• La Variante chilienne

    La variante chilienne

    Titre : La Variante chilienne
    Auteur : Pierre Raufast
    Éditeur : Alma (Romans) (fiche officielle) / Folio
    Date de publication : 20 août 2015 / 14 septembre 2017

    Synopsis : Il était une fois un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux.
    Chaque caillou qu’il y dépose correspond à un évènement de sa vie. Deux vacanciers, réfugiés pour l’été au fond d’une vallée, le rencontrent par hasard. Rapidement des liens d’amitiés se tissent au fur et à mesure que Florin puise ses petits cailloux dans les bocaux. À Margaux, l’adolescente éprise de poésie et à Pascal le professeur revenu de tout, il raconte. L’histoire du village noyé de pluie pendant des années, celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase, celle de la piscine transformée en potager ou encore des pieds nickelés qui se servaient d’un cimetière pour trafiquer.

    Note 3.5

    Il réussissait particulièrement bien à simuler la tristesse : il fermait sa bouche comme s’il voulait articuler « b », regardait systématiquement du côté opposé à son interlocuteur, légèrement vers le bas, et se taisait. Il avait piqué cela dans un bouquin de Lermontov.

    Après La Fractale des Raviolis, Pierre Raufast tente encore l’aventure des récits imbriqués dans La Variante chilienne, toujours chez les éditions Alma.

  • Les Chaises musicales

    Les chaises musicales

    Titre : Les Chaises musicales
    Scénario : Marie Belhomme et Michel Leclerc
    Réalisateur : Marie Belhomme
    Acteurs principaux : Isabelle Carré, Carmen Maura, Philippe Rebbot, Nina Meurisse, Laurent Quere, Arnaud Dulery
    Date de sortie française : 29 juillet 2015
    Musique : Alexis HK

    Synopsis : Perrine est une musicienne presque professionnelle. Elle vit seule et anime des goûters d’anniversaires, ou les gâche, c’est selon. Par accident, elle fait tomber un homme dans la benne d’une déchèterie. L’inconnu est dans le coma, mais Perrine est prête à tout pour qu’il se réveille. Elle s’immisce dans sa vie pour le découvrir, mais profite aussi de l’occasion pour lui emprunter son boulot, son appartement, son chien… Mais surtout, elle tombe amoureuse…

    Note 3.0

    Je vais faire tout pour vous, tout.

  • Mère Teresa de Calcutta : Au nom des plus pauvres parmi les pauvres

    Mère Teresa

    Titre : Mère Teresa de Calcutta : Au nom des plus pauvres, parmi les pauvres
    Scénariste : Lewis Helfand
    Dessinateur : Sachin Nagar
    Éditeur : 21g (collection Destins d’histoire)
    Date de publication : 2014 (novembre)

    Synopsis : La fameuse mère Teresa s’appelait en réalité Gonxha Bojaxhiu. Née albanaise, elle vit dans l’empire ottoman à Skopje. Alors qu’elle est une toute jeune enfant, Gonxha croit déjà farouchement en Dieu et refuse de suivre ses frères et sœurs, qui ne font que des bêtises. Au contraire, elle essaie de comprendre ses parents qui ne cessent de recevoir de pauvres gens à manger le repas du soir. La mère lui explique qu’ils gagnent plus que ce dont ils ont besoin et que cet argent donné par Dieu doit être dépensé pour aider l’autre. Le papa Nikola est, du coup, très populaire et il fait partie du conseil municipal. Il est toujours très engagé pour défendre la cause des minorités et de ceux qui sont dans le besoin. Pourtant, un jour, la famille est brisée : Nikola meurt dans des circonstances douteuses et son associé récupère tous les biens de la maison. En vivant dans la difficulté, la famille n’aura de cesse de laisser sa porte aux affamés et aux nécessiteux. Un exemple pour celle qui deviendra « Mère Teresa »…

    Note 4.0

    Je suis reconnaissante, je suis très heureuse de recevoir ce prix au nom des affamés, des nus, des sans-logis, des infirmes, des aveugles, des lépreux, de tous ces gens qui ne se sentent pas voulus, pas aimés, pas soignés, rejetés, ces gens qui sont devenus un fardeau pour la société et qui sont humiliés par tout le monde. C’est en leur nom que j’accepte ce prix. (Extrait du discours prononcé par Mère Teresa en 1979 à Oslo au moment d’accepter le Prix Nobel de la paix)

  • Le dernier coup de marteau

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    Titre : Le dernier coup de marteau
    Scénario : Alix Delaporte, adapté par Alain Le Henry
    Réalisateur : Alix Delaporte
    Acteurs principaux : Romain Paul, Clotilde Hesme, Grégory Gadebois, Farida Raouhadj
    Date de sortie française : 11 mars 2015
    Récompenses : Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune espoir 2014 à la Mostra de Venise pour Romain Paul, Prix d’interprétation féminine pour Clotilde Hesme au Festival de Marrakech 2015

