Super-Héros

Flash Rebirth, tome 1 : Coups de foudre

Titre : Coups de foudre
Cycle/Série : Flash Rebirth, tome 1
Auteur : Joshua Williamson
Dessinateur : Carmine di Giandomenico, Neil Googe, Felipe Watanabe
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 15 septembre 2017

Synopsis : Il tire ses pouvoirs de la Force Véloce, une énergie mystérieuse qui lui procure des pouvoirs hors du commun. Lorsque cette même Force Véloce se déchaîne dans Central City, c’est donc à lui qu’il incombe d’entraîner les nouveaux bolides, de leur apprendre à contrôler leurs pouvoirs et de les inciter à les mettre au service de la justice. Mais tous ne prêtent pas l’oreille, et certains n’hésitent pas à profiter de la situation pour des raisons bien plus égoïstes. Et Flash ne tardera pas à découvrir qu’il ne peut distancer toutes les menaces auxquelles il doit faire face…

-Tu es sûr que je n’y suis pour rien ?
– Ce n’était pas toi Barry. C’était autre chose, c’était quelqu’un d’autre. Je le sens en ce moment même Barry… On garde un oeil sur nous.
– Je pensais que la force véloce tentait de m’avertir, mais en fait, elle essayait de m’obliger à me souvenir… Si je n’avais pas…
J’aurais pu te perdre à jamais.

    L’homme le plus rapide du monde tiendra très probablement un rôle prépondérant dans Rebirth ainsi que le laissait à voir le chapitre introductif à ce reboot présent dans l’imposant pavé DC Univers Rebirth qui mettait en scène le voyage d’un Flash à travers les lignes temporelles. Flash est, en outre, à l’origine, pourrait on dire, de Rebirth avec l’épisode Flashpoint qui a vu toute la chronologie DC chamboulée. Autant dire qu’avec le rôle qu’il semble devoir endosser, Flash va devoir traverser des aventures palpitantes.

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    Membre de la police de Central City, Barry Allen, mieux connu sous le nom de Flash, est envoyé sur une scène de crime lui remémorant étrangement le meurtre de sa propre mère quand il n’était encore qu’un jeune bambin. C’est quand il est sur le départ que tout s’emballe, Wally West, alias Kid Flash, surgit d’une faille temporelle et parvient à réintégrer ce monde. Le problème, c’est que Barry Allen n’a plus aucun souvenir de ce Wally West, puisqu’il en connaît déjà un tout autre. Après quelques brèves effusions et surtout quelques explications, Flash comprend que quelqu’un leur à volé à une partie de leurs souvenirs, de leur histoire. Pour résoudre l’affaire, qui de mieux que le meilleur détective du monde, le Batman ? Les deux hommes promettent de mettre leur expérience en commun pour débusquer ce mystérieux adversaire. Dans le même temps, à Central City, l’horizon s’assombrit, la foudre frappe et toute une foule de d’habitants se retrouvent dotés de la force véloce, et tous ne sont pas animés des meilleures intentions.

