• Destinations

    Destinations

    Titre : Destinations
    Anthologiste : Stéphanie Nicot
    Auteurs/Nouvelles : Aurélie Wellenstein (« Bucéphale au cœur des ombres ») ; G. D. Arthur (« Ivresses et profondeurs ») ; Grégory Da Rosa (« FIN ») ; Charlotte Bousquet (« La Voix des renards pâles ») ; Victor Dixen (« La Source ») ; François Rouiller (« L’Aiguillon de l’amour ») ; Jean-François Tomas (« Chakrouar III ») ; Adrien Tomas (« La voix des profondeurs ») ; Stefan Platteau (« Le Roi Cornu ») ; Pierre Bordage (« Sans destination ») ; Loïc Henry (« Essaimage ») ; Estelle Faye (« Hoorn ») ; Fabien Cerutti (« Jehan de Mandeville, Le livre des merveilles du monde ») ; Lionel Davoust (« Une forme de démence »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2017 (mai)

    Synopsis : Autour du thème des Imaginales 2017, Destinations, l’anthologie officielle du festival, offre ses multiples feux, entre lieux étranges et voyages initiatiques, espaces lointains et abysses glacés, îles englouties et messages de la Voie lactée. Bienvenue au pays de tous les imaginaires !

    Ceux que tu nommes les elfes étaient réputés pour leurs sciences, merveilles et innovations ; leurs arbalètes tiraient dix traits, coup sur coup, ils possédaient des nefs capables de glisser sur les alizés, des maisons-arbres avec lesquelles leur cœur vivait en symbiose, ils tissaient des masques qui autorisaient les êtres de surface à respirer sous les flots, inventaient des jeux élaborés et subtils, et maîtrisaient l’art du Qi, grâce auquel ils avaient offert aux navigateurs les premières boussoles. (Fabien Cerutti, Jeahan de Mandeville, Le livre des merveilles du monde)

  • La Croisière des ombres

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    Titre : La Croisière des ombres
    Auteur : Jean Ray
    Éditeur : Alma (Jean Ray) (fiche officielle)
    Date de publication : 10 novembre 2016 (1929 à 1935 pour les premières éditions de chaque nouvelle)

    Synopsis : Des histoires hantées, de terre et de mer. Jean Ray publie La croisière des ombres en 1931. Il doit se reconstruire au sortir de la prison. Et c’est un éblouissement. Coup sur coup, une série de chefs-d’œuvre. Un voyage extrême aimanté par l’infini de l’inconnu.
    En février 1929, Jean Ray sort de prison. Il y sera resté près de trois ans. Dans la légende – qu’il entretiendra – cette mise à l’ombre serait la sanction de ses complicités avec la contrebande d’alcool sur le « rumrow », l’avenue du Rhum, aux frontières des États-Unis, alors en proie à la prohibition. En fait, il avait été sanctionné pour une escroquerie financière dans sa ville natale de Gand. Qu’importe !
    Cet admirateur et ami de Blaise Cendrars se rêve une autre vie et d’autres amarrages dans ce recueil fulgurant de récits et de contes nés de ses hantises : la mer, les bouges, les nuits de lune, les vaisseaux fantômes, les trafiquants, les ruelles obscures… La croisière des ombres sort fin 1931. Jean Ray a 44 ans. Si le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison, Jean Ray se montre ici bien fou, c’est-à-dire radicalement raisonnable. Il met au service de l’étrange la rigueur et la clarté d’un imperturbable rationalisme. Efficace, ramassé, il fait naître des mondes en quelques lignes : la « croisière des ombres » commence au large de Manhattan et s’achève sous l’égide d’un psautier imprimé à Mayence au XVe siècle, boussole insensée d’un navire hauturier. Le virtuose du « réalisme panique » fait son entrée dans le tripot de la littérature.
    Comme beaucoup de livres de Jean Ray, La croisière des ombres a souffert de rééditions infidèles et tronquées. La Collection Jean Ray l’offre à nouveau dans sa splendeur et son énergies premières, tel que l’écrivain l’avait conçu. On y découvrira, en prime, une dizaine de textes inédits, écrits entre 1929 et 1932.

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    N’avoir personne à qui parler par une nuit d’octobre, à cent pas de la mer qui meugle, et des fanfares d’oies sauvages, pour toutes voix vivantes autour de soi, c’est bien le pire châtiment pour un homme honorable.

