• Berlin 1933 – La presse internationale face à Hitler

    Titre : Berlin, 1933 – La presse internationale face à Hitler
    Auteur/Autrice : Daniel Schneidermann
    Éditeur : Seuil / Points Histoire
    Date de publication : 2018 / 2022

    Synopsis : Quand Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933, ils sont quelque 200 journalistes occidentaux en poste à Berlin. Très peu d’entre eux seront expulsés. La plupart vont rester dans la capitale du Reich.
    Américains, Britanniques, Français, tous bons connaisseurs de l’Allemagne et souvent germanophiles, ils travaillent selon les standards démocratiques de la liberté de la presse. Mais leurs interlocuteurs quotidiens s’appellent Goering ou Goebbels. Alors qu’autour d’eux s’abattent bientôt les persécutions sur les Juifs et les opposants, ils se battent pour décrocher une confidence off the record ou la faveur d’une interview du dictateur. Pourquoi n’ont-ils pas alerté le monde sur la folie et la barbarie de l’hitlérisme, pourtant perceptibles dès le début ? L’anticommunisme viscéral de leurs employeurs, un air du temps qui banalise les dictatures, la sidération devant l’énormité sans précédent de ce que voient leurs yeux, et mille autres causes encore : tout se conjugue pour produire un aveuglement médiatique collectif qui ouvrira la voie, à partir de 1941, au déni planétaire de la Shoah.

    La couverture de l’hitlérisme est une déroute du reportage.

  • La Bombe

    Titre : La Bombe
    Scénaristes : Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée
    Illustrateur : Denis Rodier
    Éditeur : Glénat (1000 Feuilles)
    Date de publication : 2020 (août)

    Synopsis : L’incroyable histoire vraie de l’arme la plus effroyable jamais créée. Le 6 août 1945, une bombe atomique ravage Hiroshima. Des dizaines de milliers de personnes sont instantanément pulvérisées. Et le monde entier découvre, horrifié, l’existence de la bombe atomique, première arme de destruction massive. Mais dans quel contexte, comment et par qui cet instrument de mort a-t-il pu être développé ? Véritable saga de 450 pages, ce roman graphique raconte les coulisses et les personnages-clés de cet événement historique qui, en 2020, commémore son 75e anniversaire. Des mines d’uranium du Katanga jusqu’au Japon, en passant par l’Allemagne, la Norvège, l’URSS et le Nouveau-Mexique, c’est une succession de faits incroyables mais vrais qui se sont ainsi déroulés.

    Je suis le feu incandescent des enfers. Je suis le choc. Je suis le créateur de néant. Je suis celui qui a fait se coucher le soleil sur l’empire du soleil levant. 

  • Les empoisonneurs

    Les empoisonneurs – Antisémitisme, islamophobie, xénophobie

    Titre : Les empoisonneurs : Antisémitisme, islamophobie, xénophobie
    Auteur : Sébastien Fontenelle
    Éditeur : Lux
    Date de publication : 2020 (juin)

    Synopsis : Quotidiennement, des agitateurs prennent d’assaut les tribunes pour attiser colères identitaires et passions xénophobes. Leur brutalité verbale, qui vise principalement les «migrants» et les «musulmans», rappelle la violence de ceux qui, dans la première moitié du siècle précédent, vilipendaient les «métèques» et les «juifs». Or ces mêmes accusateurs font parfois preuve d’une étonnante complaisance lorsqu’ils se trouvent confrontés, dans leurs alentours culturels et idéologiques, à des considérations pour le moins équivoques sur les juifs ou sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Soudain ils deviennent magnanimes et peuvent même trouver à leurs auteurs des circonstances atténuantes. Et ainsi se perpétue l’abject.

     

    Une fois de plus, Alain Finkielkrault, qui selon Mathieu Dejean de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles « reprend à son compte la théorie du « grand remplacement » de Renaud Camus », ne conteste nullement le fond d’un propos xénophobe – mais préférerait que son auteur se montre plus précautionneux lorsqu’il exprime son intolérance.

  • Le temps fut

    Le temps fut

    Titre : Le temps fut
    Auteur : Ian McDonald
    Éditeur : Le Bélial (Une Heure Lumière)
    Date de publication : 2020 (février)

    Synopsis : Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout.

