sont parfaits. Seule Stéphanie Cléau, co-scénariste également, m’a semblé un peu en deçà.

    Simenon ne renierait certainement pas l’adaptation de son roman. A voir