• A comme Alone

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    Titre : A comme Alone
    Auteur : Thomas Geha
    Éditeur : Rivière Blanche (Blanche n°2015) [fiche officielle]
    Date de publication : 2005

    Synopsis : Pépé est un Alone, l’un de ceux qui errent sur les autoroutes sauvages d’une France post-cataclysmique, en proie aux hordes de pelerinceurs, aux monstrueuses voitortues, aux mutants diaboliques et aux fanatiques de tous bords. Il cherche Grise, la femme qui l’a élevé et qu’il aime encore. Mais y a-t-il encore de la place pour ce sentiment dans un monde sans pitié ? Qui triomphera ? A comme Amour ou A comme Anarchie ? A comme Apocalypse ou A COMME ALONE…

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    « Prends le temps d’observer et d’être à l’écoute, et tu vivras vieux ! » me racontait une personne chère.

    Si vous avez aimé l’un ou l’autre (ou bien les deux) des tomes du Sabre de Sang, il serait de bon aloi de s’intéresser au cycle Alone de Thomas Geha. Ce premier opus, A comme Alone, commence à dater (2005), mais il est pourtant diablement intéressant et d’actualité.

  • L’instinct du troll

    L'instinct du troll

    Titre : L’instinct du troll
    Auteur : Jean-Claude Dunyach
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2015(mars)

    Synopsis : Glissez-vous dans l’intimité d’un troll le temps de quatre aventures qui font trembler la terre jusqu’aux tréfonds des mines les plus obscures. Bien sûr, pour cela, vous allez devoir franchir les falaises du Désespoir, affronter les périls du col des Assassins et vous enfoncer dans les marais de la Mort sinueuse, mais ne vous inquiétez pas : après, c’est fléché. Et, avant, mieux vaut savoir que, s’il faut qu’un troll s’habille pour une occasion spéciale, il convient de le prévenir dix ans à l’avance. Surtout, n’oubliez jamais que l’eau ferrugineuse est un fléau qui ravale le troll au rang de l’homme. Alors, vous qui entrez ici, laissez toute espérance ainsi que vos affaires personnelles au vestiaire. Et n’oubliez pas de rapporter vos notes de frais.

    Note 3.5

    Au carrefour de deux chemins se dressent deux pierres levées. Entre elles est tendue une bâche d’un noir de suie sur laquelle est écrit à la craie : « Grandes fêtes du solstice. Dégustation de bière nouvelle. Ménestrels, saucisses, bûchers d’hérétiques. Trolls s’abstenir.

  • Barracuda, tome 1 : Esclaves

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    Titre : Esclaves
    Série : Barracuda, tome 1
    Scénariste : Jean Dufaux
    Dessinateur : Jérémy
    Éditeur : Dargaux
    Date de publication : 2010

    Synopsis : Par les mers, la cour de Dona Emilia del Scuebo navigue paisiblement sur le vaisseau du capitaine de La Loya. Cependant, de mauvais vents amènent les malheureux à croiser la route de l’équipage du redouté Barracuda. Les riches passagers sont faits prisonniers par les avides pirates de Blackdog, leur chef. Le vieux capitaine, aussi violent que rusé, prend immédiatement conscience du profit qu’il peut tirer de détenus aussi prestigieux. Sur l’île malfamée de Puerto Blanco, repaire insalubre de la vermine des mers, Blackdog monnaie à prix d’or les vies de Dona Scuebo, de sa fille, la belle Maria, et de leur jeune valet, tout en se concentrant sur son nouveau projet : partir à la recherche du trésor des Scuebo. Les destinées des uns et des autres vont alors s’entrecroiser autour d’une même quête – le diamant du Kashar, joyau du trésor de la famille Scuebo.

    Note 4.0

    On écrit pour saluer le gamin, l’enfant, l’adolescent qu’on laisse derrière soi – sans possibilité de retour. On écrit pour ne pas les oublier.