     

  • Le temps fut

    Le Temps fut

    Titre : Le Temps fut
    Auteur : Ian McDonald
    Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
    Date de publication : 13 février 2020 (2018 en VO)

    Synopsis : Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout.

    Coup de coeur

    C’était le rêve de tous les revendeurs de livres, de tous les bibliophiles : une histoire en-dehors du livre.

    Les librairies – comme les collectionneurs et revendeurs de livres – sont des êtres stables, conservateurs, bien ancrés. Modes et tendances glissent sur eux ; les quartiers changent, leurs populations vont et viennent, mais les librairies et leur contenu s’accrochent, tiennent bon.

    Régulièrement, la collection Une Heure-Lumière des éditions Le Bélial’ dévoile un nouveau titre, le plus souvent picoré dans la nombreuse production de novellas chez les Anglo-Saxons. Cette fois-ci, pour le 23e titre de la collection, il s’agit d’un récit de Ian McDonald datant de 2018 : Le Temps fut.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF (Presses Universitaires de France) [site officiel]
    Date de publication : 27 mars 2019

    Synopsis : Tombé presque par hasard sur l’année 1938, un philosophe inquiet du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée «faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons aujourd’hui. L’abandon de la politique du Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a trouvé dans ce passé une image de notre présent.
    Récidive ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre. Il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Les événements ne se répètent pas, mais il arrive que la manière de les interpréter traverse la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie peuvent nous renseigner sur les nôtres. Récidive est le récit d’un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?

    Quand le vrai et le faux se confondent et que les faits les mieux établis semblent suspects, l’impossible devient crédible.

    Historien de formation, j’ai peu l’habitude (voire jamais, en fait) de lire des ouvrages écrits par des philosophes. Exceptionnellement, j’ai été très fortement attiré par la récente sortie de Récidive 1938, où le philosophe Michaël Foessel plonge dans la presse de 1938 et s’interroge, en philosophe et citoyen, sur le degré de démocratie que proposait la fin de la IIIe République en France.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF
    Date de publication : 2019 (mars)

    Synopsis : « Populisme », « néolibéralisme », « nationalisme » : les mots se bousculent et pourtant l’insatisfaction demeure. Pour décrire ce qui nous arrive, nous ne manquons pas de savoirs. La crise de la démocratie fait l’objet de diagnostics récurrents. Mais c’est la stupeur qui domine, comme si la nouveauté du présent contribuait encore à accroître l’inquiétude. Et si cette nouveauté tant de fois mise en avant était un obstacle à la compréhension ? Ce livre décrit la rencontre entre un philosophe inquiet du présent politique et l’année 1938. Tombé presque par hasard sur la presse française de 1938, l’auteur est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons.

     

    L’analogie est une manière de mettre en garde contre la récidive, tout en gardant raison.

    C’est à un petit voyage dans la France de 1938 que nous invite Michaël Foessel avec ce livre paru aux Presses universitaires de France en mars dernier. Philosophe de formation, l’auteur ne prétend aucunement proposer une analyse historique de cette époque. Il s’agit plutôt de nous raconter sa propre découverte de l’année 1938, dont il a été frappé par le grand nombre de similitudes qu’elle partage avec ce que nous vivons actuellement en France. L’auteur met les choses au clair dès le début : il ne s’agit pas d’affirmer ou de démontrer que nous sommes actuellement en train de revivre les années 1930, ni que ce qui s’est passé à l’époque nous pend au nez. Le but est plutôt de tenter de comprendre les phénomènes qui rendent possible que, à quatre-vingt ans d’intervalle, ces deux situations aient autant en commun. Bref, si pour l’auteur 1938 n’équivaut pas à 2018, l’analogie entre les deux époques est frappante.

  • L’adjacent

    Titre : L’adjacent
    Auteur : Christopher Priest
    Éditeur : Denoël / Folio SF
    Date de publication : 2015 / 2017

    Synopsis : En Anatolie, l’infirmière Melanie Tarent a été victime d’un attentat singulier : totalement annihilée, elle n’a laissé au sol, comme seul vestige de son existence, qu’un impossible cratère noir et triangulaire. De retour en République Islamique de Grande-Bretagne, son mari, le photographe free-lance Tibor Tarent, apprend qu’un attentat a eu lieu à Londres, qu’il a fait cent mille morts, peut-être le double. Là aussi, la vaste zone touchée était inscrite dans un triangle parfait. Alors qu’il est emmené dans une base secrète afin d’être interrogé sur ce qu’il a observé en Anatolie (globalement rien, en dehors de l’étrange point d’impact), Tibor entend parler pour la première fois du phénomène d’adjacence. Mais à bien y réfléchir, est-ce vraiment la première fois ?

