• Des oeillets pour Antigone

    Titre : Des oeillets pour Antigone
    Auteur : Charlotte Bousquet
    Éditeur : Scrinéo
    Date de publication : 2020 (juin)

    Synopsis : 1991, France. En triant les affaires de sa soeur disparue cinq ans plus tôt dans des circonstances tragiques, Luzia retrouve son vieux médaillon ainsi que son journal intime. A sa lecture, elle s’interroge : et si son suicide était lié à ce bijou et à la mort de leur tante vingt ans auparavant à Evora ? Quand elle commence à être assaillie de cauchemars et d’hallucinations, la jeune femme se lance sur les traces de la vérité. Une quête qui la plongera dans le passé de sa famille, dans un Portugal déchiré par la dictature de Salazar…

     

  • Les empoisonneurs

    Les empoisonneurs – Antisémitisme, islamophobie, xénophobie

    Titre : Les empoisonneurs : Antisémitisme, islamophobie, xénophobie
    Auteur : Sébastien Fontenelle
    Éditeur : Lux
    Date de publication : 2020 (juin)

    Synopsis : Quotidiennement, des agitateurs prennent d’assaut les tribunes pour attiser colères identitaires et passions xénophobes. Leur brutalité verbale, qui vise principalement les «migrants» et les «musulmans», rappelle la violence de ceux qui, dans la première moitié du siècle précédent, vilipendaient les «métèques» et les «juifs». Or ces mêmes accusateurs font parfois preuve d’une étonnante complaisance lorsqu’ils se trouvent confrontés, dans leurs alentours culturels et idéologiques, à des considérations pour le moins équivoques sur les juifs ou sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Soudain ils deviennent magnanimes et peuvent même trouver à leurs auteurs des circonstances atténuantes. Et ainsi se perpétue l’abject.

     

    Une fois de plus, Alain Finkielkrault, qui selon Mathieu Dejean de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles « reprend à son compte la théorie du « grand remplacement » de Renaud Camus », ne conteste nullement le fond d’un propos xénophobe – mais préférerait que son auteur se montre plus précautionneux lorsqu’il exprime son intolérance.

  • La Guerre des trois rois

    La Guerre des trois rois

    La Guerre des trois rois

    Titre : La guerre des trois rois
    Auteur : Jean-Laurent del Socorro
    Illustrateur : Marc Simonetti
    Éditeur : ActuSF (ActuSF Graphic)
    Date de publication : 2020 (mai)

    Synopsis : Royaume de France, XVIe siècle. Les guerres de Religion font rage entre le roi Henri III de France, le duc de Guise et Henri de Navarre le protestant. Le roi de France se réfugie dans Paris, protégé par la Compagnie du chariot, une bande de lansquenets avec à leur tête Axelle, leur nouvelle capitaine. Le roi décide en dernier recours de faire appel au pouvoir alchimique de l’Artbon pour maintenir son pouvoir. Mais peut-on user impunément de la magie de la Pierre d’équilibre ?

     

    -Les rumeurs étaient donc fondées. Le duc de Guise ne s’est pas contenté de prendre Paris. Il a également placé Rouen sous son influence.
    -Si vous craignez une forfanterie, Sire, il est encore temps de rebrousser chemin.
    -Et laisser croire à la Ligue que j’ai peur d’elle ? Je ne lui ferai pas ce plaisir.

  • La Guerre des trois rois

    La Guerre des trois rois

    La Guerre des trois rois

    Titre : La Guerre des trois rois
    Auteur : Jean-Laurent Del Socorro
    Illustrateur : Marc Simonetti
    Éditeur : ActuSF (ActuSF Graphic) [site officiel]
    Date de publication : 29 mai 2020

    Synopsis : Royaume de France, XVIe siècle. Les guerres de Religion font rage entre le roi Henri III de France, le duc de Guise et Henri de Navarre le protestant. Le roi de France se réfugie dans Paris, protégé par la Compagnie du chariot, une bande de lansquenets avec à leur tête Axelle, leur nouvelle capitaine. Le roi décide en dernier recours de faire appel au pouvoir alchimique de l’Artbon pour maintenir son pouvoir. Mais peut-on user impunément de la magie de la Pierre d’équilibre ?

