Récit contemporain
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L’arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)
Titre : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)
Série : L’arabe du futur, tome 3
Scénariste et dessinateur : Riad Sattouf
Éditeur : Allary
Date de publication : 2016 (octobre)Synopsis : Dans ce troisième tome (1985-1987), après avoir suivi son mari en Libye puis en Syrie, la mère de Riad ne supporte plus la vie au village de Ter Maaleh. Elle veut rentrer en France. L’enfant voit son père déchiré entre les aspirations de sa femme et le poids des traditions familiales…
Je veux vivre dans une ville ! DAMAS ! ALEP ! Ou au moins HOMS ! Je n’en peux plus de la vie ici ! Il y a des coupures d’électricité tout le temps, les enfants sont toujours malades ….
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Zapping ciné novembre 2016 (ter)
Titre : La fille de Brest
Réalisateur : Emmanuelle Bercot
« La fille de Brest » est l’incroyable combat de la lanceuse d’alerte Irène Frachon qui s’est battue avec un courage et un acharnement digne du plus grand respect contre les laboratoires Servier et le scandale du tristement célèbre « Médiator », médicament délivré aux diabétiques qui serait la cause directe de plusieurs centaines de décès. Construit comme un thriller sans temps mort, le nouveau film d’Emmanuelle Bercot est passionnant de bout en bout, porté par son actrice Sidse Babett Knudsen, véritable pile électrique, femme au caractère volcanique et obstinée et Benoit Magimel, une nouvelle fois excellent devant la caméra de la réalisatrice de « La tête haute ». Après le « Snowden » d’Oliver Stone, un nouveau film réussi sur les lanceurs d’alerte.
A voir
Titre : Les têtes de l’emploi
Réalisateur : Alexandre Charlot et Franck Magnier
« Les têtes de l’emploi » est une comédie qui n’évite pas les clichés, voir les gags éculés, mais pourtant par instant le film fonctionne lorsqu’il arrête de placer des dialogues ou situations lourdingues. Et on se prend à trouver un Franck Dubosc étonnamment juste (comme quoi il est un bon comédien malgré une filmo cata) ou une Elsa Zylberstein épatante et drôle. Pas la comédie de l’année, c’est sûr, mais tout n’est pas à jeter.
A vous de pointer ou pas !
Titre : Ma’Rosa
Réalisateur : Brillante Mendoza
Ma’Rosa et son mari Hector tiennent une petite épicerie dans un quartier où la misère se dispute aux trafics en tout genre. Pour joindre les deux bouts, Ma’Rosa fournit illégalement de la drogue. Dénoncé, le couple fait face à des policiers corrompus. Leurs enfants doivent trouver une très grosse somme d’argent en échange de leur liberté. Mendoza filme, caméra à l’épaule, les quartiers populaires, la misère et la violence, les trafics en tout genre. Ce n’est pas toujours fait à bon escient, l’image n’arrange rien, on peine à le suivre dans ce Manille bouillant et pluvieux. On est surpris aussi de voir que le prix d’interprétation féminine à Cannes ai été attribué à Jaclyn Jose tant sa performance n’a rien d’extraordinaire (comparée à celles d’Huppert dans « Elle » ou Cotillard dans « Mal de pierres »). Un film qui laisse une impression mitigée entre agacement et intérêt pour montrer la misère quotidienne de nombreux Philippins.
Juste la moyenne
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À la fin le silence
Titre : À la fin le silence
Auteur : Laurence Tardieu
Éditeur : Le Seuil (Cadre Rouge)
Date de publication : 18 août 2016Synopsis : Décembre 2014. Depuis plusieurs semaines, la narratrice sait qu’elle va devoir vendre la maison de son enfance. Lieu des origines et de l’ancrage, de la mémoire familiale et de sa propre mémoire. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible : trouver les mots pour, peut-être, sauver un peu de la maison avant qu’elle ne disparaisse de sa vie, lui restituer une part d’éternité.
