La voie du sabre, tome 2 : Les braises de l’enseignement
Titre : Les braises de l’enseignement
Série : La voie du sabre, tome 2
Scénariste : Mathieu Mariolle
Dessinateur : Federico Ferniani
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2015 (novembre)
Synopsis : À l’issue de la sanglante bataille des îles de Kido qui voit la défaite des troupes de son père, le jeune Mikédi poursuit sa formation auprès du maître sabreur Miyamoto Musashi. Et parce qu’un bon guerrier ne peut se réduire à sa seule force, Mikédi va parfaire son apprentissage au palais des saveurs. Ici, 2 ans sans son maître, il apprend l’humilité en pratiquant toutes sortes de tâches ingrates, avant de s’aventurer dans la Pagode des plaisirs… Là, des dizaines de somptueuses créatures lui apprendront un autre art fondamental : celui de l’amour. Le but secret de cet étrange enseignement : cultiver ses 5 sens. À l’issue de ce parcours initiatique, Mikédi va-t-il finalement devenir le guerrier digne de séduire la fille de l’impératrice ?
Mon maître m’avait déjà prévenu : l’homme qui ne sait rien de la vie et de ses plaisirs ne peut se battre pour les défendre. Il me faudrait donc en découvrir tous leurs trésors
Adapté du roman de Thomas Day « La voie du sabre », « Les braises de l’enseignement » constitue le deuxième album réalisé par Mathieu Mariolle et Federico Ferniani et consacré au célèbre héros japonnais Miyamoto Musashi. Après un premier opus visuellement très impressionnant et plus que satisfaisant en ce qui concerne le scénario, le lecteur poursuit donc sa découverte de l’initiation du jeune apprenti Mikédi qui n’est manifestement pas au bout de ses peines. Car Miyamoto est un maître exigeant, et il attend de son élève qu’il maîtrise aussi bien l’art de la guerre que celui de l’amour ou encore de la cuisine. C’est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre un peu plus sur les us et coutumes de cet Empire des Quatre Poissons-Chats, une sorte de Japon du XVIIIe teinté de fantasy dont on découvre quelques légendes et quelques traditions supplémentaires. C’est aussi l’occasion, pour les amateurs du roman original, de découvrir en image certaines des étapes les plus marquantes de la formation du narrateur telles que ses séjours au Palais des Saveurs ou encore à la Pagode du Plaisir. Dépaysement garanti !
Outre la qualité de l’univers, les scénaristes sont également parvenus à brillamment restaurer la complexité de la personnalité des protagonistes qui possèdent tous deux une large part d’ombre. Mikédi, l’ambitieux et téméraire apprenti, est un personnage assez difficile à saisir, tour à tour sympathique ou détestable, touchant ou exaspérant. Il en va de même pour Miyamoto qui, bien que toujours aussi mystérieux, se fait ici beaucoup plus attachant grâce à la sagesse de son enseignement et surtout grâce à sa volonté de toujours prendre le parti des plus faibles, quelque soit l’ennemi auquel ils se retrouvent confrontés. En dépit de la qualité du scénario et des personnages, il faut bien avouer que c’est avant tout les graphismes qui font de ce second tome une telle réussite. Les planches de Federico Ferniani sont tout bonnement sublimes et nous font sans mal pénétrer dans ce Japon du XVIIIe réinventé et peuplé de magie, de démons et de créatures étonnantes et propres à enflammer l’imagination. Tout juste pourrait-on regretter un découpage légèrement mal calibré qui fait à plusieurs reprises disparaître la fin de certaines bulles ou les bords de certaines illustrations.
Un second tome qui tient toutes ses promesses et qui se révèle une fois encore très impressionnant au niveau des graphismes. Le troisième (et dernier ?) opus devrait enfin nous entraîner au cœur de la ville d’Edo, capitale de l’Empire abritant le fameux Empereur-Dragon. Voilà qui promet…
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belette2911
Mince, moi qui voulait lire le roman… j’aurais plus vite fait de lire la bédé ! mdr
Boudicca
Attention il y a trois tomes en bd quand même 😉
belette2911
Oui, ça coute pus cher que le roman ! mdr