• Les Tragiques

    Les Tragiques

    Les Tragiques

    Titre : Les Tragiques – Ils ne sont morts qu’une fois
    Auteur : Christian Montaignac
    Éditeur : En Exergue (À l’air libre) [site officiel]
    Date de publication : 9 septembre 2020

    Synopsis : La grandeur du sport et son secret éclat se tiennent dans l’invitation à durer le temps de quelques saisons plus ou moins ensoleillées avant d’entrer dans des automnes refroidis, de goûter aux effets douceâtres de la nostalgie, de recueillir les retombées d’une renommée. Les sportifs, plus ou moins consciemment, s’y préparent par la succession de petites morts que sont les fins de matchs et de compétitions, les échecs et les abandons. Et au moment d’en finir avec leur carrière, les hommages se multiplient sur le ton de la bienveillance, autant de « merci ». Pour beaucoup, un certain bonheur est dans l’après car il leur reste l’avantage de se réchauffer du regard des autres, de ressasser et de partager les meilleurs souvenirs. Il en est, toutefois, qui ne goûteront jamais aux bienfaits d’une seconde vie. Ce sont nos Tragiques.
    Ceux-là n’ont pas profité d’une expression souvent utilisée, « le champion meurt toujours deux fois », une seule a suffi. Leur rêve éveillé s’est brisé, la mort les a emportés au cœur d’une jeunesse dorée. Ils ont incarné le mot d’André Malraux selon lequel la tragédie d’une fin en pleine gloire a « transformé leur vie en destin ». Nos Tragiques, entre connus et méconnus, sont morts dans cet âge d’or où rien n’était fini de leur passion de jeunesse. Sans avoir voulu rejoindre James Dean, le plus fameux d’entre tous, dans sa volonté de « vivre vite et de faire un beau cadavre », ils sont partis comme lui, dernier éclat d’un soleil noir. Il s’agit de leur redonner la lumière. La mort ne suffit pas à tirer la conclusion de leur histoire. Il y a chez eux, en eux, ce romantisme dont le sport est porteur quand il ne se limite pas à une somme de chiffres, à la longueur des statistiques, aux lignes d’un palmarès. Leur gloire, c’est notre mémoire.

    Le suicide est cette ultime parole qui réduit un être au silence, provoque la parole des vivants. Il faut soudain comprendre, essayer. Parce que comprendre, c’est se sentir moins coupable. Et la question revient, lancinante : pourquoi ?

    Par le biais d’une Masse Critique Babelio, j’ai eu le plaisir de découvrir le livre Les Tragiques, du journaliste Christian Montaignac chez les éditions En Exergue.

  • Comme des garçons affiche

    Comme des garçons

    Comme des garçons affiche

    Titre : Comme des garçons
    Réalisateur : Julien Hallard
    Actrices / Acteurs : Max Boublil, Vanessa Guide, Bruno Lochet, Solène Rigot, Carole Franck, Delphine Baril, Zoé Héran, Julie Moulier, Sarah Suco, Mona Walravens, Luca Zingaretti
    Date de sortie : 25 avril 2018

    Synopsis : Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.

    Bibliocosme Note 2.5

    On va changer les mentalités !

    Voir un film avec Max Boublil à l’affiche et voir un film sur un événement féministe très intéressant ne provoquent pas forcément les mêmes réactions. Le mélange est intéressant mais perfectible.

  • Dernière escale

    Dernière escale

    Titre : Dernière escale
    Auteur : Sandra Martineau
    Éditeur : Lajouanie (Roman pas policier mais presque…) (fiche officielle)
    Date de publication : 14 avril 2016

    Synopsis : Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d’une semaine. C’est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard.
    L’ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueillie en VIP. Les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour tenter de décrocher un ou deux scoops, le commandant le reçoit, la voyante du bord l’intrigue… Bref, la croisière ne demande qu’à s’amuser, mais l’ex-joueur, obnubilé par le souvenir de l’enlèvement de sa sœur, n’a qu’une obsession, sur-protéger sa très jeune fille, proie idéale selon lui pour les prédateurs de tout poils gravitant dans les coursives.
    Quand un détective, interloqué par ses agissements paranoïaques et ses réactions incohérentes vient proposer ses services à ce père anxieux, l’angoisse va croissante. Chaque escale apportant par ailleurs son lot d’événements plus inquiétants les uns que les autres.
    Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu’il en a embarqué ?

    Note 3.0

    Les photos ont été prises en rafale pour ne rien louper… Une femme différente, mais une situation explicite. La va-et-vient de la demoiselle entre les cuisses de Richard ne prête à aucune confusion.

    Rencontrée à la 25e Heure du Livre du Mans 2015, puis au salon ImaJn’ère d’Angers 2016, Sandra Martineau est une jeune auteure de romans dits « policiers », même si nous savons bien que cette appellation est désormais très large, très intégratrice. « Dernière escale » est son quatrième roman sorti au printemps 2016 et son premier paru chez les éditions Lajouanie.

