• Le sang que l’on verse

    Le sang que l'on verse

    Titre : Le sang que l’on verse
    Auteur : Yann de Saint-Rat
    Éditeur : Mnémos (Dédales)
    Date de publication : 14 novembre 2013

    Synopsis : J’ai appris seul à tuer. Combattre, abattre. Je suis le guerrier le plus doué de tout l’empire Pryaméen. Je me nomme Étréham et j’aurai bientôt dix-neuf ans. Une sève funèbre coule en moi, mon talent pour tuer, mon Art comme je l’appelle. Personne ne répand mieux le sang. J’ai délaissé tant de quêtes au profit de macabres conquêtes. Je suis celui que la jeune Asa a choisi, celui qui ne fait qu’un avec la mort. Pour elle, j’ai bravé les ténèbres sous Pryamée et brisé les armées enragées de Véjune. J’ai défié le dernier des dieux et j’ai combattu Eyll, sa créature de cauchemar. Elle a dévoré mon être et m’a humilié, mais j’ai survécu.

    Note 3.0

    -Soldats, rassemblez-vous et préparez-vous à intervenir ! Cette bataille est rude et les Véjuniens sont prêts à tout.
    -C’est le moins que l’on puisse dire, commente Ereth. Ils combattent comme s’ils étaient possédés, on dirait des bêtes sauvages.
    -La guerre nous montre tels que nous sommes, dis-je sans quitter la bataille des yeux.
    -C’est bien ce que je dis, réplique Ereth. Des animaux !

  • La voie du sabre, tome 1 : Les cendres de l’enfance

    La voie du sabre BD

    Titre : Les cendres de l’enfance
    Série : La voie du sabre, tome 1
    Scénariste : Mathieu Mariolle
    Dessinateurs : Federico Ferniani, Mikaël Bourgouin et Yann Tisseron
    Éditeur : Glénat
    Date de publication : 2013

    Synopsis : La vie du jeune Mikédi, fils du chef de guerre Nakamura, est bouleversée lorsque débarque dans la forteresse où il vit un samouraï de légende, Miyamoto Musashi. Cet homme, puissant et repoussant à bien des égards, est pourtant le plus grand maître de sabre qu’’ait connu l’’Empire. Nakamura souhaite en faire son premier samouraï, mais Musashi préfère reprendre la route en prenant Mikédi comme élève. La Voie du Sabre ne s’’offre néanmoins pas au premier venu, et auprès de Musashi l’’apprentissage de Mikédi aura souvent un goût amer…

    Note 4.0

    Confie-moi plutôt ton fils, il est vierge de toute mauvaise influence, son esprit est souple comme une herbe… Quinze années, vingt années, il me faudra bien cela pour vider sa tête complètement et lui enseigner la Voie du Sabre qui met dieux et femmes à genoux.

  • Le Bleu des abeilles

    Le bleu des abeilles

    Titre : Le Bleu des abeilles
    Auteur : Laura Alcoba
    Éditeur : Gallimard (Série blanche)
    Date de publication : 29 août 2013

    Synopsis : La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
    Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.

    Note 3.5

    L’essentiel, avec le reblochon, c’est de ne pas se laisser impressionner. Il y a clairement une difficulté de départ, cette barrière que l’odeur du fromage dresse contre le monde extérieur. Mais il ne faut surtout pas se méprendre à son sujet. Ce n’est pas de l’agressivité de sa part, c’est juste la manière qu’a le fromage de dire : as-tu vraiment envie ? es-tu prêt ? Cette senteur, c’est qu’il a trouvé pour être là, pleinement – c’est qu’il ne veut pas être avalé sans qu’on s’en rende compte, être gobé comme si de rien n’était.

    Avec Le Bleu des abeilles, je renoue avec la littérature contemporaine, celle honnête et légère de Laure Alcoba.