Janvier 2015. La vague d’attentats qui frappe la France la laisse sans mots, avec le sentiment d’avoir été dépossédée du monde tel qu’elle le connaissait. En elle, l’urgence s’est déplacée : que faire d’autre qu’écrire, pour tenter de faire face à l’innommable ? Au fil des semaines, sa vie va se jouer dans un va-et-vient entre ce sentiment de fissuration du monde extérieur, que les attentats de novembre ne vont qu’intensifier, et celui de dépossession de son monde intime. Jamais le dehors et le dedans ne lui ont paru à ce point liés. Contrepoint paradoxal, insensé, de cet effondrement généralisé : tout au long de ces mois elle a porté un enfant, puis elle l’a mis au monde.J’avance à tâtons, j’aimerais trouver de la lumière, faire surgir du sens, j’aimerais retrouver le monde d’avant midi dix le mercredi 7 janvier, l’instant où j’ai appris que quelque chose d’irrémédiable venait de se produire, que le monde dans lequel nous vivions avait basculé, devenant un monde dans lequel deux hommes pouvaient pénétrer dans un immeuble, gravir un escalier et décimer à la Kalachnikov une équipe de rédaction, le monde d’avant le soit de septembre où j’ai su à la fin du dîner auquel nous prenions part mon père, ma sœur, mon frère et moi, au moment du dessert précisément, alors que je servais une mousse au chocolat préparée la veille avec un sourd pressentiment au creux du ventre, que nous allions devoir vendre la maison de notre enfance, j’aimerais anéantir ces deux douleurs, les faire disparaître, les renvoyer au néant, j’aimerais retrouver le monde d’avant, un monde qui tenait, c’est pour cette raison chimérique que chaque matin depuis le 8 janvier je me mets à ma table de travail et tente de me frayer un chemin à travers les mots.
À l’occasion d’un partenariat avec PriceMinister, la possibilité a été offerte de découvrir certaines sorties de la rentrée littéraire 2016. À la fin le silence, de Laurence Tardieu, m’a attiré par son sujet lié à la vente de la maison familiale qui serait comme un déracinement, l’allusion de la quatrième de couverture aux attentats de Charlie Hebdo ne m’a pas plus parlé que ça.
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Vivre vite
Titre : Vivre vite
Auteur : Philippe Besson
Éditeur : Julliard
Date de publication : 2 janvier 2015Synopsis : » Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain… » Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d’un garçon de l’Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d’une beauté irrésistible, qui s’est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.
Jimmy ne parlait pas beaucoup de sa mère… la nuit, il sortait en cachette et allait pleurer sur sa tombe. Il cherchait à comprendre pourquoi elle l’avait laissé. Je crois que, jusqu’à la fin, il a cherché à comprendre.
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S'enfuir, récit d'un otage
Titre : S’enfuir, récit d’un otage
Scénariste et dessinateur : Guy Delisle
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 2016 (octobre)Synopsis : En 1997, alors qu’il est responsable d’une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue. Guy Delisle l’a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité – un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d’un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ? Un ouvrage déchirant, par l’auteur de « Pyongyang », de « Shenzhen », de « Chroniques birmanes » et de « Chroniques de Jérusalem ».
Je suis au fond du gouffre. Comment pourrais-je regarder dans les yeux mes amis, mes compagnons de travail avec cette somme que je leur aurais fait perdre ? ! Sortir d’ici, oui, plus que jamais. Mais pas à n’importe quel prix… pas à n’importe quel prix.
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Love story à l'iranienne
Titre : Love story à l’iranienne
Scénaristes et dessinateurs : Jane Dexard et Deloupy
Éditeur : Delcourt (collection Mirages)
Date de publication : 13 janvier 2016Synopsis : Les jeunes Iraniens rêvent-ils encore d’en finir avec le régime ? Comment se rencontrer dans cette société qui ne le permet jamais ? Comment flirter ? Comment choisir sa femme ou son mari ? Malgré la tradition, malgré le régime. Des journalistes ont interviewé clandestinement de jeunes Iraniens pour donner un éclairage politique et social. Comment échapper à la police pour vivre sa love story ?
Hassan Rohani, présenté comme réformateur, a remporté la présidence en 2013. Les lois et la répression ne se sont aucunement assouplies. Selon Amnesty International, du 1er janvier au 15 juillet 2015, il y a eu en Iran autant d’exécutions par pendaison que pour tout 2014.
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Zapping ciné novembre 2016 (bis)
Ciné zapping : Un petit récap du week-end
Pour son troisième long métrage, Jalil Lespert nous emmène dans un polar sulfureux et manipulateur. Malheureusement, l’intrigue ne nous surprend pas, les incohérences du scénario n’arrangent rien et le trio d’acteurs Lespert lui même, Duris et Charlotte Le Bon n’arrivent pas à nous passionner dans ce jeu pervers. Camille Cottin et Abel Bencherif, les deux flics chargés de l’enquête voleraient presque la vedette dans des seconds rôles intéressants. « Iris » se montre froid, sophistiqué et on s’ennuie bien vite.