    Synopsis : Quand Victor, 13 ans, pousse la porte de l’opéra de Montpellier, il ne connaît rien à la musique. Il ne connaît pas non plus son père venu diriger la 6ème symphonie de Mahler. Il l’observe de loin, découvre l’univers des répétitions… Le jour où Nadia, sa mère, lui annonce qu’ils doivent quitter leur maison sur la plage, Victor s’inquiète. Pour sa mère, dont il sent qu’elle lui cache quelque chose, mais aussi pour sa relation naissante avec Luna, la voisine espagnole. Victor décide alors de se montrer pour la première fois à son père…

    Note 4.0

    « Pourquoi vous êtes revenu ? Pour me voir ? »

  • Une merveilleuse histoire du temps

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    Titre : Une merveilleuse histoire du temps
    Scénario : Anthony McCarten d’après le livre de Jane Hawking « Voyage Vers L’infini, Ma Vie Avec Stephen »
    Réalisateur : James Marsh
    Acteurs principaux : Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Prior, David Thewlis, Charlie Cox, Emily Watson, Michael Marcus, Simon McBurney, Frank Leboeuf
    Date de sortie française : 21 janvier 2015
    Récompenses : Golden Globe 2015 du meilleur acteur pour Eddie Redmayne, Golden Globe de la meilleure musique de film

    Synopsis : 1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans. Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable.

    Note 4.0
     
     

    L’intérêt d’un biopic, c’est de mettre en lumière un destin exceptionnel ou pour le moins étonnant. Le film de James Marsh réussit sans problème l’entreprise même si sa réalisation peut sembler académique. Le film évite l’écueil de la sensiblerie dans lequel il risquait de tomber.

    Stephen Hawking aura eu une vie inimaginable. Alors que la maladie se signale de la plus brutale des manières et qu’un médecin lui annonce qu’il ne lui reste que deux petites années à vivre, son envie de vivre et l’amour magnifique de Jane feront des miracles. La grande force du film vient bien évidemment des performances de Félicity Jones et d’Eddie Redmayn,e absolument incroyables.

    J’ai pensé au grand Daniel Day-Lewis dans « My left foot », le jeu d’Eddie Redmayne est de ce niveau-là. Quand la dégradation physique d’Hawing s’aggrave, il est tout simplement Hawking, il arrive à faire oublier l’acteur. Félicity Jones, toute fragile d’apparence est une femme prête à soulever des montagnes pour croire en une vie heureuse malgré les signes terribles de la maladie. Jones se ballade aussi dans des hauteurs de jeu remarquable. Toute en nuances, elle s’offre de très belles scènes aussi intenses que justes. Et lorsque l’amour se délite, le chemin parcouru force respect et admiration.

    « Une merveilleuse histoire du temps » ou l’amour plus fort que tout. A voir.

    Autres critiques : Kimysmile (By Kimysmile) et Mathilde Loire (Ma Semaine Cinéma)

  • Blacksad, tome 4 : L’Enfer, le silence

    Blacksad tome 4

    Titre : L’Enfer, le silence
    Série : Blacksad, tome 4
    Scénariste : Juan Diaz Canales
    Dessinateur : Juanjo Guarnido
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 2010

    Synopsis : Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son plein. Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé Faust fait la connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s occuper d une affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n a pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé d une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d autant plus pressante que Faust se sait atteint d un cancer. John accepte la mission et découvre peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s aperçoit qu il est lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu il va connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d un égard.

    Note 5.0

    -Est-ce qu’il existe un seul félin qui aime l’eau?…
    -En tout cas, on dirait que tu as une étrange tendance à t’y laisser tomber…
    -Nous nous connaissons?…
    -Peut-être bien. Après tout, nous sommes des chats tous les deux…nous avons dû nous croiser dans une de nos neuf vies…

  • Hippocrate

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    Titre : Hippocrate
    Scénario : Thomas Lilti, Julien Lilti, Baya Kasmi, Pierre Chausson
    Réalisateur : Thomas Lilti
    Acteurs principaux : Vincent Lacoste, Reda Kateb, Marianne Denicourt, Jacques Gamblin, Félix Moati, Philippe Rebbot, Carole Franck
    Date de sortie française : 3 septembre 2014

    Synopsis : Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence.

    Note 4.0

    Il y a comme ça, de temps à autre, des films qui, par leur sujet, méritent d’entrée l’adhésion. «Hippocrate » fait partie de cette catégorie. L’état de nos hôpitaux, les cadences infernales demandées au personnel, l’épée de Damoclès constamment au dessus de leur tête, la peur de faire une connerie parce que trop pressé, trop stressé, trop fatigué… tout cela, le film de Thomas Lilti l’évoque avec une grand justesse. C’est tellement vrai, tellement réaliste qu’on pourrait se croire dans un documentaire. Rehaussé par le choix d’un casting impeccable (mention méga bien à Reda Kateb, une nouvelle fois formidable) : Vincent Lacoste, en interne un poil nonchalant et peu sur de lui, montre un visage qu’on lui connaissait pas et c’est tant mieux. On retrouve avec plaisir Marianne Denicourt, on salut Philippe Rebbot et Carole Franck, excellents seconds rôles.