    [Le dernier voyageur]

    Après avoir découvert La Cité de l’indicible peur, je poursuis l’œuvre rééditée de Jean Ray aux éditions Alma avec La Croisière des ombres. Toujours sous la direction d’Arnaud Huftier, sont réunis ici des textes de différentes origines, écrits entre 1929 et 1935, avec d’un côté La Croisière des ombres, recueil de textes autour de la mer, des ports et des monstres de tout poil, et de l’autre quelques textes parfois très courts qui complètent cette thématique.

  • Les Sentiers des Astres, tome 2 : Shakti

    Les sentiers des astres 2 Shakti

    Titre : Shakti
    Cycle : Les Sentiers des Astres, tome 2
    Auteur : Stefan Platteau
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2016 (mai)

    Synopsis : Sept hommes, une femme et une enfant. Ce sont les derniers compagnons qu’il reste au barde Fintan Calathynn pour mener à bien la quête du Roi-diseur, à travers une forêt boréale plus menaçante que jamais. Neuf survivants aux abois, retranchés dans la grotte des Teules, encerclés par l’ennemi. À l’heure où la gabarre livre ses derniers secrets, et où les arbres tremblent de la colère des géants, les fugitifs devront jouer cartes sur table et révéler les ombres issues de leur passé. À commencer par l’énigmatique Shakti… Poursuivant l’exploration entamée avec Manesh (prix Imaginales 2015), le deuxième volet des Sentiers des Astres mêle une fois encore expédition épique dans un Nord fantastique et récit de vie intimiste de l’un des personnages. Un deuxième tome au féminin.

    Note 5.0
     
    Coup de coeur

    Croque, craque, mords et ronge !
    Griffes d’ébène et crocs de fer,
    Parfum de tombe et patte en pierre,
    A l’heure où les ombres s’allongent.

    Souffle, racle, grogne et gronde !
    Gueule saisit, mâchoire enserre,
    S’offre la chair au croque-cerf
    La mort qui rôde dessous l’onde.

    Je plie bliaux sur mes genoux
    J’incline front, et ploie le cou
    Pour saluer comme il se doit
    L’ourse seigneur de ce bois.

  • Bruxelles… capitale de l’imaginaire

    Attentats de Bruxelles

    Après le 11 septembre 2001, Madrid, Londres, Tunis, Paris… Bruxelles. La liste de villes martyres ne cesse de s’allonger. Depuis le 22 mars 2016, c’est le monde de l’imaginaire qui est touché à l’heure où saigne sa capitale. Les plus initiés ergoteront sans doute ce principe. Ils auront raison d’évoquer le Paris des Merveilles de Pierre Pevel, où la Grande-Bretagne comme mère patrie de la fantasy… et pourtant, ils se trompent.

    Avez-vous déjà eu l’occasion de visiter Bruxelles, d’aller admirer la Grande place, d’en rester pantois au point de savourer une petite mousse, avant de passer aux moules frites dans une ambiance d’un autre temps et d’un autre monde ? Avez-vous déjà arpenté les quartiers sympathiques, tels que le Sablon, les galeries de Saint-Hubert, le quartier royal ? A cette longue liste, volontairement réduite, il faut encore rajouter, le Palais de Justice, l’Hôtel des Monnaies, tant et plus de musées, de places, de jardins et tant d’autres joyaux…

    Bruxelles

    Tintin, Francis Blake, Victor Sackville, Lady S., Ric Hochet, Spirou et Fantasio figurent en bonne place parmi une liste d’hôtes de passage qui ont laissé leur marque. Bien d’autres sont encore passés : Rémi Georges, Morris, Franquin, Peyo, Roba, Jean Van Hamme, les de Groot père et fils, William Wance, Philippe Francq, Edgard P. Jacobs,… Marcher sur leurs traces, dans une capitale qui reste à taille humaine : ça n’a pas de prix.

