• Le club des punks contre l’apocalypse zombie

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    Titre : Le club des punks contre l’apocalypse zombie
    Auteur : Karim Berrouka
    Éditeur : ActuSF
    Date de publication : 2016
    Récompenses : Prix Julia Verlanger 2016

    Synopsis : Les zombies ont envahi Paris. Un groupe de punks décide de profiter de la situation pour faire flotter le drapeau anarchiste sur la tour Eiffel. Mais, dans l’ombre, des rescapés du Medef ourdissent également un plan infernal. Mêlant univers punk et humour, ce roman post-apocalyptique, ode à l’anarchie et à l’amitié, aborde aussi des questions de société.

    Note 3.5

    Mange-Poubelle peut alors voir que des types armés de fusil sont postés sur les remparts et qu’ils ont des silencieux. Sacré orga, se dit-il, déçu de découvrir qu’une sorte de succédané de l’armée française ou d’organisation paramilitaire a survécu à l’apocalypse. Mais c’était à prévoir. Dans les Appalaches ou dans les plaines du Dakota, il n’aurait pas échappé à la case rednecks survivalistes. La version locale du con armé jusqu’aux ratiches, avec loi du plus fort et zéro projet de reconstruction sociale, est plus terroir et plus respectueuse de la vieille pierre

  • Haute-École

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    Titre : Haute-École
    Auteur : Sylvie Denis
    Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) (fiche officielle)
    Date de publication : février 2004

    Synopsis : Dans une société proche de celle de la France à la veille de la Révolution, le sort des magiciens n’intéresse que quelques intellectuels contestataires. Les enfants dotés de pouvoirs magiques sont enlevés à leurs familles afin d’être éduqués à la Haute-École et contrôlés par la noblesse. Au moment où le règne d’Urbain IV s’achève, Mérot l’Ancien, le directeur de la Haute-École, meurt et les complots se multiplient : marchands rêvant de pouvoir politique, soldats amers, paysans appauvris, magiciens asservis. Hérus Tork, qui intrigue pour succéder à Mérot, achève sa patrouille annuelle à la recherche des magiciens cachés. Lors de sa dernière halte il capture Raoul des Crapauds, le fils d’un boulanger, mais ne repère pas Ian qui décide de partir à la capitale à la recherche des magiciens clandestins… Intrigues de cour, magiciens d’une puissance inouïe, personnages engagés pour un monde meilleur, Haute-École est un livre d’action et d’émotions intenses.

    Note 3.5

    La magie n’est pas dans la nature de l’homme. Elle lui a été donnée par des dieux fantasques et capricieux qui se sont empressés de l’abandonner dès qu’ils ont vu qu’il n’était pas capable de s’en servir à bon escient. Souvenez-vous-en chaque fois que vous verrez des hommes se comporter de façon étrange : la magie vient d’ailleurs ; très rares sont les êtres capables de l’apprivoiser totalement.

    Depuis longtemps déjà, je louchais sur ce roman de Sylvie Denis, car Haute-École évoque l’atmosphère inquiétante d’une régie scolaire bien dirigée, sa couverture estampillée Didier Graffet est envoûtante et c’est enfin un roman récompensé par le prix Julia-Verlanger en 2004. Du coup, acquis aux Utopiales de Nantes 2014, ce « Haute-École » dédicacé a fini par sortir dignement de ma PAL.

  • Lum’en

    Doc couve Lum'en

    Titre : Lum’en
    Auteur : Laurent Genefort
    Éditeur : Le Bélial’ (fiche officielle)
    Date de publication : 13 mai 2015
    Récompenses : Prix Julia-Verlanger 2015

    Synopsis : « La vie intelligente sur Garance apparut cent mille ans avant que la planète ne porte ce nom. Cette vie-là n’était pas humaine, ni même organique. Lum’en était unique en son genre… »
    Imaginez une étoile avoisinant sept dixièmes de masse solaire… Si vous levez les yeux, il se peut que vous aperceviez son éclat blanc-jaune sur la face antérieure du bras spiral d’Orion, à sept mille parsecs du centre galactique. Le système de Grnc.mld1 compte six planètes : cinq telluriques et une gazeuse. De ces six planètes, Garance est la seule qui évolue dans la zone d’habitabilité.
    Lum’en relate la colonisation de Garance, une planète comme tant d’autres, du moins en apparence… L’histoire de ces femmes, de ces hommes rudes lancés à la conquête d’un monde, le récit des luttes de ces pionniers qui, au fil des générations, vont écrire la plus exceptionnelle des aventures, la plus terrible, aussi, celle de l’ancrage, du développement puis, inéluctable, du déclin d’une colonie dans les confins. L’essence même de la nature humaine, en somme, la quête d’horizons nouveaux. Quitte à rater l’essentiel…

    Note 4.0

    Dans la plupart des mythes du Berceau, l’homme avait été modelé à partir d’une poignée de glaise, conférant à la sculpture le statut de premier des arts, le plus essentiel.

    « Lumen », avant d’être ce roman, c’est une unité de mesure du flux lumineux et cela l’auteur le sait forcément. Alors à quoi peut-on mesurer l’évolution d’une planète ? À son environnement ? ce n’est pas ce qui nous préoccupe le plus, assurément. À son degré de colonisation par les êtres vivants que nous qualifions « d’humains » ? c’est franchement réducteur. Enfin, peut-être, aux formes de vie extrahumaines, possédant des formes même que nous ne percevons pas ou peu ? C’est évidemment bien plus difficile, mais Lumen raconte l’histoire de l’une d’entre elles, tout en considérant les autres possibilités que nous venons de lister.