  • Gigante : Au nom du père

    Gigante Au nom du père

    Titre : Gigante : Au nom du père
    Auteur : Pierre Bordage
    Éditeur : L’Atalante (Science-Fiction et Fantastique)
    Date de publication : 19 septembre 2013

    Synopsis : Gigante. Planète géante vingt mille fois plus volumineuse que la Terre. Des distances énormes. Une étoile rouge nommée Kolos. Douze satellites. Un jour gigantin qui équivaut à trente jours et trente nuits de notre temps (temps unifié). Un monde encore mystérieux parcouru par des sphères incandescentes et des orages électriques d’une rare violence ; un monde difficile, hostile, que tentent d’apprivoiser des peuples humains errants ou sédentaires en provenance de différents systèmes de la Galaxie. Le jeune Zaslo Merticant, ethnolinguiste de son état, débarque sur Gigante en provenance de la lointaine Azadée, en quête des mythiques géants dont une expédition aurait exhumé les squelettes des siècles plus tôt. Dans le but, également, de tuer son père, Koeb, ce père qui l’a abandonné avant même sa naissance et dont le départ a entraîné le dépérissement de sa mère, qui l’a laissé orphelin à 18 ans. Une brusque évolution technologique lui a permis de devancer Koeb, parti vingt ans avant lui, dont le vaisseau se posera sur Gigante dans une vingtaine d’années (temps unifié). Il reste donc vingt ans – ou quatre mois locaux – à Zaslo pour découvrir le secret des géants avant de revenir à Magniz, l’unique astroport planétaire, pour attendre et tuer son père. Sachant qu’à la vitesse des appareils volants ou terrestres utilisés sur la planète géante il lui faudrait plus de cinquante années pour faire l’aller et retour jusqu’au Bragant, la région où auraient été découverts les géants, le périple est en théorie impossible. La rencontre avec Madilia, une jeune femme déterminée elle aussi à retrouver les géants, le décide à tenter l’aventure. Il entend également parler de la légendaire Guilde des Voyageurs, des hommes qui chevauchent les flux électriques parcourant les immensités gigantines. Est-il réellement possible de voyager sur des courants d’une telle intensité qu’ils peuvent instantanément vous réduire en cendres ? C’est l’histoire d’un apprentissage: apprentissage d’un monde aux colères destructrices, maîtrise d’une énergie phénoménale, cheminement vers l’apaisement intérieur, découverte de son rôle fondamental pour l’avenir des peuples humains disséminés sur Gigante.

    Note 3.5

    N’ayez jamais aucun regret. Mieux vaut crever d’oser plutôt que de se consumer à petit feu dans les regrets.

    Le Pierre Bordage nouveau est arrivé, nous dit-on. Amateurs de « planet opera » sans grandiloquence scientifique, soyez sur le départ, car ce petit cru s’annonce Gigante !

  • Chronique du tueur de roi, tome 2 : La peur du sage (Deuxième partie)

    La peur du sage II

    Titre : La peur du sage : Deuxième partie (The wise man’s fear)
    Cycle : Chronique du tueur de roi, tome 2 (partie 2)
    Auteur : Patrick Rothfuss
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2012
    Récompenses : Prix Elbakin.net 2013 (roman étranger). Prix David Gemmell Legend 2012

    Synopsis : « J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai suivi des pistes au clair de lune que personne n’ose évoquer durant le jour. J’ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels. Mon nom est Kvothe. Vous avez dû entendre parler de moi. » Dès l’enfance, Kvothe a connu un destin d’exception. Mais même aux heures les plus sombres, jamais il n’a cessé de chercher les réponses. De se révéler au monde à travers le chant de la magie. Aujourd’hui, il est à l’orée du chemin terrible et fabuleux qui fera de lui un héros… Quel est le prix à payer lorsqu’on devient une légende de son vivant ?

    Note 4.0

    Nul homme n’est brave s’il n’a jamais parcouru une centaine de kilomètres à pied. Si tu veux vraiment te connaître, marche jusqu’à ce que plus personne ne connaisse ton nom. Tous les hommes sont égaux devant le voyage. Une longue route t’en apprendra davantage sur ton compte que cent ans d’examen de conscience.

