Fantasy

Elric, tome 1 : Le trône de rubis

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Titre : Le trône de rubis
Série : Elric, tome 1
Scénariste : Julien Blondel
Dessinateurs : Robin Recht, Didier Poli et Jean Bastide
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2013

Synopsis : Empereur de l’’antique île aux Dragons de Melniboné, Elric, albinos et malade, règne sur un peuple plurimillénaire à la puissance héritée des dieux. Mais sa santé fragile l’’oblige à user de drogues et de magie pour survivre. Son cousin Yyrkoon, qui méprise ces faiblesses, tente de remettre en cause sa légitimité à posséder le trône de rubis. Apprenant qu’’une attaque de pirates sanguinaires se prépare, Elric saisit l’’occasion pour tenter de restaurer son autorité. Il va révéler ainsi une personnalité complexe, mais aussi son allégeance aux sombres desseins d’’Arioch, le plus puissant des Seigneurs du Chaos…

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Des siècles après ta mort, ta légende et ton nom resteront gravés dans les mémoires. Loup blanc. Jouet des dieux. Champion d’Arioch. Assassin de ton peuple. Aucun homme n’égalera ta puissance. Aucune femme ne sera digne de toi. Les plus belles reines du monde se damneront pour mourir de ta main. Les plus grands souverains tomberont à tes pieds en maudissant ton nom. Elric.

1961. La nouvelle la plus célèbre de Michael Moorcock, « La Cité qui rêve », mettant en scène l’empereur-sorcier albinos Elric, voit le jour, donnant ainsi naissance à l’une des figures parmi les plus emblématiques de la fantasy. Depuis, d’innombrables artistes, pour la plupart britanniques, se sont frottés à l’épineux exercice de faire prendre corps à ce personnage ambiguë et tourmenté par le biais de l’illustration. En cette année 2013, c’est au tour des Français de tenter l’expérience à travers cette adaptation en bande-dessinée du premier tome des aventures d’Elric réalisée par Julien Blondel au scénario, Robin Recht et Didier Poli aux dessins, et Jean Bastide aux couleurs. L’initiative est fort louable, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les éditions Glénat ne ménagent pas leurs efforts pour nous mettre dans de bonnes dispositions. Outre une magnifique couverture, le lecteur peut également apprécier la présence d’une longue préface signée Monsieur Moorcock lui-même dans laquelle il déclare sans ambages qu’il s’agit là sans doute possible de l’adaptation de son héros et de son univers la mieux réussie. L’auteur n’hésite également pas à reconnaître la qualité des choix scénaristiques de Julien Blondel, allant même jusqu’à confesser que ce récit « est la saga de l’Albinos que j’aurais moi-même écrite si j’y avais pensé le premier. » Rien que ça !

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Difficile dans ces circonstances de partir avec de mauvais aprioris, d’autant plus que cette adaptation se révèle effectivement d’une très grande qualité. N’ayant, à ma grande honte, jamais lu les ouvrages de Moorcock, il m’est évidemment difficile d’apprécier la qualité de la transposition des mots de l’auteur en image, néanmoins nul besoin de connaître au préalable le personnage d’Elric et son univers pour se passionner pour l’histoire. Les personnages bénéficient tous d’un traitement soigné, que ce soit au niveau des dessins que de la personnalité : Elric, empereur albinos sombre et tourmenté ; Cymoril, reine aimante et impitoyable dont le personnage a été ici particulièrement étoffé ; Yyrkoon, courtisan ambitieux et manipulateur… Idem pour le décor, les dessinateurs étant parvenus à retranscrire de façon bluffante toute la flamboyance et la magnificence de ce royaume de Melniboné, du vaste palais d’Imrryr et son trône de rubis à l’impressionnant labyrinthe maritime protégeant la capitale. Il faut également saluer la présence en fin de volume d’un dossier très complet expliquant la genèse du projet (la collaboration entre les nombreux dessinateurs, le processus de création des personnages, les inspirations et travaux de recherches pour les décors, les costumes…) ainsi que de magnifiques planches proposant plusieurs variations du personnage d’Elric.

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Pari réussi haut la main pour les quatre créateurs de ce premier album qui rendent ici un bel hommage à l’œuvre et au personnage les plus célèbres de M. Moorcock. Un grand merci à Babélio et aux éditions Glénat pour m’avoir fait découvrir cette magnifique adaptation dont je ne manquerai pas de suivre les prochaines parutions.

Voir aussi : La critique de Yaneck (Chroniques de l’Invisible) et Yvan Tilleul (Sin City)

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

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