    La roue tourne et le Chariot avec elle.

    À l’occasion d’un nouveau financement participatif via Ulule, les éditions ActuSF ont lancé une nouvelle collection intitulée ActuSF Graphic, qui a pour but de publier des textes courts mais surtout largement illustrés. Le premier opus est La Guerre des trois rois, l’œuvre conjointe de Jean-Laurent Del Socorro et de Marc Simonetti.

  • Vivre en Macronie 1

    Vivre en Macronie, Années 1 et 2

    Vivre en Macronie 1
    Vivre en Macronie 2

    Titre : Vivre en Macronie
    Cycle/Série : Année 1 : Les premiers de cordée | Année 2 : Qu’ils viennent me chercher !
    Auteur : Allan Barte
    Éditeur : Ant Editions [site officiel]
    Date de publication : 11 novembre 2018 et 19 mai 2019

    Synopsis : L’élection d’Emmanuel Macron a vu arriver dans le paysage politique français de nouvelles personnalités ainsi que le retour de quelques anciennes têtes.
    La Start-up Nation, le Nouveau Monde de Macron, ne fait pas l’unanimité au sein de la population française : Président des riches, petits mots qui choquent, entourage proche des multinationales, majorité parlementaire marchant au pas…
    En Marche… Et En Image !
    Une BD consacrée au quinquennat d’Emmanuel Macron ! Le dessinateur Allan Barte livre ici un regard critique et plein d’humour sur cette vaste scène politique.
    Les albums sont chronologiques : chaque album correspond à une année du quinquennat et à l’intérieur de chaque album, les pages suivent aussi cette logique chronologique.
    Ils peuvent être lus de façon indépendante, vous pouvez très bien commencer par le tome 2 avant de lire le 1 et même ne pas lire l’album linéairement.

    Coup de coeur

    [Gilets Jaunes : ça va trop loin ! Emmanuel Macron à un Gilet Jaune :]
    — Alors, sous prétexte qu’on casse le droit du travail, qu’on détruit l’Éducation Nationale, qu’on dépouille la SNCF et que, plus généralement, on privatise tout ce qu’on peut, des aéroports à la FDJ en passant par les barrages et Engie, pour, au final, précariser plus encore les pauvres… toi, tu abîmes le Fouquet’s ?
    Bah, pour la peine, je t’enlève en plus ton droit de manifester ! Tu l’as bien cherché ! Assassin !

    Aujourd’hui, coup de projecteur sur Emmanuel Macron (et non « coup de projecteur dans Emmanuel Macron », je vous vois venir… clin d’œil à Pierre-Emmanuel Barré) ! Le dessinateur Allan Barte présente aux éditions Ant une chronique du quinquennat en cours (2017-2022) avec un tome par année (de mai à avril à chaque fois), et ça envoie !

  • Les Délaissés

    Les Délaissés

    Les Délaissés

    Titre : Les Délaissés (Comment transformer un bloc divisé en force majoritaire)
    Auteur : Thomas Porcher
    Éditeur : Fayard [site officiel]
    Date de publication : 26 février 2020

    Synopsis : Des Etats-Unis à la France en passant par l’Italie et le Royaume-Uni, partout les cadeaux fiscaux en faveur des plus riches se multiplient au même rythme que les coupes budgétaires pour les plus pauvres. Une minorité d’individus, s’accaparant déjà une importante partie des richesses, semble tout mettre en œuvre pour en récupérer encore plus. De l’autre côté, la majorité de la population subit la dégradation des services publics, les fins de mois difficiles, la précarité et le manque d’espérance.
    Des gilets jaunes aux banlieusards en passant par les cadres et les agriculteurs, cette majorité délaissée est multiple, et sa division est largement instrumentalisée par la minorité dominante et les partis politiques qui veulent s’assurer une base électorale. La lutte des classes a laissé place à une lutte entre pauvres. Et le système, intrinsèquement inégalitaire et destructeur pour la planète, ne tient qu’à ces dissensions.
    Pour sortir de l’impasse, il faut que les différentes catégories que forment « les délaissés » se constituent en une classe majoritaire à même de soutenir une lutte commune : celle d’en finir avec le modèle économique actuel pour proposer un autre projet répondant aux urgences sociale et écologique.
    Membre des économistes atterrés, docteur en économie de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, Thomas Porcher est professeur associé à la Paris School of Business. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de publications dans des revues académiques internationales. Son dernier livre, Traité d’économie hérétique (Fayard, 2018), s’est écoulé à plus de 50 000 exemplaires.

