Récit contemporain

Corto Maltese, tome 13 : Sous le soleil de minuit

Corto Maltese 13 Sous le soleil de minuit

Titre : Sous le soleil de minuit
Série : Corto Maltese, tome 13
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : Ruben Pellejero
Éditeur : Casterman (site officiel)
Date de publication : 30 septembre 2015

Synopsis : 1915. Tout juste arrivé à Panama aux côtés de Raspoutine, après ses aventures dans le Pacifique et en Amérique du Sud, Corto Maltese est déjà sur le départ ! Cap sur San Francisco et son Exposition internationale, où il espère retrouver un ami de longue date, l’écrivain Jack London. Las ! L’auteur mélancolique de L’Appel de la forêt a déjà mis les voiles pour Mexico, afin de couvrir la révolution de Pancho Villa. Il a néanmoins laissé derrière lui un dernier message, priant Corto de remettre une lettre à une certaine Waka Yamada, ancienne star de saloon à Dawson City, durant la ruée vers l’or, reconvertie en militante contre la traite des blanches en Alaska. Voilà l’aventurier en route pour un long périple dans les étendues glacées et sauvages du Grand Nord, un voyage semé de périls et de menaces sans nom. Car sous le soleil de minuit rôdent bien d’autres prédateurs que les loups et les ours…

Note 1.5

Une enfance difficile n’accorde aucun droit sur la vie et la mort des autres.

Cela faisait longtemps que les fameux albums de Corto Maltese de Hugo Pratt m’intriguaient, mais c’est la reprise de la série à l’occasion du numéro 13 qui m’a été gentiment offerte.


Dans Sous le soleil de minuit, les deux auteurs espagnols, Juan Diaz Canales (surtout connu pour la série Blacksad) et Ruben Pellejero (beaucoup de collaborations avec Jorge Zentner, déjà chez Casterman), reprennent les rênes de la série Corto Maltese pour tenter de faire revenir ce personnage mythique, après plus de vingt d’absence. Qu’il ait pris quelques rides ou non n’est pas la question, car à le découvrir ainsi il semble éternel.

Pourtant, de mon humble avis de néophyte sur ce personnage, qu’il semble pauvre finalement. Ok, il connaît du monde partout sur la planète, puisqu’il débute cette aventure aux côtés de Raspoutine et veut la terminer près de Jack London. Ok, il voit du pays, puisqu’il parcourt dans ce volume une bonne partie des régions septentrionales de l’Amérique du Nord. Mais franchement, que peut-on bien retenir de cet opus ? À part que ce cher Corto se met en route pour remettre une lettre de son ami London à un « amour de jeunesse », nous ne pouvons pas tellement dire que les péripéties sont inoubliables. Le lecteur a l’occasion de se perdre dans des détails inconséquents et qui détruisent plutôt le bon enchaînement des rares événements qui arrivent sur la route du héros. Contrairement à ses écrits précédents, Jean Diaz Canales s’est un peu perdu dans tous les éléments qu’il a voulu insérer ici.

Dans sa traversée du Grand Nord, dans les vastes étendues d’un blanc éclatant, nous aurions pu nous attendre à de grands et beaux paysages. Là encore, la déception est présente. Je comprends tout à fait que Ruben Pellejero ait fait du mieux qu’il pût pour coller à l’atmosphère de ce personnage culte, et autant cela s’apprécie concernant le rendu réaliste des personnages, autant le lecteur y perd quand même beaucoup dès qu’on s’intéresse à l’arrière-plan des cases. Le fond graphique fait croire que nous sommes dans une aventure fade, sans saveur, c’est dommage.

Pas mal de déception de ma part, donc, sur ce treizième tome de Corto Maltese censé assurer la relève du regretté Hugo Pratt…

Autres critiques :

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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