Science-Fiction

Zapping Ciné : Hercule – Lucy – Tortues Ninja [2014]

Silence on zappe !

Tous les films ne méritent pas forcément une analyse en profondeur ; ce Zapping Ciné sent fort les titres courts et les blockbusters qui tâchent : autant le dire tout de suite, il n’y aura pas grand-chose à sauver… Aujourd’hui, donc, trois films visionnés pour trois mondes totalement différents. Tentez ou zappez, à vous de choisir !


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Hercules 2014

Hercule (Hercules)

Synopsis : Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel. Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.

Note 1.5

Cet énième film sur Hercule a quand même un casting de rêve (Rufus Sewell, James Hurt, Joseph Fiennes, Ian McShane et d’autres), au centre duquel Dwayne Johnson, alias The Rock, donne tout et est plutôt bon en héros barbare, barbu et bourru, mais il est l’unique personnage développé (sauf peut-être celui de Ian McShane dont les dialogues redondants sont malgré tout intéressants). En zappant les problèmes récurrents sur l’utilisation des arcs et des flèches dans ce film, ainsi qu’en ne se focalisant surtout pas sur l’ « exotisme » ambiant dès qu’il s’agit de parler d’antiquité grecque, on peut apprécier tranquillement les effets spéciaux bien rendus, la musique bien sympathique et surtout (c’est le premier argument du film) la légende d’Hercule n’est pas celle que nous croyons et c’est l’occasion de la réécrire. Rien que ça, ça le met largement au-dessus de l’autre film de l’année sur le personnage herculéen.

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Lucy

Synopsis : A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Note 0.5

Ce Lucy n’est rien qu’un bon gros kiff de Luc Besson (poursuites en voiture, les Asiatiques sont des méchants et action heureusement bien gérée) avec une héroïne certes potentiellement touchante au départ, mais sans but et sans aucune limite par la suite ce qui lui enlève tout intérêt ; le fait est que Scarlett Johansson, même mise au centre de tout, ne joue fondamentalement pas si bien que ça (et elle est garde les mêmes mimiques ridicules et sans intérêt déjà vues dans Under the Skin). C’est bien simple : tout, absolument tout, de visuellement ou scénaristiquement notable, est déjà présent dans la bande-annonce, c’est dire comme on peut s’épargner du temps. Même la présence de Morgan Freeman ne rattrape rien puisqu’il ne prononce en fait qu’un long discours saucissonné en trois ou quatre parties bien indigestes.

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Tortues Ninja (Teenage Mutant Ninja Turtles)

Synopsis : Sensible et déterminée, Grace est à la tête d’un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.

Note 1.0

Avec 125 M$ de budget, on aurait pu s’attendre à ce que Michael Bay se paie au moins un scénariste. Au lieu de ça, on se retrouve avec une intrigue coupée à la serpe (pardon ! au katana) et portée par des acteurs vraiment pas convaincants, Megan Fox (atout bimbo du film) en tête (et en l’occurrence, elle ne mise pas sur cette partie de son corps). Heureusement que les deux génériques sont agréables et que les quatre tortues correspondent à leur tempérament choisi dans la fameuse série animée des années 1990 (nostalgie de retrouver ce cher Leonardo et ses frères), cela apporte quelques moments humoristiques bienvenus (la scène de l’ascenseur évidemment), car pour le reste (vilains ridicules, justifications génétiques – pourquoi d’ailleurs changer l’origine de Splinter ? -, dénouement à rallonge et destructions habituelles chez Michael Bay), ça ne vole pas haut.

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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