  • Le double corps du roi

    Le double corps du roi

    Titre : Le double corps du roi
    Auteurs : Ugo Bellagamba et Thomas Day
    Éditeur : Mnémos, puis Folio SF [fiche officielle]
    Date de publication : 2003 puis 2007

    Synopsis : À Déméter, la monarchie se meurt. Absû Déléthérion, général ambitieux, assassine le vieux roi Yskander et se proclame régent. Pour asseoir son règne, il a besoin de l’armure fabriquée jadis par le Dieu-Forgeron, symbole de la légitimité monarchique : l’Hérakléion. Malheureusement pour le régicide, Égée Seisachtéion, poète et bretteur hors pair, confident d’Yskander, s’empare de l’armure. Aidé du contrebandier Johan Solon, il la cache dans la Canopée, royaume sylvestre réputé impénétrable, où vivrait un héritier au trône. La lutte contre le despote Déléthérion s’engage, inégale, sanglante, désespérée…
    Inspiré des travaux de l’historien Kantorowicz, Le double corps du roi est un roman de fantasy épique où les drames intimes se résolvent en batailles d’un réalisme stupéfiant. Un livre grand spectacle, à couper le souffle.

    Note 3.5

    Le pouvoir corrompt tout, s’empare du meilleur pour en faire le pire ; séduit les faibles qui rêvent d’être puissants et affaiblit les puissants qui rêvent de l’être encore plus. Comment prendre le temps d’aimer quand le pouvoir vous attend au détour de chaque intrigue, de chaque lutte d’influence, toujours prêt à frapper, à transformer le bien en mal, à envenimer la moindre situation. Le pouvoir est traître, c’est un démon ; il reprend dix fois ce qu’il a d’abord négligemment poussé vers vous.

    Choc en perspective ! D’un côté, il y a Ugo Bellagamba, universitaire spécialisé dans le droit, mais féru d’Histoire, et « accessoirement » membre de l’organisation du festival international des Utopiales de Nantes ; il a aussi « commis » Tancrède, une uchronie chez Les Moutons électriques. De l’autre, il y a Thomas Day, auteur de textes de science-fiction, fantasy et fantastique souvent durs et glauques, reconnu autant en tant qu’écrivain qu’en tant qu’éditeur, et maintenant scénariste de bande dessinée. Autant vous dire qu’un tel duo qui s’associe pour écrire de la fantasy, ça s’apprécie.

  • À la fin le silence

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    Titre : À la fin le silence
    Auteur : Laurence Tardieu
    Éditeur : Le Seuil (Cadre Rouge)
    Date de publication : 18 août 2016

    Synopsis : Décembre 2014. Depuis plusieurs semaines, la narratrice sait qu’elle va devoir vendre la maison de son enfance. Lieu des origines et de l’ancrage, de la mémoire familiale et de sa propre mémoire. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible : trouver les mots pour, peut-être, sauver un peu de la maison avant qu’elle ne disparaisse de sa vie, lui restituer une part d’éternité.
    Janvier 2015. La vague d’attentats qui frappe la France la laisse sans mots, avec le sentiment d’avoir été dépossédée du monde tel qu’elle le connaissait. En elle, l’urgence s’est déplacée : que faire d’autre qu’écrire, pour tenter de faire face à l’innommable ? Au fil des semaines, sa vie va se jouer dans un va-et-vient entre ce sentiment de fissuration du monde extérieur, que les attentats de novembre ne vont qu’intensifier, et celui de dépossession de son monde intime. Jamais le dehors et le dedans ne lui ont paru à ce point liés. Contrepoint paradoxal, insensé, de cet effondrement généralisé : tout au long de ces mois elle a porté un enfant, puis elle l’a mis au monde.

    Note 1.0

    J’avance à tâtons, j’aimerais trouver de la lumière, faire surgir du sens, j’aimerais retrouver le monde d’avant midi dix le mercredi 7 janvier, l’instant où j’ai appris que quelque chose d’irrémédiable venait de se produire, que le monde dans lequel nous vivions avait basculé, devenant un monde dans lequel deux hommes pouvaient pénétrer dans un immeuble, gravir un escalier et décimer à la Kalachnikov une équipe de rédaction, le monde d’avant le soit de septembre où j’ai su à la fin du dîner auquel nous prenions part mon père, ma sœur, mon frère et moi, au moment du dessert précisément, alors que je servais une mousse au chocolat préparée la veille avec un sourd pressentiment au creux du ventre, que nous allions devoir vendre la maison de notre enfance, j’aimerais anéantir ces deux douleurs, les faire disparaître, les renvoyer au néant, j’aimerais retrouver le monde d’avant, un monde qui tenait, c’est pour cette raison chimérique que chaque matin depuis le 8 janvier je me mets à ma table de travail et tente de me frayer un chemin à travers les mots.

    À l’occasion d’un partenariat avec PriceMinister, la possibilité a été offerte de découvrir certaines sorties de la rentrée littéraire 2016. À la fin le silence, de Laurence Tardieu, m’a attiré par son sujet lié à la vente de la maison familiale qui serait comme un déracinement, l’allusion de la quatrième de couverture aux attentats de Charlie Hebdo ne m’a pas plus parlé que ça.

