Légendes de la Garde : Baldwin le Brave et autres contes
Titre : Baldwin le Brave et autres contes
Série : Légendes de la Garde
Scénariste : David Petersen
Dessinateur : David Petersen
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2015
Synopsis : Tous les braves des Légendes de la Garde ont un jour été des enfants bercés par les histoires de ceux qui les ont précédés. Les six fables contées ici rendent hommage au courage, à l’humilité, à l’amour et à la générosité – toutes qualités indispensables à l’éducation de nos futurs héros !
Le jour enfui, ne t’avise pas de soupirer après des trésors imaginaires. Mange ton grain et repose-toi pour profiter des bontés du lendemain.
Sorte d’annexe aux trois tomes de la série des « Légendes de la Garde », « Baldwin le brave et autres contes » consiste en une compilation d’histoires écrites par David Petersen à l’occasion des Free Comic Book Days de ces dernières années auxquelles s’ajoutent quelques textes inédits. En tout, ce sont six contes qui ont été rassemblés dans cet ouvrage à même de séduire non seulement les lecteurs ayant déjà apprécié les précédents tomes consacrés aux aventures de la Garde mais aussi ceux qui ne connaîtraient rien à l’univers ni aux héros mis en scène par l’auteur. Dans les deux cas il est en effet difficile de résister à ces adorables petites souris vêtues de cape et maniant habilement l’épée ou la hache contre serpent, aigle, crabe et autres créatures les surpassant en taille. Le livre acquière évidement une toute autre dimension pour les amateurs des « Légendes de la Garde » puisque chacun des contes participe à donner davantage de corps à l’univers et à son folklore pourtant déjà bien développé dans les précédents opus. On est également heureux de retrouver la plupart des protagonistes rajeunis puisque ces histoires sont relatées par un adulte aux jeunes bambins que sont alors Kenzie, Saxon, Rand, Sadie et les autres. Chaque conte ne dépasse généralement pas les dix pages et se termine par une morale qui marquera différemment mais durablement les souriceaux.
« Le rusé Tisserand » met ainsi en scène une petite souris ordinaire, peu douée pour l’art du combat mais dotée d’une intelligence remarquable grâce à laquelle elle vaincra tour à tour les trois ennemis de son village. Le petit Kenzie en retiendra que les idées peuvent faire plus de dégât que l’acier et ne manquera pas de s’en souvenir une fois adulte… La légende de « Baldwin le brave » insiste pour sa part sur la nécessité de s’unir pour ne pas laisser le mal l’emporter ni l’apathie rogner le courage d’un peuple. Sadie sera quant à elle émue de la touchante histoire racontée par son père et consacrée à Thane et Ilsa, une belle souris dotée de tous les dons et un prétendant plus sincère et déterminé que ses rivaux. Avec « Au service de Seyan », David Petersen nous en apprend un peu plus sur les croyances des souris concernant l’au-delà : Seyan serait ainsi une sorte de « paradis » dans lequel ne seraient acceptés que les plus méritants et les plus courageux. Mais le courage peut prendre bien des formes… Le conte « Un trio de haches » nous permet quant à lui de découvrir en action les filles de la Hache noire et insiste sur la nécessité de trouver sa propre voie dans le monde, sans chercher à se comparer à d’autres. Enfin, « Le jour enfui » consiste en une petite histoire à destination des tous petits qui en retiendront qu’il est peu glorieux de vouloir faire preuve de cupidité.
Un ouvrage certainement pas indispensable mais dont le charme opère malgré tout grâce à la qualité des graphismes de Petersen et surtout à son indéniable talent de conteur. A découvrir pour les amateurs des « Légendes de la Garde » mais aussi pour tous les autres, petits et grands.
Voir aussi : Tome 1 ; Tome 2 ; La Hache noire
Aucun commentaire
Chauncey
Après ma lecture des deux premiers tomes j’attends avec impatience mars et avril pour les deux suivants (que j’ai déjà en ma possession, mais je me limite et c’est si duuur ._.)
Sur le principe ce tome annexe me tente plutôt bien même si la chronique que tu viens d’en faire me fait un peu grincer des dents sur un point (pourquoi c’est la souris féminine qui est marquée par l’histoire d’amour d’abord, zut quoi…). Mais je n’en reste pas moins bouillonnante à l’idée de découvrir la suite de la série et de retrouver les dessins de Petersen 🙂
Boudicca
Sur le moment ça ne m’avait pas marqué le coté personnage féminin = histoire d’amour, mais maintenant que tu le dis… Heureusement les autres récits mettent en scène des souris femmes guerrières très bas-ass ^^
Chauncey
Petit lecteur adorable qui passe par là prends garde : le commentaire suivant contient des spoilers.
Heureusement pour les femmes guerrières alors, là comme ça ça me saute un peu aux yeux parce que j’ai été assez frustrée par le tome 2 et le rôle qui est accordé à Sadie. Dans le premier on a une souris indépendante et courageuse qui prend une vraie part au récit. Dans le 2nd tome elle sert juste à exciter le hibou pour le rendre d’autant plus féroce quand il s’en prend à notre vénérable héros et à servir de love interest pour Kenzie (avec le classique la femme qui se met entre les deux bro super complices). Et quand on regarde le site de l’éditeur c’est encore pire : tous les personnages de la quête sont évoqués… sauf elle. Sadie est complètement reléguée en arrière-plan. C’est vraiment dommage parce que le personnage initial était hyper intéressant…
Boudicca
C’est vrai que j’avais aussi été un peu déçue de la tournure prise par le personnage de Sadie dans le tome 2…Espérons que cela s’arrange un peu par la suite 🙂