Fiction historique

Le grand Coeur

le-grand-coeurTitre : Le grand Coeur
Auteur : Jean-Christophe Rufin
Éditeur : Gallimard (La Blanche) / Folio
Date de publication : 2012
Récompenses : Prix du roman historique 2012 de la ville de Blois ; Prix littérature Jacques-Audiberti 2012

Synopsis : Dans la chaleur d’une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l’écheveau de son destin. Fils d’un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l’Orient. Avec lui, l’Europe est passée du temps des croisades à celui de l’échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d’un côté et palais Renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu. Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-huit ans. Son nom est Jacques Cœur.

Note 3.5

Toutes les choses existent en dehors de nous. La pierre n’a pas besoin de l’homme pour être pierre. Seul nous appartient ce qui n’existe pas et que nous avons le pouvoir de faire venir au monde.

« Le grand Cœur » est le retour de Jean-Christophe Rufin au roman historique que j’avais déjà beaucoup aimé avec « L’Abyssin » ou « Rouge Brésil », d’ailleurs récompensé du Goncourt. Retour ici au XVème siècle avec Jacques Cœur, négociant, grand voyageur, homme ambitieux et fidèle qui deviendra grand argentier de Charles VII avant sa disgrâce. Ces mémoires romancées nous donnent un récit solidement documenté, sur la vie de l’époque, les manigances, les jeux de pouvoirs, ses amours avec Macé (son épouse), avec Agnès Sorel (favorite du roi que Jacques Cœur aimera profondément sans que Charles VII ne devine l’attirance réciproque), sa soif de richesse et l’achat de nombreux châteaux et demeures, la fidélité à ce roi manipulateur, à ses associés et ses serviteurs…. L’écriture, privée de tout dialogue, est de plus très agréable à suivre.

Le portrait d’un homme attachant que l’on quitte le cœur serré.

Livrovore passionné de lecture, de cinéma, de théâtre et en règle générale par tout ce qui a trait à la culture, sans prétention.

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