Rebecca Zlotowski signe un film visuellement très beau : décor, costumes, photographie vont dans ce sens. Mais, il faut bien avouer qu’on peine à voir où elle veut nous mener. Et surtout on reste longtemps à attendre un véritable intérêt au destin de deux sœurs unies mais rivales. Alors que ces personnages semblent vivre dans une bulle, la montée de l’antisémitisme reste trop en retrait et empêche le film de nous toucher davantage. Natalie Portman irradie l’écran, Emmanuel Salinger joue parfaitement l’ambiguïté de ce producteur aveuglé par les dons des sœurs Barlow, le personnage de Lily-Rose Depp en retrait peine, lui, à trouver sa place. « Planétarium » convainc par intermittence : avec un tel casting c’est bien dommage.
Nadège Loiseau nous offre une comédie qui aurait vraiment été réussie si elle s’en était tenue à nous conter l’histoire de cette femme qui se retrouve enceinte à la cinquantaine et les conséquences sur la famille. Mais là, elle n’évite pas les scènes déjà vues et revues (pétage de plomb, fugue pour avorter, remise en question etc…) C’est dommage car lorsqu’elle s’attache à filmer sans en rajouter, ses personnages deviennent drôles et touchants. La dernière scène, malheureusement, enlève tout crédit pour faire de cette comédie une bonne surprise. Néanmoins mention à Philippe Rebbot une nouvelle fois excellent dans le rôle du mari.
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Haytham, une jeunesse syrienne
Titre : Haytham, une jeunesse syrienne
Scénariste : Nicolas Hénin
Dessinateur : Kyungeun Park
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 16 septembre 2016Synopsis : À Deraa, en Syrie, Haytham est le fils d’un des leaders de la jeune révolution. À 14 ans, il est sur les premières barricades, mais bientôt il doit fuir. Il arrive en France, un pays dont il ne parle pas la langue. Quatre ans plus tard, après une mention bien au bac, le jeune réfugié est devenu un élève de maths sup. Cette histoire vraie, à la fois tragique et porteuse d’espoir, est racontée par Nicolas Hénin, grand reporter et spécialiste de la Syrie qui fut pendant près d’un an otage de Daesh, et mise en images par le dessinateur de Yallah Bye. Haytham a activement participé à l’écriture du scénario, donnant à ce récit passionnant toute sa vérité.
Il n’y a que des gens libres qui défendent leur pays. Les esprits serviles ne défendent que les tyrans.
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Les Vieux Fourneaux, tome 2 : Bonny and Pierrot
Titre : Bonny and Pierrot
Série : Les Vieux Fourneaux, tome 2
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Paul Cauuet
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 2014Synopsis : Déjà le deuxième tome des Vieux Fourneaux ! Lupano et Cauuet décrivent avec toujours autant de drôlerie la chute libre de notre société. Restent Mimile, Antoine, Pierrot et ses anars malvoyants pour redresser la barre. Un versement inattendu de la « finance carnassière » arrive à point nommé, mais réveille également de douloureux souvenirs pour Pierrot. Sa muse libertaire, Ann Bonny, réapparaît… Wilfrid Lupano et Paul Cauuet persistent et signent des scènes et dialogues savoureux qui resteront dans les mémoires !
Bon, à partir de là, tâchez d’avoir l’air con comme des bourgeois. Il s’agit de pas se faire repérer.
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L'histoire de l'amour
Titre : L’histoire de l’amour
Scénario : Radu Mihaileanu et Marcia Romano d’après le roman éponyme de Nicole Krauss
Réalisateur : Radu Mihaileanu
Acteurs principaux : Derek Jacobi, Sophie Nélisse, Gemma Arterton, Elliott Gould, Mark Rendall,Torri Higginson, William Ainscough
Date de sortie française : 9 novembre 2016
A savoir : Présenté Hors Compétition au Festival de Deauville 2016Synopsis : Il était une fois un garçon, Léo, qui aimait une fille, Alma. Il lui a promis de la faire rire toute sa vie. La Guerre les a séparés – Alma a fui à New York – mais Léo a survécu à tout pour la retrouver et tenir sa promesse. De nos jours, à Brooklyn, vit une adolescente pleine de passion, d’imagination et de fougue, elle s’appelle aussi Alma. De l’autre côté du pont, à Chinatown, Léo, devenu un vieux monsieur espiègle et drôle, vit avec le souvenir de « la femme la plus aimée au monde », le grand amour de sa vie. Rien ne semble lier Léo à la jeune Alma. Et pourtant… De la Pologne des années 30 à Central Park aujourd’hui, un voyage à travers le temps et les continents unira leurs destins.
Les histoires d’amour ne durent jamais, regarde autour de toi.