  • Divergences 001

    Divergences 001

    Titre : Divergences 001
    Anthologiste : Alain Grousset
    Auteurs/Nouvelles : Pierre Pelot (« Après le déluge »), Jean-Marc Ligny (« Exode »), Fabrice Colin (« Le serpent qui changea le monde »), Michel Pagel (« Le petit coup d’épée de Maurevert »), Johan Héliot (« Pax Bonapartia »), Laurent Genefort (« L’affaire Marie Curie »), Xavier Mauméjean (« Reich Zone »), Roland C. Wagner (« De la part de Staline »), Paul J. McAuley (« Une histoire très britannique »)
    Éditeur : Flammarion
    Date de publication : 2008

    Synopsis : Et si Noé n’avait pas été le seul homme à survivre au Déluge ? Et si Hitler avait gagné la Seconde guerre mondiale ? Autant de questions qui nous montrent que l’Histoire n’est pas figée, qu’il suffit d’un moment, d’une divergence, pour changer le cours du Temps. Neuf grands auteurs de science-fiction ont accepté, l’instant d’une nouvelle, de devenir les maîtres du Temps. Ukronie : quand l’histoire se raconte autrement…

    Note 3.5

    Napoléon Bonaparte, empereur des Amériques, fêta ses soixante-dix ans en 1839. Pour beaucoup, ç’aurait été le couronnement d’une carrière d’exception, d’un destin digne des plus grands : Alexandre, César ou Charlemagne. Mais Napoléon ne voulait pas être l’égal d’un de ces trois là. Il voulait être plus, beaucoup plus, et laisser dans l’Histoire un souvenir qui éclipse le leur à jamais. Il finit par y parvenir en conquérant le monde, comme chacun le sait. (J. Héliot, Pax Bonapartia)

  • Corto Maltese, tome 13 : Sous le soleil de minuit

    Corto Maltese 13 Sous le soleil de minuit

    Titre : Sous le soleil de minuit
    Série : Corto Maltese, tome 13
    Scénariste : Juan Diaz Canales
    Dessinateur : Ruben Pellejero
    Éditeur : Casterman (site officiel)
    Date de publication : 30 septembre 2015

    Synopsis : 1915. Tout juste arrivé à Panama aux côtés de Raspoutine, après ses aventures dans le Pacifique et en Amérique du Sud, Corto Maltese est déjà sur le départ ! Cap sur San Francisco et son Exposition internationale, où il espère retrouver un ami de longue date, l’écrivain Jack London. Las ! L’auteur mélancolique de L’Appel de la forêt a déjà mis les voiles pour Mexico, afin de couvrir la révolution de Pancho Villa. Il a néanmoins laissé derrière lui un dernier message, priant Corto de remettre une lettre à une certaine Waka Yamada, ancienne star de saloon à Dawson City, durant la ruée vers l’or, reconvertie en militante contre la traite des blanches en Alaska. Voilà l’aventurier en route pour un long périple dans les étendues glacées et sauvages du Grand Nord, un voyage semé de périls et de menaces sans nom. Car sous le soleil de minuit rôdent bien d’autres prédateurs que les loups et les ours…

    Note 1.5

    Une enfance difficile n’accorde aucun droit sur la vie et la mort des autres.

    Cela faisait longtemps que les fameux albums de Corto Maltese de Hugo Pratt m’intriguaient, mais c’est la reprise de la série à l’occasion du numéro 13 qui m’a été gentiment offerte.

  • Petit Piment

    Petit Piment

    Titre : Petit Piment
    Auteur : Alain Mabanckou
    Éditeur : Le Seuil (Fiction & Cie) (fiche officielle)
    Date de publication : août 2015

    Synopsis : Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées. L’aventure commence. Elle le conduira notamment chez Maman Fiat 500 et ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaité quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Jusqu’à ce que ce bonheur s’écroule. Petit Piment finit par perdre la tête, mais pas le nord : il sait qu’il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.
    Dans ce roman envoûté et envoûtant, l’auteur renoue avec le territoire de son enfance, et sait parfaitement allier la naïveté et la lucidité pour nous faire épouser le point de vue de ses personnages.

    Note 1.5

    Je ne me retiendrai pas de citer les paroles judicieuses de Jomo Kenyatta, le grand militant et président du Kenya, un pays frère : Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible.

    Je n’ai toujours entendu que du bien d’Alain Mabanckou. J’ai toujours apprécié l’écouter dans des conférences. J’ai donc toujours été curieux de découvrir enfin son écriture alléchante et ses histoires truculentes. J’en sûrement fais une erreur en attaquant son œuvre par son livre paru en 2015, Petit Piment.