  • Chronique du tueur de roi, tome 2 : La peur du sage (Première partie)

    La peur du sage I

    Titre : La peur du sage : Première partie (The wise man’s fear)
    Cycle : Chronique du tueur de roi, tome 2 (partie 1)
    Auteur : Patrick Rothfuss
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2012
    Récompenses : Prix Elbakin.net 2013 (roman étranger). Prix David Gemmell Legend 2012

    Synopsis : J’ai dormi des milliers de nuits et parcouru des milliers de kilomètres.
    Je m’imaginais que tout serait très facile, une fois que je serais à l’Université. J’y apprendrais la magie et trouverais les réponses à toutes les questions que je me posais. Je croyais que tout se passerait aussi simplement que dans les livres de contes. Et il aurait pu en être ainsi, si je n’avais pas eu le don de me faire des ennemis et de m’attirer les ennuis. Cette histoire n’a rien d’une romance enlevée. Ce n’est pas une fable, où l’on revient d’entre les morts. Ce n’est pas un récit épique destiné à galvaniser les esprits. Non. Nous savons tous de quel genre d’histoire il s’agit. Quand quelqu’un vous raconte une partie de sa vie, c’est un cadeau qu’il vous fait.

    Note 4.0

    Autrefois, quand les étudiants aspiraient tous à devenir nommeurs, les choses étaient différentes. Le nom que les novices étaient encouragés à chercher était celui du vent. Une fois qu’ils l’avaient trouvé, leur esprit était tiré de sa torpeur et les autres noms étaient plus faciles à trouver. Cependant, certains étudiants avaient des problèmes pour découvrir le nom du vent. Il y avait trop peu de corniches, ici, trop peu de risques. Alors ils partaient tenter leur chance, vivaient des aventures, s’adonnaient à la chasse au trésor et au secret. Les choses ont changé. Aujourd’hui il y a encore moins de corniches qu’autrefois. Le monde est moins sauvage. Il y a mois de magie, plus de secrets, et une poignée de personnages seulement connaissent le nom du vent.

  • Qui a peur de la mort

    Qui a peur de la mort ?

    Qui a peur de la mort

    Titre : Qui a peur de la mort ?
    Auteur : Nnedi Okorafor
    Éditeur : Panini (Éclipse)
    Date de publication : 2013 (novembre)
    Récompenses : World Fantasy Award 2011. Prix Imaginales 2014.

    Synopsis : Afrique, après l’apocalypse. Le monde a changé de bien des façons, mais la guerre continue d’ensanglanter la terre. Une femme survit à l’anéantissement de son village et au viol commis par un général ennemi avant de partir errer dans le désert dans l’espoir d’y mourir. Mais au lieu de cela, elle donne naissance à une petite fille dont la peau et les cheveux ont la couleur du sable. Persuadée que son enfant est différente, elle la nomme Onyesonwu, ce qui signifie, dans une langue ancienne : « Qui a peur de la mort ? » À mesure qu’elle grandit, Onyesonwu comprend qu’elle porte les stigmates de sa brutale conception. Elle est « ewu » : une enfant du viol que la société considère comme un être qui deviendra violent à son tour, une bâtarde rejetée par les deux peuples. Mais sa destinée mystique et sa nature rebelle la poussent à se lancer dans un voyage qui la forcera à affronter sa nature, la tradition, les mystères spirituels de sa culture, et à apprendre enfin pourquoi elle a reçu le nom qu’elle porte.

    Bibliocosme Note 4.5

    Il y a des milliers d’années, lorsque le pays n’était encore que sable et arbres morts, Ani posa les yeux sur son domaine. Puis elle créa les Sept Rivières et les fit se rejoindre pour former un lac profond. « Un jour, dit-elle, je créerai de la lumière. Pour l’instant je ne suis pas d’humeur. » Elle se retourna et s’endormit. Dans son dos, les Okekes sortirent de ces douces rivières. Ils étaient tous aussi agressifs que ces rivières bouillonnantes. Au fil des siècles, ils se répandirent sur les terres d’Ani et créèrent et utilisèrent et changèrent et altérèrent et répandirent et consommèrent et se multiplièrent. Ils bâtirent des tours, construisirent des machines, se battirent entre eux, inventèrent. Il plièrent et déformèrent le sable d’Ani, son eau, son ciel, son air, prirent ses créatures et les transformèrent. Lorsqu’Ani se fut assez reposée, elle se retourna. Et ce qu’elle vit l’horrifia. Alors elle tendit la main parmi les étoiles et tira le soleil vers ses terres. Du soleil, Ani arracha les Nurus et maudit les Okeke.

