Science-Fiction

Saga, tome 2

Saga2

Titre : Saga, tome 2
Série : Saga, tome 2
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinateur : Fiona Staples
Éditeur : Urban Comics (Urban Indies)
Date de publication : 20 septembre 2013 (mai 2013 en VO chez Image Comics)

Synopsis : Après avoir réchappé aux horreurs de la planète Clivage, à ses champs de bataille, et aux chasseurs de primes lancés à leur poursuite, Alana, Marko et leur fille Hazel, symbole d’une paix possible entre les deux peuples, s’apprêtent à relever leur plus grand défi : faire la connaissance des grands-parents !

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N’oublie jamais. N’oublie jamais les innombrables héros qui ont tant sacrifié. Et plus important, n’oublie jamais ces maléfiques enculés avec leurs ailes.

Avec ce deuxième tome, cette Saga de Brian K. Vaughan et de Fiona Staples poursuit sa route entre univers de science-fiction et moult créatures fantastiques.

Bien lancé par un premier tome rafraîchissant, avec une science-fiction classique mais efficace, et par un univers diablement peuplé de créatures aussi bizarres les unes que les autres, ce space opera influencé par énormément de références s’appuie de nouveau sur une narratrice pas comme les autres. En effet, nous suivons l’histoire du point de vue de l’héroïne, Hazel, fruit de l’amour d’Alana et de Marko. Et même si on nous délivre des informations précieuses sur les personnages avant le début de l’histoire, c’est toujours du fait de ce bébé destiné à représenter la paix entre deux peuples en guerre depuis des lustres.

Au niveau du scénario, il faut reconnaître la maîtrise de Brian K. Vaughan en la matière. Il utilise à plein les sentiments et les relations entre les personnages pour créer certaines scènes improbables ; ainsi, on réussit à s’attacher en seulement quelques cases aux pires personnages qui soient. De plus, ce deuxième tome démontre d’un très bon art du cliffhanger, constant sans être répétitif, et ce n’est pas ses années en tant que scénariste sur la série télévisée Lost qui démentiront le talent de Brian K. Vaughan en la matière (le cliffhanger final est peut-être le seul à être facile ou tiré par les cheveux). Enfin, l’alternance est subtile entre cruauté, violence, sexualité et humour plus ou moins fin selon les personnages concernés : il y a de tout ici et on ne s’ennuie jamais !

Enfin, du point de vue graphique, les dessins et les couleurs de Fiona Staples m’ont encore bien charmé. Non seulement elle ne s’embarrasse d’un style volontairement trop tape-à-l’œil ou trop alambiqué comme beaucoup d’autres, mais doit en plus mettre en image toutes les créatures loufoques sorties de l’imaginaire de Brian K. Vaughan complété sûrement par le sien. Le travail éditorial d’Urban Comics fait accompagner les chapitres 7 à 12 des meilleures illustrations de l’artiste.


 

 

 

 

 

 

 

 

Un deuxième tome largement aussi bon que le premier qui enrichit l’histoire et nous lie toujours mieux aux personnages rencontrés. Le scénario efficace et mesuré, couplé à un dessin très agréable dans tous ses aspects, permet de ravir les passionnés de comics comme les novices du format. Une série à suivre sur la longue durée !

Voir aussi : Tome 1 ; Tome 3 ;

Autres critiques : La critique de Boudicca ; La critique de Bulles et Onomatopées, Célindanaé (Au pays des cave trolls) et de PoisonFanny (ComicsPourNoob)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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