    Cerise sur le gâteau, le 1 % des ménages les plus riches, qui possède déjà 25 % du patrimoine français et qui a été le principal bénéficiaire de la croissance économique ces trente dernières années, a obtenu une diminution d’impôts de 4 milliards d’euros avec la réforme de l’impôt sur la fortune ISF), tandis que symétriquement étaient annoncées une diminution des APL et des baisses de moyens pour le service public, notamment l’hôpital qui a dû faire 1,6 milliard d’économie en 2018.

    À son tour, l’économiste Thomas Porcher s’engage politiquement et régulièrement dans le débat public. Après avoir participé au coup d’épée dans l’eau que fut (est) Place Publique, il le fait de façon un peu plus radicale dans son essai paru début 2020 aux éditions Fayard : Les Délaissés.

  • Par les routes

    Par les routes

    Par les routes

    Titre : Par les routes
    Auteur : Sylvain Prudhomme
    Éditeur : Gallimard (L’Arbalète) [site officiel]
    Date de publication : 1er juin 2019
    Récompenses : Prix Femina 2019, Prix Landernau des Lecteurs 2019

    Synopsis : « J’ai retrouvé l’autostoppeur dans une petite ville du sud-est de la France, après des années sans penser à lui. Je l’ai retrouvé amoureux, installé, devenu père. Je me suis rappelé tout ce qui m’avait décidé, autrefois, à lui demander de sortir de ma vie. J’ai frappé à sa porte. J’ai rencontré Marie. »
    Avec Par les routes, Sylvain Prudhomme raconte la force de l’amitié et du désir, le vertige devant la multitude des existences possibles.

    Vivre c’est maintenir entier le petit nuage que nous formons, malgré le temps qui passe, malgré les bonnes et les mauvaises rencontres. c’est réussir à faire tenir ensemble toutes les petites gouttes de vapeur qui font que ce nuage c’est nous, et personne d’autre. Depuis que j’ai lu Spinoza je m’encourage, elle racontait, , je me suis dit allez petit nuage, avanti, fends vaillamment le monde, reste le petit nuage que tu es, sois-le toujours plus, un petit nuage vaillant et unique. Parfois je tombe amoureuse, elle disait, je rencontre un autre nuage qui me plaît très fort et l’autre nuage me bouscule, son intégrité chamboule la mienne, nous ne pouvons empêcher nos parties de se mêler, tous les deux nous sommes un peu confus.Je suis heureuse, je suis triste, tout est brouillé, il me faut du temps pour m’habituer à ce nouvel état. Et puis petit à petit je me retrouve, je me ressaisis au sens propre. Vaille que vaille je ramasse les parties de moi-même. Le petit nuage que je suis reprend son chemin.

  • Nécropolitains

    Nécropolitains

    Répliques

    Titre : Nécropolitains
    Auteur : Rodolphe Casso
    Éditeur : Critic (Hors Collection)
    Date de publication : 3 octobre 2019

    Synopsis : « On ne sait absolument pas à qui vous aurez affaire. Vous pouvez aussi bien tomber sur des Prix Nobel de la paix que sur une bande de réducteurs de têtes. »
    Paris, un an après l’apocalypse zombie.
    Depuis la base souterraine de Taverny, où vit reclus et impuissant ce qui reste de l’armée régulière, le capitaine Franck Masson est envoyé en mission diplomatique au cœur de la capitale pour établir le contact avec plusieurs poches de survivants. Dans une Ville lumière en lambeaux, investie par les morts-vivants et les bêtes sauvages, le soldat part en quête des derniers sursauts de l’humanité, de Dieu et de la France.
    De buttes en îles, de parcs en souterrains, de chemins de fer en canaux, sa traversée lui apprendra par dessus tout que l’Homme, même après la fin du monde, demeure un spécimen bien difficile à cerner.