  • La Fille Maudite du Capitaine Pirate, volume premier

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    Titre : La Fille Maudite du Capitaine Pirate
    Série : Volume Premier
    Scénariste et dessinateur : Jérémy Bastian
    Editeur : Éditions de la Cerise
    Date de publication : 2014

    Synopsis : Port Elisabeth, Jamaïque, 1728. La Fille Maudite du Capitaine Pirate part à la recherche de son père disparu, l’un des redoutés flibustiers des mythiques mers d’Omerta. Cette héroïne intrépide nous entraîne rapidement dans des aventures marines et même sous-marines, à la rencontre de pirates tordus et teigneux, de créatures mythiques et autres fantasmagories se dévoilant comme des poupées russes. Sorte d’Alice au pays des pirates, ce récit rempli d’humour est servi par un dessin incroyablement détaillé que l’on croirait tout droit sorti d’une gravure du XIXe.

    Note 3.0

    Croyez-moi tombée de la dernière pluie, monsieur. Mais j’ai au cœur une tourmente qui enverrait par le fond la Flotte Royale.

  • L’Origine des Victoires

    L'Origine des Victoires

    Titre : L’Origine des Victoires
    Auteur : Ugo Bellagamba
    Éditeur : ActuSF (Hélios) (fiche officielle)
    Date de publication : novembre 2015 (1ère édition en 2013 chez Mémoires Millénaires)

    Synopsis : « Je suis une Victoire, ma chérie… Si tu préfères, un soldat, engagé dans une lutte dont l’origine se perd dans la nuit des temps. »
    L’Orvet a fait de l’humanité son terrain de chasse, causant famines, guerres et destructions. De la Rome antique jusqu’aux étoiles les plus lointaines, ce roman retrace le combat et les sacrifices des Victoires, ces femmes qui luttent dans l’ombre pour nous protéger.
    Lettrées, guerrières ou amantes, voici huit portraits de ces vigies qui jalonnent l’histoire et redessinent en creux notre futur.
    Ugo Bellagamba est l’une des plus belles plumes de l’Imaginaire. Il l’a prouvé au fil de la demi-douzaine de livres qu’il a publiés, qui lui ont valu la reconnaissance de nombreux prix, dont le Grand Prix de l’imaginaire ou encore le prix Utopiales pour Tancrède, une uchronie. L’Origine des Victoires est peut-être son roman le plus personnel, tout en finesse et en subtilité, ancré dans les paysages du sud de la France.

    Note 3.5

    Je dois l’admettre, quelle surprise !
    J’ai dévoré des communautés composées d’êtres massifs et aveugles, qui écumaient le fond d’océans circumplanétaires, j’ai eu raison de sociétés de papillons aux ailes iridescentes planant dans les couches supérieures de l’atmosphère d’une planète gazeuse. J’ai digéré des matriarcats, des patriarcats, des oligarchies de télépathes, des guildes capitalistes maîtrisant le voyage spatial, des empires de milliers de mondes, des sociétés théocratiques dominées par une foi vibrante, ou à l’inverse, des démocraties guidées par un rationalisme glacé, qui m’ont assimilé, tantôt à un Dieu Créateur, tantôt à une intelligence artificielle, qui m’ont traqué, ou adulé, parfois les deux simultanément.
    Et pourtant…
    La colère passée, quelle exaltation monte en moi ! Quel exhausteur de goût est le risque. Quel divertissement raffiné les femelles de cette espèce me proposent !

    En voilà bien un nom pompeux : L’Origine des Victoires ! Derrière cette belle couverture de Casimir Lee, se cache le vibrant hommage aux femmes dans l’Histoire proposé par Ugo Bellagamba (auteur notamment de Tancrède, une uchronie, du Double corps du roi avec Thomas Day, et accessoirement, ancien directeur artistique des Utopiales de Nantes et actuel conseiller de l’organisation de Nice Fictions, ville où il est également enseignant-chercheur, bref, ça vous pose un auteur !).