  • Dimension Moyen-Age

    Dimension Moyen Age

    Titre : Dimension Moyen-Age
    Anthologiste : Meddy Ligner
    Auteurs/Nouvelles : Jess Kaan (« L’Ours ») ; Antoine Lencou (« Symbiose ») ; Fabien Clavel (« Chamane ») ; Fabien Fernandez (« L’envol écarlate ») ; Patrice Lajoye (« Dafydd ap Sais ») ; Jean-Pierre Andrevon (« La dernière croisade ») ; Agnès Marot (« Les amants du temps perdu ») ; Pierre Stolze (« Les chevaliers chiens ») ; Jean-Michel Calvez (« Droit de passage ») ; Jean-Louis Trudel (« De l’origine des espèces nouvelles ») ; Olivier May (« Je suis revenu fermer la boutique de Pierre ») ; Rachel Tanner (« Vivre et mourir à Palerme » ; « La Sixième croisade ») ; Meddy Ligner (« La geste du Joker par l’Archange Gabriel »)
    Éditeur : Rivière blanche
    Date de publication : 2015 (novembre)

    Synopsis : Marqué par la toute-puissance de la Chrétienté, capable d’ériger des églises, des cathédrales, d’envoyer combattre des chevaliers à l’autre bout du monde et d’encadrer une société entière au nom de sa foi, ce millénaire n’en finit pas de nous troubler, dans un étrange mélange de fascination et de répulsion. Le premier texte de l’anthologie se déroule à l’époque mérovingienne. La suite vous transportera à travers les temps carolingiens, l’époque des Croisades ou pendant la Guerre de Cent Ans. Vous croiserez des personnages célèbres tels Charles Martel, Roger Bacon ou l’Empereur Frédéric II mais aussi d’illustres inconnus. Vous visiterez les contrées froides de Scandinavie, les déserts brûlants de la Terre Sainte mais aussi les campagnes verdoyantes de l’Occident.

    Note 2.5

    Nous avons brillé jadis. Sais-tu que c’est la magie des táltos qui a mené nos tribus ici? Quand nos ancêtres cherchaient encore un territoire où se réfugier, c’est l’un des nôtres qui, changé en cerf merveilleux, apparut aux deux fils du roi Nímrod, Hunor et Magor. Ils chassaient dans les marécages de Méotis quand ils aperçurent l’animal miraculeux. En le suivant, ils rencontrèrent les filles du roi Dul et les enlevèrent. Ainsi naquirent notre peuple et celui des Huns (…) Nous sommes les derniers. Après nous il n’y aura plus que des empoisonneurs et des escamoteurs. Les esprits ancestraux repartiront vers les steppes et nous laisseront seuls et vulnérables. (Fabien Clavel, Chamane)

  • Interview de Stefan Platteau aux Utopiales 2015

    Interview littéraire Logo

    Outre Jean-Laurent del Socorro et Xavier Mauméjean, nous avons profité du festival des Utopiales 2015 pour glaner une interview de Stefan Platteau, l’auteur de « Manesh » (premier tome des « Sentiers des Astres ») et de « Dévoreur », deux ouvrages parus dernièrement chez Les Moutons Électriques et qui ont été pour nous de véritables coups de cœur.

  • Sovok

    Sovok

    Titre : Sovok
    Auteur : Cédric Ferrand
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2015 (février)

    Synopsis : Moscou, dans un futur en retard sur le nôtre. Manya et Vinkenti sont deux urgentistes de nuit qui circulent à bord de leur ambulance volante de classe Jigouli. La Russie a subi un brusque infarctus politique, entraînant le pays tout entier dans une lente agonie économique et une mort clinique quasi certaine. Le duo d’ambulanciers est donc le témoin privilégié de la dégradation des conditions de vie des Russes. Surtout que leurs propres emplois sont menacés par une compagnie européenne qui s’implante à Moscou sans vergogne. Et puis un soir, on leur attribue un stagiaire, Méhoudar, qui n’est même pas vraiment russe, selon leurs standards. Ils vont quand même devoir lui apprendre les ficelles du métier.

    Note 4.0

    Le lecteur non russophone doit partir du principe que toutes les expressions russes employées par Saoul font ouvertement référence à l’appareil uro-génital de son interlocuteur, à la sexualité rémunérée de sa mère, au comportement inverti adopté par son père et au retard mental accumulé par ses enfants. Quand il est en verve, il lui arrive même de combiner toutes ces allusions au sein d’un unique idiotisme.