Science-Fiction

Le cycle de Mars, tome 1 : La Princesse de Mars

Le Cycle de Mars Intégrale 1

Titre : La Princesse de Mars (A Princess of Mars)
Cycle : Le cycle de Mars, tome 1
Auteur : Edgar Rice Burroughs
Éditeur : Presses de la Cité (Omnibus)
Date de publication : 2012 (1ère édition française en 1938 chez Hachette ; 1917 en VO)

Synopsis : Nous sommes au lendemain de la guerre de Sécession. Le Virginien John Carter, ancien officier sudiste, s’est reconverti dans la prospection minière. Un jour, pour échapper à des Indiens, il trouve refuge dans un grotte dans laquelle il est pris d’une étrange somnolence… et il se réveille dans une contrée étrange où l’herbe est rouge, la pesanteur différente, le paysage insolite. Il est sur Mars, et une série d’aventures extraordinaires l’attend. Mars est alors une planète moribonde à la flore et à la faune riche et variée, où l’air est une denrée précieuse, où la guerre est omniprésente entre les différentes races qui y vivent : les féroces Martiens Verts, peuple guerrier de géants à six membres, les Martiens Rouges, dont la princesse deviendra la femme de notre héros, les Martiens Noirs, les Martiens Jaunes… John Carter devient rapidement un personnage important de ce monde quasiment médiéval dans sa structure sociale. Batailles, trahisons, amours, poursuites et mystères révélés, rythme trépidant : tous les ingrédients du roman d’aventures sont là.

Note 3.0

Un guerrier peut changer de métal mais pas de cœur ! selon le dicton ayant cours à Barsoom.

Les éditions Omnibus ont ça de bon : elles proposent des récits fondateurs collectés en de volumineux tomes et dont le papier bible qui sert de support à l’histoire permet un prix raisonnable. Le premier opus du cycle de Mars du fameux Edgar Rice Burroughs, auteur des aventures de Tarzan, du cycle de Pellucidar et du cycle de Vénus, comprend ainsi La Princesse de Mars, Les Dieux de Mars, Le Guerrier de Mars, Thuvia, vierge de Mars et Échecs sur Mars. Environ 1000 pages pour jeter, avec plaisir, les bases de la science-fiction du XXe siècle !

Dans La Princesse de Mars, nous attaquons le cycle de Mars par le récit de John Carter, ancien officier sudiste lors de la Guerre de Sécession qui tenta de s’installer sur des terrains miniers trop proches de tribus indiennes hostiles. Que c’est compliqué dès le départ d’entrer dans ce récit, car non seulement l’auteur se place en narrateur comme s’il faisait lui-même partie de la famille Carter puisqu’il narre les aventures de son oncle John/Jack, mais surtout il utilise de temps en temps le futur pour dévoiler ce qui va se dérouler vingt pages plus loin, ce dont je ne suis pas friand. Toutefois, l’action aidant (les batailles se multiplient, au fur et à mesure de plus en plus vastes et dévastatrices), l’immersion s’accélère au fil des chapitres.

En effet, nous suivons tout simplement la continuelle fuite en avant de John Carter, fougueux aventurier se retrouvant par hasard sur la planète Mars, rougeoyante terre en proie à la décrépitude et abritant quantité de peuplades largement barbares. Grave constat, mais imaginaire plus que productif ! Edgar Rice Burroughs se place, certes, dans la mouvance scientifique de son époque, où l’idée d’une Mars, cousine de la Terre, serait parsemée de technologies extraterrestres, fait son chemin, mais il se raconte aussi beaucoup lui-même dans le personnage de ce jeune homme qui rêve d’aventures, de cascades, de grands amours. Car, en fait, La Princesse de Mars est une bonne histoire d’amour placée sur une planète mystérieuse à découvrir et se terminant, au choix, soit sous la forme d’un cliffhanger intenable, soit en émettant l’hypothèse que tout cela n’était qu’un rêve. Difficile d’en dire tellement davantage sans dévoiler la quasi-totalité de l’histoire, difficile aussi de dévoiler le contenu des quatre romans, puisque ce sont des suites au premier opus, seuls les tomes 2 et 3 poursuivant l’histoire de John Carter, puisque le véritable personnage à développer est Barsoom, Mars elle-même. En cela, c’est vraiment le début des planet opera que nous propose cette Princesse de Mars.

Ces intégrales Omnibus sont vraiment très pratiques pour rééditer des œuvres fondatrices groupées de manière cohérente, mais sur une telle œuvre, il est parfois nécessaire de faire des pauses entre les différents romans pour pouvoir lire autre chose et mieux apprécier un tel univers approfondi.

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.