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    Il court, il court, mais l’histoire, elle, avance en revanche assez lentement. En fait, tout ce petit paragraphe juste au-dessus ne sert pas à grand chose, parce que cette enquête si importante que Batman et Flash jurent de mener de concert, pas une page n’y est consacrée par la suite. Il y a chez DC l’inextinguible soif de vouloir mener une double trame, sauf qu’ici, la première est lancée puis mise de côté, mais alors carrément. Ce sont donc les affaires de Central City qui prennent intégralement le dessus dans ce premier volume des nouvelles aventures du Flash. Et si Flash est un rapide, cette seconde trame traîne un peu la patte. Il faut attendre une cinquantaine de pages avant qu’il se passe véritablement quelque chose de notable. L’envie de séduire un nouveau lectorat est évidente dans cet album tant l’on s’attarde sur la (re)présentation du héros, son histoire, sa relation à la force véloce. Le collègue et nouveau sidekick de Flash, éternellement à la recherche d’un nom de héros, se laisse suivre agréablement parce qu’assez charismatique. Nombre des autres personnages secondaires sont quant à eux relativement intangibles… un peu comme Flash à haute vitesse. La grande réussite de ce premier volume réside surtout dans le personnage longtemps attendu du boss de fin, répondant au doux nom de Godspeed (ça claque non ?). Le vilain et ses capacités sont réussis, mais finalement Joshua Williamson ne fait pas preuve d’une grande originalité, Godspeed n’est qu’un autre evil speedster comme Zoom, Negaflash ou encore le Black Racer. En somme, bien que très fan du personnage, ce n’est qu’un nouvel ennemi doté de la force véloce. On peut aussi trouver dans ce Flash quelques petits écueils qu’il aurait été bon d’éviter avec une petite embardée dans la dimension eau de rose. DC lorgne sans doute du côte du teen public de la série The Flash mais c’est quand même un peu abusé. Jugez plutôt. Pour faire simple et sans spoiler, Barry Allen se trouve une nouvelle amoureuse, et dès le premier rendez-vous, tombe le masque. Mouais. Et enfin, cerise sur le gâteau, les scènes d’action sont écrites d’une étrange façon… Elles commencent, de belle façon… puis se terminent avec l’impression d’avoir sauté une page. On a l’impression de subir une terrible ellipse. L’effet flashpoint peut-être… qui m’a fait une fois revenir à la page précédente par peur d’avoir raté quelque chose. C’est dommage pour le côté dramatique.

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    En termes d’illustrations, le bilan est assez mitigé à mon avis, Carmine di Giandomenico fournit un ensemble inégal. C’est là le fruit de choix qui ont été fait et nullement une question de talent dont l’homme ne manque pas. Je suis resté un peu dubitatif au début au niveau des personnages, mais à partir du moment où un flash ou un autre entre en scène, ils revêtent un peu d’épique. Les personnages de Flash et de Godspeed sont très beaux. Le reste de la distribution est, lui, beaucoup plus classique. Ce sont en revanche les environnements qui sont décevants dans ce Flash. Indéniablement, il y a la volonté de donner une impression de vitesse perpétuelle aux aventures de l’homme le plus rapide du monde pour lui donner du rythme. Qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, les environnements sont globalement assez sommaires, relativement vides et peu détaillés, mais surtout ils sont bien souvent cachés derrière une impression de flou. L’aspect qui en ressort fait davantage brouillon qu’autre chose. La mise en scène des planches est soignée avec des pages intéressantes mettant en vis à vis deux situations simultanées et illustrant l’un des grands problèmes de Flash, à savoir ne pas pouvoir être à deux endroits en même temps. Enfin, dans le courant de l’album, C. Di Giandomenico laisse les pinceaux à Neil Googe pour un dessin plus typé cartoon puis à Felipe Watanabe dans un style plus réaliste. Les trois dessinateurs sont en tous les cas peu avares en effets flashy, avec des multitudes d’éclairs colorés, numériques peut-être, mais qui confèrent à l’ensemble un petit aspect surnaturel sympathique.

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L’écriture fait défaut à ce premier volume des nouvelles aventures de Flash, non pas par manque de qualité, mais parce que l’histoire qui nous est promise en introduction n’est en fait pas traitée au profit d’un récit qui tarde à démarrer et qui n’est pas sans faiblesse. Quant au dessin, ce n’est parce qu’il fait flou autour de Flash qu’on a une impression de vitesse !

Autres critiques : Flash, De l’avant!

 

 

Élevé à l'université Kaamelott option Simpson, plus ou moins historien moderniste, geek invétéré (on ne se refait pas). Revenu il y a fort longtemps à la bande dessinée par le manga, et tombé désormais dans la marmite BD-comics-manga, s'essaye à la critique.

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