Fiction historique

Murena, tome 8 : Revanche des cendres

Murena  8 Revanche des cendres

Titre : Revanche des cendres
Série : Murena, tome 8
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : Philippe Delaby
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 12 novembre 2010

Synopsis : Néron en a rêvé. Lucius Murena l’a fait : incendier Rome. Pourtant, en expiation de sa faute, le jeune patricien tentera de sauver un maximum de vies humaines. Chacun, nantis et plébéiens, cherche une issue. Tandis que certains se jettent dans le Tibre, d’autres atteindront non sans mal le Champ de Mars. Le quartier du Transtibérin est épargné par les flammes. C’est là que vivent Pierre et les chrétiens. Plus homme que dieu, l’empereur est en proie au doute. Mais si Rome dévastée attise la cupidité des uns, elle révèle aussi quelques belles âmes.

Note 4.0

Les fous de Dieu seront toujours des fous. À Rome de chercher les siens.

Avec Revanche des cendres, la série Murena aborde la fin de son deuxième cycle, celui de l’Épouse. Si ce tome-ci porte bien son nom, cela n’aura pas été le cas du cycle, justement.


Après le fameux incendie de Rome, le règne de Néron semble prendre un tournant des plus tragiques et sa relation avec son entourage également. En effet, après avoir enfin trouvé un rôle dans cette fiction historique d’autant qu’il donne son nom à la série, Lucius Murena apparaît comme un vis-à-vis crédible de cet empereur mi-mégalomane mi-torturé. Malheureusement, vu comment Jean Dufaux tourne cette confrontation et les conséquences de l’incendie, nous pouvons avoir l’impression qu’il en fait beaucoup trop avec finalement bien peu au niveau événementiel. En revanche, le dessin de Philippe Delaby reste vraiment motivant. Or, justement, il n’y a pas spécialement d’événements significatifs à mettre en scène, mais sa mise en lumière est efficace et il est toujours aussi bon de traverser la Rome du Ier siècle en dénichant ça et là des scènes de la vie quotidienne.

Une bonne fin de cycle donc, ce huitième tome propose parfois un peu trop de grandiloquence, mais surtout un dessin vraiment épique et réaliste à souhait. La série compte se poursuivre plusieurs cycles (une vingtaine de tomes au minimum ont été évoqués), et on en sera, car les très bonnes séries sur l’histoire antique sont rares !

Voir aussi : Intégrale I ; Intégrale II ; Tome 5 ; Tome 6 ; Tome 7 ; Tome 9

Autres critiques : Yaneck Chareyre (Les Chroniques de l’Invisible)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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