  • Chronique du tueur de roi, tome 1 : Le Nom du Vent

    Le nom du vent

    Titre : Le Nom du Vent (The name of the wind)
    Cycle : Chronique du tueur de roi, tome 1
    Auteur : Patrick Rothfuss
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2009 (2007 pour la version originale)

    Synopsis : J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai suivi des pistes au clair de lune que personne n’ose évoquer durant le jour. J’ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels. J’ai été exclu de l’Université à un âge où l’on est encore trop jeune pour y entrer. J’y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent. Mon nom est Kvothe. Vous avez dû entendre parler de moi.

    Note 4.5

    Si c’est un valet, annonce un valet. Si c’est un pique, annonce un pique. Mais pour une putain, tu dois toujours dire une « dame ». Leur vie est déjà assez pénible, et la politesse n’a jamais tué personne.

  • Mordre le bouclier

    Mordre le bouclier

    Titre : Mordre le bouclier
    Auteur : Justine Niogret
    Éditeur : Mnémos (Icares)
    Date de publication : juin 2011
    Récompenses : Prix Utopiales européen 2012 ; Prix Elbakin 2012 du meilleur roman de fantasy

    Synopsis : Castel de Broe, six mois ont passé depuis la mort de Noalle et Chien du heaume, anéantie par la perte de ses doigts, s’abîme dans la contemplation de sa griffe de fer, cadeau de Regehir le forgeron. Bréhyr entend lui redonner vie et l’entraîne sur les routes à la recherche du dernier homme qu’elle doit tuer : Herôon. Parti en Terre sainte, celui-ci reviendra par le Tor, une tour mythique où le monde des vivants s’ouvre à celui des morts.
    Les deux guerrières remontent alors le sillage de sang, de larmes et de pourriture des croisades, arpentant côte à côte la voie de la folie et de la vengeance. Dans ce calvaire, Chien rencontrera Saint Roses, chevalier à la beauté d’icône, au savoir de maestre et dont la foi s’est érodée au pied des hautes murailles de Jérusalem. Une faible lueur qui annonce peut-être un espoir de rédemption.

    Note 4.0

    Je ne te souhaite pas la bonne chance, les gens comme nous n’en ont pas besoin ; ils ont leurs mains pour agir et leur volonté pour plier le monde.

    Je poursuis joyeusement la bibliographie de Justine Niogret et j’attaque son deuxième roman au titre peu commun : Mordre le bouclier. Difficile de critiquer comme il convient un tel ouvrage quand on vient de terminer sa lecture en découvrant l’avis du cador qu’est Jean-Philippe Jaworski en postface (auteur qu’il me tarde de lire prochainement). Celui-ci a tout parfaitement résumé, mais malgré tout, tentons de cerner quelques grandes lignes de Mordre le bouclier.

  • Chien du Heaume

    Chien du Heaume

    Chien du Heaume

    Titre : Chien du Heaume
    Auteur : Justine Niogret
    Éditeur : Mnémos (Icares)
    Date de publication : novembre 2009
    Récompenses : Prix Imaginales 2010 du roman francophone ; Grand Prix de l’Imaginaire – Étonnants Voyageurs 2010 du roman francophone ; Prix Oriande 2010 du roman de féérie

    Synopsis : On l’appelle Chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre…
    On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle.
    Dans l’univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l’image idéalisée que l’on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu’elle a de plus cher, son passé et son identité.

    Note 4.0

    Il y a beau temps que je ne pense plus. Depuis des années, j’ai compris que la chose était trop compliquée et douloureuse pour avoir encore envie de m’y frotter. J’ai la chance d’avoir des convoitises de loup et des appétits de sang ; si la faim me serre, je mange ; si je veux tuer, je le fais. Je ne vois guère plus loin. Pas de questionnements là-dedans ; aucun. Pas plus que pour un animal.

    Ma petite fan de fantasy préférée a encore frappé ! Et me voilà lancé à l’assaut de la courte, mais intense, bibliographie de Justine Niogret, une des nouvelles têtes de la fantasy française.