La guerre d’hiver
Titre : La guerre d’hiver
Auteur : Philip Teir
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : Janvier 2015
Leur fille cadette Eva était partie à Londres ce même automne et Katriina avait plongé dans ce qu’elle appelait sa dépression, ce qui, selon Max, n’était qu’une manière narcissique de désigner ce qui se produit quand les enfants grandissent.
Au premier abord, la famille Paul incarne le rêve de la classe moyenne scandinave : célèbre dans les années 90 pour son étude sur la vie sexuelle des Finlandais, Max est un sociologue réputé. Avec sa femme, Katriina, D.R.H. dans un hôpital, ils vivent dans un appartement spacieux au cœur d’Helsinki. Mais à y regarder de plus près, le tableau est loin d’être idyllique : Max a perdu bien des illusions et désespère de pouvoir terminer un jour son nouveau livre. Son couple bat de l’aile, et ses filles – l’une à Londres, l’autre à Helsinki – mènent leurs vies sans lui. Alors, quand l’une de ses anciennes étudiantes devenue journaliste lui propose de l’interviewer pour son soixantième anniversaire, il accepte sans hésiter… ni imaginer les conséquences de cet entretien sur sa vie et celle des siens.
L’auteur ausculte une famille bien installée dans la vie : Max, le père, soixante ans, professeur de sociologue en plein doute créatif ; son épouse Katriina qui semble perdre gout à sa vie ; et leurs deux filles, l’ainée, Helen, mère d’Amanda et Lukas en plein questionnement, et Eva, partie à Londres pour trouver un sens à sa vie. A chaque chapitre, on passe d’un personnage à l’autre avec un égal bonheur car Teir, par petites touches, nous apporte les éléments pour comprendre les questionnements de chacun. C’est fort bien vu, sous un humour léger c’est souvent la tristesse et la mélancolie qui hantent cette famille finlandaise. Avec la difficulté de trouver, sous leur artificiel bien-être, un semblant de bonheur.
« La guerre d’hiver » porte un regard plein d’esprit et de chaleur sur cette famille, et nous offre un effet miroir sur certains aspects de nos vies. Belle découverte.
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Sido de Errances immobiles
Je viens juste de le débuter…