    — Hé, capitaine Masson, c’est quoi ton prénom, au fait ?
    — Franck.
    — Pas pour longtemps.
    — Qu’est-ce que tu veux dire ?
    — Billecoq va t’en trouver un autre. C’est comme ça, ici.
    — Heureusement, Jean-Benoît et Marie-Philippe sont déjà pris, gloussa Franck.
    Son compagnon de chambrée se gaussa avec lui dans l’obscurité.
    — Et toi, comment tu t’appelais avant de devenir Jean-Marie ?
    — Je m’appelle vraiment Jean-Marie.
    — Sans blague ?
    — Sans blague.

    Après PariZ, Rodolphe Casso, journaliste à Écran total, remet le couvert du roman post-apo mettant en scène des morts-vivants avec Nécropolitains, à nouveau chez les éditions Critic. Il s’agit d’une suite tout à fait indépendante de PariZ, un an après les événements de l’apocalypse zombie en plein Paris : ici, avec Nécropolitains, nous ne suivons plus des clochards qui se débrouillent, mais un capitaine de l’armée française en mission commandée, en trois temps, trois lieux symboliques, trois ambiances.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF (Presses Universitaires de France) [site officiel]
    Date de publication : 27 mars 2019

    Synopsis : Tombé presque par hasard sur l’année 1938, un philosophe inquiet du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée «faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons aujourd’hui. L’abandon de la politique du Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a trouvé dans ce passé une image de notre présent.
    Récidive ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre. Il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Les événements ne se répètent pas, mais il arrive que la manière de les interpréter traverse la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie peuvent nous renseigner sur les nôtres. Récidive est le récit d’un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?

    Quand le vrai et le faux se confondent et que les faits les mieux établis semblent suspects, l’impossible devient crédible.

    Historien de formation, j’ai peu l’habitude (voire jamais, en fait) de lire des ouvrages écrits par des philosophes. Exceptionnellement, j’ai été très fortement attiré par la récente sortie de Récidive 1938, où le philosophe Michaël Foessel plonge dans la presse de 1938 et s’interroge, en philosophe et citoyen, sur le degré de démocratie que proposait la fin de la IIIe République en France.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF
    Date de publication : 2019 (mars)

    Synopsis : « Populisme », « néolibéralisme », « nationalisme » : les mots se bousculent et pourtant l’insatisfaction demeure. Pour décrire ce qui nous arrive, nous ne manquons pas de savoirs. La crise de la démocratie fait l’objet de diagnostics récurrents. Mais c’est la stupeur qui domine, comme si la nouveauté du présent contribuait encore à accroître l’inquiétude. Et si cette nouveauté tant de fois mise en avant était un obstacle à la compréhension ? Ce livre décrit la rencontre entre un philosophe inquiet du présent politique et l’année 1938. Tombé presque par hasard sur la presse française de 1938, l’auteur est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons.

     

    L’analogie est une manière de mettre en garde contre la récidive, tout en gardant raison.

    C’est à un petit voyage dans la France de 1938 que nous invite Michaël Foessel avec ce livre paru aux Presses universitaires de France en mars dernier. Philosophe de formation, l’auteur ne prétend aucunement proposer une analyse historique de cette époque. Il s’agit plutôt de nous raconter sa propre découverte de l’année 1938, dont il a été frappé par le grand nombre de similitudes qu’elle partage avec ce que nous vivons actuellement en France. L’auteur met les choses au clair dès le début : il ne s’agit pas d’affirmer ou de démontrer que nous sommes actuellement en train de revivre les années 1930, ni que ce qui s’est passé à l’époque nous pend au nez. Le but est plutôt de tenter de comprendre les phénomènes qui rendent possible que, à quatre-vingt ans d’intervalle, ces deux situations aient autant en commun. Bref, si pour l’auteur 1938 n’équivaut pas à 2018, l’analogie entre les deux époques est frappante.