Fantastique - Horreur

Black magick, tome 1 : Le réveil

Titre : Le Réveil
Cycle/Série : Black Magick, tome 1
Scénariste : Greg Rucka
Dessinatrice : Nicola Scott
Éditeur : Glénat Comics
Date de publication : 10 janvier 2018

Synopsis : Rowan Black travaille à la criminelle de Portsmouth. En bonne flic, elle a pas mal de choses à cacher. Dont une en particulier : c’est aussi une sorcière. La nuit, elle participe à des rituels secrets – quand ils ne sont pas interrompus par le boulot. Le jour où elle est appelée en urgence pour régler une prise d’otage, Rowan découvre que le criminel connait sa véritable identité. Et qu’il n’est sans doute pas le seul. Alors que la lumière se fait sur son passé, l’avenir de Rowan devient soudain beaucoup plus obscur…

Bibliocosme Note 4.0

 
 

   Depuis quelques années déjà, Glénat veille à étoffer sa collection dédiée au comics et le début de l’année 2018 à vu l’arrivée d’une toute nouvelle série dans nos librairies avec Black Magick. N’en ayant pas trop encore entendu parlé mais intrigué par sa couverture aux tons violets (eh oui, j’aime le violet !), je me suis donc lancé dans ce qui promettait d’être une plongée dans le fantastique.

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Une plongée dans le genre fantastique, Black Magick ne l’est encore qu’assez légèrement dans ce premier volume, sobrement intitulé Le réveil. Flic dans la ville de Portsmouth, Rowan Black est appelée en urgence à se rendre sur le lieu d’une prise d’otage où elle est expressément demandée par le criminel, qui semble étrangement au courant de son identité et de bien d’autres secrets. Entre autre, le fait Rowan Black est une sorcière. C’est d’ailleurs en plein rituel de Mabon lors de l’équinoxe avec ses consœurs que le téléphone sonne et qu’elle doit partir pour le boulot. Une fois sur place, le preneur d’otage se prépare à tuer la sorcière avec un châtiment approprié, la brûler vive. Rowan s’en sort grâce à ses pouvoir mais, bientôt, un nouveau cadavre fait surface. Quelqu’un semble bien décidé à s’en prendre aux sorcières.

On ne présente plus Greg Rucka, à l’origine des très réussis Lazarus ou Gotham Central et qui produit avec Le Réveil les débuts d’une intrigue prometteuse. Oui, les débuts, parce que Black Magick prend pour le moment relativement le temps d’installer les choses, de présenter la sorcellerie. On ne rencontre pas ici de vieilles bonnes femmes qui tendent des pommes à la première greluche venue, Greg Rucka a effectué un sérieux travail de recherche sur les différents rituels (comme celui de Mabon en ouverture d’album) et courants (par exemple le courant wicca). On ne voit donc pas encore d’avada kedavra traverser les cases dans ce premier volume. Il s’agit plutôt d’une affaire de spiritisme et de croyances réelles, comme cela nous est indiqué dans l’avant-propos. L’intégration de ces informations dans le récit se fait très bien et sans nuire à l’intrigue qui mêle aussi tous les éléments du bon polar et quelques scènes d’action pour hausser ponctuellement le tempo. Mais Rowan Black possède bien des pouvoirs qui même s’ils ne sont qu’à peine aperçus pour le moment n’en font pas moins un personnage fort et très réussi, encore nimbé de mystère. C’est une sorcière après-tout !

Sur la partie graphique, il faut souligner le travail sublime de la dessinatrice australienne Nicola Scott. Je m’attendais à une prestation fidèle au comics classique de super-héros étant donné qu’elle a pas mal œuvré chez DC Comic ces dernières années. Quelle belle surprise en ouvrant ce premier volume ! Point de couleurs flashy, c’est un album tout en nuances de gris que livre l’illustratrice et avec son trait réaliste tant sur les personnages que sur les décors, le rendu est vraiment superbe et accentue l’atmosphère sombre qui règne dans le récit. La couleur fait seulement son apparition quand la magie est à l’œuvre pour un résultat encore plus prenant et marquant. On en prend plein les mirettes.

Black Magick enchante et envoûte dans ce premier tome, tant par son ambiance et son intrigue que par son visuel. Une très bonne surprise en ce début d’année !

Autres critiques : ?

Élevé à l'université Kaamelott option Simpson, plus ou moins historien moderniste, geek invétéré (on ne se refait pas). Revenu il y a fort longtemps à la bande dessinée par le manga, et tombé désormais dans la marmite BD-comics-manga, s'essaye à la critique.

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