Ophëa (nouvelle)
Titre : Ophëa (nouvelle)
Auteur : Adrien Tomas
Éditeur : Mnémos (dans l’anthologie Reines et Dragons)
Date de publication : juin 2012
Synopsis : D’un univers à l’autre, de l’exaltation aventureuse à la retenue intimiste, tout l’éventail de la Fantasy se déploie, porté par sa créature la plus légendaire et par sa figure la plus complexe. Drégonjon et son Elfrie, Chuchoteurs du dragon, Reines protectrices ou vengeresses, Sœurs de la Tarasque, Éveilleuse entre deux mondes, Déesse aux deux visages : vivez les frissons de l’épopée et de l’émotion, assistez à la confrontation de ces Reines et Dragons ! Réalisée en partenariat avec les Imaginales, le festival d’Épinal où le meilleur des auteurs de la fantasy française et mondiale se retrouve chaque année, l’anthologie « Reines et dragons » s’inscrit dans la lignée de « Rois et capitaines », « Magiciennes et sorciers » et « Victimes et bourreaux ».
Il était très fier de sa petite expédition. Exploiter le manque de précision des lois et des édits royaux avait la fortune du clan Bérigoth. Cette trainée d’Ophëa apprendrait à respecter l’intelligence du plus brillant seigneur du royaume. Il la ferait crier, oui… Crier de douleur et de plaisir, crier sa soumission à son nouveau maître…
Au tour d’Adrien Tomas, avec « Ophëa », de nous donner l’envie de découvrir sa vision des Reines et des Dragons. Il y dévoile une vision classique certes, sûrement à l’image de ses premiers romans (La Geste du Sixième Royaume ; La Maison des Mages), mais particulièrement divertissante et qui révèle, à la toute fin, un sel bien placé.
Ophëa est la jeune reine d’un royaume ayant récemment perdu son souverain, le chevaleresque Naïel, mort au combat face à la « Bête » qui terrorise les alentours. Forcée de concéder du pouvoir, Ophëa doit se résoudre, telle Pénélope dans l’Odyssée, à épouser, pour le bien du royaume, celui qui réussira à vaincre le Dragon (car c’en est un, et de belle taille) et à lui rapporter sa tête. Pour venger le souverain précédent, pour acquérir encore plus de pouvoir, pour la gloire, pour l’honneur, pour l’amour même, les seigneurs du plus puissant au plus humble défilent devant la créature pour l’affronter plus ou moins courageusement. Outre un classicisme encouragé par le thème de départ, certains pourraient tiquer sur un léger abus des comparaisons au premier abord, mais finalement le récit prend le pas sur le reste et on chevauche l’intrigue comme ces chevaliers leur monture.
La nouvelle d’Adrien Tomas suit raisonnablement une structure en trois parties cohérentes : l’exposition (une situation mal barrée qui pose un objectif clair, net et précis), le déroulement de l’action (si son état d’esprit était morne, le lecteur reprend du baume au cœur, tandis que si le début avait été déjà très apprécié, ces moments de bravoure ou de lâcheté n’en sont que meilleurs), et enfin le dénouement (que je ne dévoilerais pas ici, évidemment). L’auteur prend totalement au mot le titre de l’anthologie et son intention est tout à fait louable, car elle pourrait servir, en ce début d’anthologie, de maître étalon aux nouvelles qui suivent.
Autres critiques : Dawn (Les Découvertes de Dawn), Marie et Anne (Même les sorcières lisent) et Nyxx (Nyxx Chronicles)
Aucun commentaire
belette2911
Jolie cover !!! Mais vu ma PAL… non, non, et non ! 😛
Guillaume Stellaire
Ha oui je m’en souviens de cette antho, je l’avais pas chroniquée mais elle était bien sympa.
Ping :