  • Un maillot pour l’Algérie

    Un maillot pour l'Algérie

    Titre : Un maillot pour l’Algérie
    Scénaristes : Kris et Bertrand Galic
    Dessinateur : Javi Rey
    Éditeur : Dupuis (Aire Libre) (fiche officielle)
    Date de publication : 1er avril 2016
    Récompenses : Prix de la BD RTL du mois d’avril 2016

    Synopsis : En 1958, à la veille de la Coupe du monde en Suède, douze footballeurs de Première Division quittent clandestinement la France et rejoignent les rangs du FLN. Nous sommes en pleine guerre d’Algérie et leur but est de créer la première équipe nationale algérienne de football et d’en faire l’ambassadrice de l’indépendance à travers le monde… Parcourant le monde souvent clandestinement, cette équipe de champions devenus des va-nu-pieds, devant parfois accomplir plusieurs milliers de kilomètres en minibus à travers le désert pour jouer un match, sans remplaçants, va accomplir exploit sur exploit au fil de plus de 80 matches. Ils s’appellent Zitouni, Arribi, Kermali, Mekhloufi… et ils sont devenus des légendes du sport.
    On dira de ces « fellaghas au ballon rond » qu’ils ont fait avancer la cause algérienne de dix ans et évité des dizaines de milliers de morts supplémentaires.
    Javi Rey, Bertrand Galic et Kris n’ont jamais déserté les stades et ont trouvé dans les destins de ces joueurs l’occasion de croiser leur amour du ballon rond et de l’histoire avec un grand H. Kris, l’un des chefs de file de la bande dessinée du réel (on lui doit les succès « Un homme est mort » ou « Notre mère la guerre »), a trouvé les parfaits coéquipiers en Bertrand Galic, habile scénariste et historien, et Javi Rey, un jeune dessinateur catalan qui mêle subtilement les émotions humaines et l’intensité des scènes de match.

    Note 4.0

    Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. C’est un français qui a écrit ça, je crois… La preuve que, parfois, ces gens-là peuvent aussi être justes.

    Grâce à Dupuis et à Babelio, via sa Masse Critique BD, j’ai pu découvrir « Un maillot pour l’Algérie, roman graphique créé à six mains par Kris, Javi Rey et Bertrand Galic.

  • Le roi Pelé : L’homme et la légende

    Le roi Pelé

    Titre : Le roi Pelé : l’homme et la légende
    Scénariste : Eddy Simon
    Dessinateur : Vincent Brascaglia
    Éditeur : 21g (Destins d’histoire)
    Date de publication : 2016 (mars)

    Synopsis : Edson Arantes, dit Dico, est un jeune brésilien passionné de football. Dans la ville de Bauru, il marque souvent des buts et écœure ses adversaires qui ne veulent même plus jouer avec lui. Il faut dire qu’il a de qui tenir. Son père, Jao Ramos, dit Dondinho, était un joueur professionnel qui jouait dans l’équipe de l’Atletico Mineiro. Il était prometteur et pouvait faire une grande carrière, mais il a fini par se blesser au genou. Du coup, il a dû s’exiler et vivre de petits boulots. En parallèle, il donne des cours de sport à son fils. Pourtant, la mère d’Edson, Maria Celeste Arantes, voit d’un mauvais œil cette préparation. Pour elle, le football est dangereux et inaccessible. Son mari en a fait les frais en se blessant gravement au genou. En 1950, un événement va basculer la vie d’Edson : le Brésil accueille la coupe du monde. Après la cruelle défaite de la Seleçao en finale contre l’Uruguay, Edson promet à son père qu’il jouera pour le Brésil et qu’il gagnera la coupe du monde…

    Note 3.5

    Le plus extraordinaire ce n’est pas de marquer mille buts comme Pelé. C’est de marquer un seul but comme Pelé.

  • La Trêve

    La Trêve

    Titre : La Trêve
    Réalisateur : Matthieu Donck
    Scénaristes : Benjamin d’Aoust, Stéphane Bergmans, Matthieu Donck
    Acteurs principaux : Yoann Blanc, Guillaume Kerbusch, Jasmina Douieb, Jean-Henri Compère, Anne Coesens, Catherine Salée
    Chaîne : RTBF / La Une (Belgique) (fiche officielle)
    Date de publication : février – mars 2016

    Synopsis : Driss, un jeune footballeur d’origine africaine, est retrouvé mort dans la Semois, à Heiderfeld. Une analyse superficielle conduit la police locale de cette commune tranquille et reculée à rapidement conclure à un suicide. Yoann Peeters, un policier bruxellois récemment muté, rassemble toutefois des indices qui le conduisent à supposer un meurtre. Ses conclusions, ses méthodes et sa réputation dérangent, mais pour tenter de classer rapidement l’affaire, un marginal de la région, Jeff Lequais, est arrêté et avoue le meurtre.
    Dans le même temps, les propriétaires, riverains de la Semois, sont encouragés par les autorités communales à se défaire de leurs terres, en vue de la construction du barrage qui les inondera. La bourgmestre défend dynamiquement le projet appelé à créer une cinquantaine d’emplois, mais rencontre une certaine opposition.

    Note 4.0

    – Mais qu’est-ce que vous avez dans ce putain de village ?
    – On pensait qu’il avait changé.
    – Changé ? Quand est-ce que vous allez comprendre que les gens ne changent pas, jamais ?

    La Trêve est un polar belge au générique lancinant (The Man who owns the Place, de Balthazar), une enquête de campagne avec finalement beaucoup de personnages, et c’est le premier point agréable. Pas de grandes stars du cinéma ici, peut-être avez-vous croisé Jean-Henri Compère et Catherine Salée dans Les Chevaliers blancs, mais sinon ce sont surtout des acteurs belges de théâtre qui gagneront à être connus.