    « Hippocrate » vous met la boule à l’estomac, mais sans pathos ni voyeurisme. Ajoutez- y un humour bienvenu et vous avez là un film qui devrait rencontrer un large public. J’en fait le serment, « Hippocrate » est un excellent film. A montrer à nos gouvernants.

  • Steve Jobs, celui qui rêvait le futur

    Steve Jobs l'homme qui rêvait le futur

    Titre : Steve Jobs, celui qui rêvait le futur
    Scénariste : Jason Quinn
    Dessinateur : Amit Tayal
    Éditeur : 21g (collection Destins d’histoire)
    Date de publication : 2014 (juillet)

    Synopsis : Steve Jobs a changé la façon dont nous travaillons, dont nous jouons et le monde dans lequel nous vivons – et ce livre raconte la façon dont il a réalisé tout cela. Adopté à la naissance par une famille modeste, éjecté de la compagnie qu’il avait créée, visionnaire hors-pair, Steve a réussi à surmonter tous les obstacles et à révolutionner le monde de l’informatique avec Apple, du cinéma avec Pixar, de la musique avec iTunes, de la téléphonie avec l’iPhone… Sa vie est une vie de passion, d’innovation et de génie créatif à la poursuite de son rêve : un futur où les objets sont simples et beaux.

    Note 4.0

     Voici les fous. Les marginaux. Les rebelles. Les fauteurs de trouble. Ceux qui font tâche. Ceux qui voient les choses différemment. Ceux qui n’aiment pas les règles. Et ceux qui ne respectent pas le statu quo. Vous pouvez les citer, ne pas être d’accord avec eux, les glorifier ou les calomnier. Mais la seule chose que vous ne pouvez pas faire, c’est les ignorer. Parce qu’ils changent les choses. Ils poussent la race humaine en avant. Et là où certains voient de la folie, nous voyons du génie. Parce que les gans qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui le font. (Campagne Think Different d’Apple)

  • Les drôles de poissons-chats

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    Titre : Les drôles de poissons-chats
    Scénario : Claudia Sainte-Luce
    Réalisateur : Claudia Sainte-Luce
    Acteurs principaux : Ximena Ayala, Lisa Owen, Sonia Franco, Wendy Guillen, Andréa Baeza
    Date de sortie française : 28 mai 2014

    Synopsis : Claudia a 22 ans et vit seule dans une grande ville du Mexique. Une nuit, elle atterrit aux urgences pour une crise d’appendicite. Elle se lie d’amitié avec Martha, qui occupe le lit voisin. Martha a 46 ans, 4 enfants, et une inépuisable joie de vivre. A sa sortie de l’hôpital, Martha invite Claudia à habiter chez elle. D’abord désorientée par l’organisation chaotique de la maisonnée, Claudia trouve progressivement sa place dans la tribu. Et tandis que la santé de Martha s’affaiblit, le lien de Claudia avec chaque membre de la famille se renforce jour après jour.

    Note 3.5

    En choisissant de raconter sa propre histoire, Claudia Sainte-Luce pouvait nous livrer un récit nombrilique, plombé par un pathos de mauvais goût. Mais c’est par la vie vécue à pleines dents qu’elle nous conte cette belle amitié autobiographique. Claudia devient un membre à part entière de cette famille qui vit intensément chaque instant, mené par l’incroyable vitalité de Martha, qui se sait condamnée. Elle insuffle son énergie (alors que la maladie fait son insidieuse besogne). Se réjouir de petits riens, vivre l’instant présent. Martha est une mère courage (magnifique Lisa Owen), elle transmet son amour de la tribu à Claudia qui petit à petit retrouve une famille de cœur. Grâce à ces acteurs tous épatants de naturels, la jeune réalisatrice touche notre sensibilité sans le moindre voyeurisme, avec émotion et sincérité.

    Un premier film mexicain touchant et une jeune réalisatrice pleine de promesse.

  • Comment j’ai mangé mon estomac

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    Titre : Comment j’ai mangé mon estomac
    Auteur : Jacques A. Bertrand
    Éditeur : Julliard
    Date de publication : 9 janvier 2014

    Synopsis : Sous la forme d’un récit poétique et léger, Jacques A. Bertrand retrace la chronique facétieuse de sa maladie. Avec un étonnant mélange d’humour, de flegme et de sagesse, il dépeint tous les aspects de son expérience – des plus absurdes aux plus douloureux – et atteint sans conteste le sommet de son art.

    Note 4.0

    Après m’avoir longuement regardé avec un sourire mouillé, Héloïse déclara qu’elle n’envisageait pas la vie sans moi.
    – C’est comme moi, dis-je, j’ai du mal à envisager la vie sans moi.

    Jacques A. Bertrand est atteint d’un cancer au même moment que sa femme.
    Non, merci pas pour moi, déjà qu’on rigole pas tous les jours.
    Et bien détrompez-vous car ce court récit est bourré d’ironie, de drôlerie, de finesse.