Science-Fiction

Empress

Titre : Empress
Scénariste : Mark Millar
Dessinateur : Stuart Immonen
Coloriste : Ive Svorcina
Éditeur : Panini Comics
Date de publication : 3 mai 2017

Synopsis : Pour sauver ses enfants, Emporia décide de quitter son mari et de partir à l’autre bout de la galaxie. Le problème, c’est que son mari est un empereur sanguinaire prêt à mettre l’univers à feu et à sang pour lui faire payer sa trahison.

Bibliocosme Note 3.5

– Les restes de votre complice sont à vos pieds et vous avez encouragé ses propos accusateurs.
– On l’a fait taire quand il a dit être éreinté. Et on l’a dénoncé, sire.
– Insuffisant. Vous auriez dû le frapper, lui fendre le crâne pour avoir déshonoré votre maître, le battre à mort et affronter vos amis car vous en aviez le privilège Vous devez payer. Moi ou le monstre. Choisissez qui défier.

 

   Alors que Star Wars a plus que jamais le vent en poupe avec désormais son film annuel ou presque, mais aussi de nombreux comics dont certains seraient apparemment très bons, le scénariste Mark Millar, avec son label personnel « Millarworld » livre avec Empress sa vision de l’odyssée spatiale. Il a d’ailleurs pour cela débauché un des illustrateurs des comics Star Wars en la personne de Stuart Immonen. Avec son petit macaron rappelant que ce one-shot était en sélection au dernier festival d’Angoulême, le lecteur peut sembler confiant quant à la qualité du dit objet.

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Régnant d’une main de fer sur la galaxie 65 millions d’années avant notre ère, l’impitoyable Morax raye de la voie lactée tous ceux qui se dressent sur son chemin cosmique. Autant lassée qu’effrayée par la folie de cet être écarlate, son épouse Emporia décide de prendre la fuite, emmenant avec elle ses trois marmots, pas tout à fait de leur plein gré. Pour que cette tentative de fuite soit couronnée de succès, Emporia est épaulée par son plus fidèle garde du corps, l’intrépide Dane Havelock.

Parfois critiqué pour ses histoires brèves et trop taillées pour l’écran, Mark Millar livre avec Empress une histoire qui ne laisse aucun moment de répit. On nous plonge d’emblée dans un tourbillon d’action qui nous téléporte d’une planète à l’autre. Ce voyage à travers la galaxie est facilité par Cargo, le robot-téléporteur. La ficelle est un peu facile et elle contribue fortement à ce sentiment perpétuel d’urgence. Millar s’est peut-être même empressé de terminer son histoire: il est vrai que tout se règle rapidement dans Empress et c’est un peu dommage. On assiste à une véritable succession de scènes d’actions mais qui manque parfois de liant, même si le fil conducteur ne se perd pas. L’affaire se règle par ailleurs de façon assez abrupte. Si le fond reste assez léger avec la famille comme thématique principale, de nombreux éléments rendent l’album attrayant. Son univers d’abord, franchement réussi, tant à travers les lieux, les vaisseaux et toutes sortes de pistolets lasers que l’on fréquente le temps de la lecture. Définitivement, on est dans une ambiance à la Star Wars. Le personnage d’Emporia n’est pas sans rappeler Leia et Dane Havelock, Han Solo (qui revêt d’ailleurs les traits de Georges Lucas d’après certains). Le grand méchant Morax, en revanche, est lui très classique et est en quelque sorte le rejeton de Darkseid et Thanos. Dommage, en fin de compte, qu’à l’instar de Reborn, Empress se termine si vite alors qu’un univers entier reste encore à explorer.

La grande réussite d’Empress reste certainement sa partie graphique avec le très bon de travail de Stuart Immonen au dessin et de Ive Svorcina à la couleur. Tous deux peuvent s’en donner à coeur joie étant donné le nombre d’environnements traversés en si peu de pages. Les environnements sont particulièrement réussis, qu’ils soient spatiaux ou en surface. Les planches sont pleines de couleurs chatoyantes avec les lumières des villes aussi bien que celles des lasers qui fusent. Et quand la pluie s’en mêle, c’est même beau à pleurer et cela rappelle quelques films de SF à la Blade Runner. Le découpage, enfin, est un exemple de dynamisme et de fluidité, et chaque scène d’action est taillée au cordeau.

Un récit trépidant mais un peu light malgré un très bel enrobage, surtout lorsqu’une série comme Saga va beaucoup plus loin sur des thématiques similaires.

Autres critiques : ?

Élevé à l'université Kaamelott option Simpson, plus ou moins historien moderniste, geek invétéré (on ne se refait pas). Revenu il y a fort longtemps à la bande dessinée par le manga, et tombé désormais dans la marmite BD-comics-manga, s'essaye à la critique.

2 commentaires

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