Fantastique - Horreur

Morwenna

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Titre : Morwenna (Among others)
Auteur : Jo Walton
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
Date de publication : 2014 (avril)
Récompenses : Prix Nebula 2011 (meilleur roman) ; Prix Hugo 2012 (meilleur roman)

Synopsis : Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère. Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.

Note 2.5

Je n’ai pas fini de dire ce que je voulais à propos de Tolkien. Le lire, c’est comme être transporté dans son monde. C’est comme trouver une source magique dans un désert. Il a tout. C’est une oasis pour l’âme. Même maintenant, je peux toujours me retirer dans la Terre du Milieu et être heureuse.

Morwenna est une jeune adolescente qui se remet tant bien que mal de la mort de sa jumelle et doit trouver sa place dans un environnement totalement nouveau, loin de son Pays-de-Galle natal auprès d’un père qu’elle n’a jamais connu et dans une école dont elle a du mal à saisir tous les codes. Son seul réconfort : ses livres, et plus particulièrement ceux de SF et de fantasy. Le pitch n’est pas vraiment transcendant, mais les nombreuses critiques dithyrambiques rencontrées partout sur le web ont fini par me convaincre de me lancer à mon tour dans l’aventure. Et me voilà bien embêtée, car sans avoir pour autant détesté, je ne peux pas vraiment dire que j’ai été très emballée… Premier bémol : aucune intrigue. Moi qui n’ai pourtant rien contre un rythme lent et l’absence d’action, je peux vous dire que trois cent page de journal intime relatant la vie quotidienne d’une adolescente, c’est long… École, famille, amis, lectures…, la vie de Morwenna n’est pas particulièrement trépidante, et ce n’est pas les quelques éléments fantastiques ajoutés à l’ensemble (la jeune fille voit des fées et se figure sa mère en sorcière maléfique) qui viendront donné beaucoup du piment au récit.

On s’ennuie donc (beaucoup), même si certains passages viennent malgré tout réveiller l’intérêt du lecteur. Certaines réflexions de Morwenna concernant son amour pour la lecture ou encore l’intérêt qu’elle trouve à lire de la fantasy ou de la SF font souvent mouche, et parleront à tous les amateurs des littératures de l’imaginaire (les quelques passages concernant Tolkien sont notamment très réussis). J’ai cependant du mal à comprendre la raison pour laquelle l’auteur se sent obligée de citer par le détail l’ensemble des ouvrages lus par son héroïne (et croyez moi, il y en a beaucoup…), car l’accumulation de références ne fait que rendre la lecture plus ardue encore. Morwenna aime lire de la SF et de la fantasy, on le comprend très vite, pas besoin de nous dresser l’inventaire de toute sa bibliothèque ! Parmi les quelques points positifs il faut cela dit avouer que les personnages mis en scène par l’auteur se révèlent souvent attachants ou touchants. C’est le cas du vieux Sam, du père de Morwenna, et bien sur de la jeune fille elle-même, dans laquelle tout amateur de littérature (notamment de l’imaginaire) ne manquera pas de se reconnaître à un moment ou un autre.

C’est avec regret que j’avoue ma grande déception quant à ce roman présenté comme « une ode à la littérature et à la différence », qui réunissaient pourtant toutes les caractéristiques pour me plaire. La magie de Jo Walton et de son « Morwenna » n’aura pas opéré sur moi, et j’en suis bien désolée…

Autres critiques : Belette (The Cannibal Lecteur) ; Cornwall (La Prophétie des Ânes), Gromovar (Quoi de neuf sur ma pile ?), Lorhkan (Lorhkan et les mauvais genres), Lullaby (Les histoires de Lullaby), Nicolas Winter (Elbakin), Ptitetrolle (Lectures trollesques), Stelphique (Mon féérique blog littéraire) et Yvan Gruznamur (EmOtionS)

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

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