  • Chronique de Tramorée, tome 4 : Agarta, le coeur de Tramorée 1

    Chronique de Tramorée 4

    Titre : Agarta, le cœur de Tramorée 1
    Cycle : Chronique de Tramorée, tome 4
    Auteur : Javier Negrete
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2012

    Synopsis : Dans quelques jours, les trois lunes s’aligneront et le dieu Tubilok ouvrira les portes de l’infernal Pratès. LaTramorée sera anéantie. Et c’est une coalition hétéroclite qui court contre la montre pour y faire obstacle. Kratos et Derguin font route séparément vers la mystérieuse Tartara, la cité interdite au-dessus de l’abîme, avec l’assistance des mages Kalagorinôr. Mille ans après Zémal, le dieu Tariman s’est remis à forger une épée de pouvoir. Hélas Mikhon Tiq, sachant le terrible secret de son origine, semble avoir rallié le camp de Tubilok. Les pièces sont en position sur l’échiquier pour l’affrontement décisif. Certains veulent sauver la Tramorée ou y étendre leur pouvoir, d’autres briguent la domination de la Réalité dans son ensemble.La bataille finale, qui aura lieu sous les flammes rouges du Pratès, au cœur de Tramorée, décidera du sort de plusieurs mondes.

    Note 3.0

    Comprends-tu ? Avec cette seule brane je pourrais fabriquer une infinité de variantes. Imagine un univers où le rebelle Lucifer est victorieux de Yahvé, où les Titans continuent de gouverner l’Olympe, où Loki emprisonne et martyrise Thor, où le dragon Vritra assassine le dieu Indra, où Alexandre conquiert Rome et Cléopâtre fait tuer Octave tandis qu’Hamlet écrit une œuvre intitulée Shakespeare et que Don Quichotte livre combat à d’authentiques Hécatonchires.

  • La confrérie des bossus

    La confrérie des bossus

    Titre : La confrérie des bossus
    Auteur : Mathieu Gaborit et Raphaël Granier de Cassagnac
    Éditeur : Mnémos (collection Ourobores)
    Date de publication : 2016 (mai)

    Synopsis : Les grandes cités de l’harmonde ont une âme, une âme puissante qui se cache dans la bosse de jeunes êtres apparemment insignifiants. Jad est l’un d’eux. À la recherche de ses semblables, il va parcourir Sombreçonge, la ville des mages, risquer sa vie à Kofre, le territoire des voleurs et descendre dans les Abysses, royaume des démons. Mais lorsque l’on abrite un trésor aussi convoité que l’âme d’une cité, il faut savoir reconnaître ses alliés de ses ennemis et parfois arracher son destin des griffes de ceux qui veulent en décider seuls. Cette histoire truculente prend place dans l’harmonde, où se déroulent les célèbres romans Les Crépusculaires et Abyme, grands classiques de la fantasy. Mathieu Gaborit et Raphaël Granier de Cassagnac nous emmènent encore, pour notre plus grand plaisir, à la rencontre des monstres sacrés que sont Maspalio et Agone, sur les routes d’un univers d’une richesse et d’une poésie inégalées.

    Note 3.0

  • Les Sentiers des Astres, tome 2 : Shakti

    Les sentiers des astres 2 Shakti

    Titre : Shakti
    Cycle : Les Sentiers des Astres, tome 2
    Auteur : Stefan Platteau
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2016 (mai)

    Synopsis : Sept hommes, une femme et une enfant. Ce sont les derniers compagnons qu’il reste au barde Fintan Calathynn pour mener à bien la quête du Roi-diseur, à travers une forêt boréale plus menaçante que jamais. Neuf survivants aux abois, retranchés dans la grotte des Teules, encerclés par l’ennemi. À l’heure où la gabarre livre ses derniers secrets, et où les arbres tremblent de la colère des géants, les fugitifs devront jouer cartes sur table et révéler les ombres issues de leur passé. À commencer par l’énigmatique Shakti… Poursuivant l’exploration entamée avec Manesh (prix Imaginales 2015), le deuxième volet des Sentiers des Astres mêle une fois encore expédition épique dans un Nord fantastique et récit de vie intimiste de l’un des personnages. Un deuxième tome au féminin.

    Note 5.0
     
    Coup de coeur

    Croque, craque, mords et ronge !
    Griffes d’ébène et crocs de fer,
    Parfum de tombe et patte en pierre,
    A l’heure où les ombres s’allongent.

    Souffle, racle, grogne et gronde !
    Gueule saisit, mâchoire enserre,
    S’offre la chair au croque-cerf
    La mort qui rôde dessous l’onde.

    Je plie bliaux sur mes genoux
    J’incline front, et ploie le cou
    Pour saluer comme il se doit
    L’ourse seigneur de ce bois.