     

    On peut induire les gens en erreur de deux façons. La première est de manipuler les attentes du public, de lui permettre s’affirmer sa propre connaissance du monde de la normalité, et à partir de là se laisser convaincre que ces règles vont continuer de s’appliquer à ce qu’il voit pendant que le tour se déroule. (…) L’autre façon de l’induire en erreur est d’aller à l’encontre des attentes du public, en d’autres termes, de le distraire momentanément, de le désarmer avec une plaisanterie inattendue, de lui faire observer le mauvais objet sur la table, un mouvement sans importance de la main, ou de regarder dans la mauvaise direction.

  • The Manhattan Projects 1 Pseudo-science

    The Manhattan Projects, tome 1 : Pseudo-science

    The Manhattan Projects 1 Pseudo-science

    Titre : Pseudo-science
    Cycle/Série : The Manhattan Projects, tome 1 (épisodes #1-15)
    Scénariste : Jonathan Hickman
    Dessinateur : Nick Pitarra
    Coloriste : Jordie Bellaire
    Éditeur : Urban Comics (Urban Indies) [site officiel]
    Date de publication : 5 janvier 2018 (2012-2013 en VO chez Image Comics)

    Synopsis : Octobre 1938. Le président Roosevelt reçoit une lettre d’Albert Einstein l’informant des progrès des savants allemands en matière de physique nucléaire. Dans quelques mois, les nazis pourraient disposer de la bombe nucléaire. Suite à cette révélation, le président américain décide la création du Projet Manhattan et rassemble les plus grands esprits scientifiques, chargés de contrer les avancées de l’ennemi ; projet qui aboutira quelques années plus tard à la création des premières bombes atomiques. Voici pour l’histoire officielle… Et s’il ne s’agissait que d’une partie de la vérité ? Si le Projet Manhattan avait servi d’écran pour occulter la création de nombreux autres projets encore plus fous et encore plus dangereux pour l’Humanité ? Et si la bombe atomique n’était que la plus modeste de leurs créations ?

    Coup de coeur

    Le Projet Manhattan est mené par plusieurs scientifiques, dans le but de mettre au point la première bombe atomique de l’histoire.
    Mais je puis vous assurer, Professeur Oppenheimer, qu’ici, nous travaillons sur des choses bien plus intéressantes.

    Il existe toujours des bédéastes très productifs ; chez nos amis anglo-saxons, Jonathan Hickman fait partie de ceux-là, puisqu’en plus de toutes ses publications « mainstream » concernant les super-héros, il a d’ores et déjà multiplié plusieurs séries dites « indés » qui sont reprises en français par Delcourt puis Urban Comics. Dans le style, découvrez donc Pax Romana ou East of West, mais Manhattan Projects vaut largement aussi son pesant de cacahuètes.

  • Trois fantômes de Tesla 2

    Les Trois fantômes de Tesla, tome 2 : La conjuration des humains véritables

    Trois fantômes de Tesla 2

    Titre : La conjuration des humains véritables
    Cycle/Série : Les Trois fantômes de Tesla, tome 2
    Scénariste et coloriste : Richard Marazano
    Dessinateur : Giulhem
    Éditeur : Le Lombard
    Date de publication : 24 août 2018

    Synopsis : Rumeurs de débarquement de sous-marins allemands sur la côte est… Mystérieuses apparitions, et disparitions, sur les bords de l’East River… Mise sous tutelle des laboratoires d’Edison par le FBI… Expérimentations de terribles armes secrètes par les forces japonaises dans le Pacifique… Pour celui qui sait voir au-delà des apparences de calme trompeur, tout démontre que New York sera bientôt plongée au coeur des événements qui ravagent aujourd’hui le reste du monde…
    Et nous sommes toujours sans nouvelles de Nikola Tesla, probablement le seul savant dont l’originalité et les inventions géniales sont susceptibles de nous fournir une aide décisive dans cette guerre destructrice !

    — Ils sont tout un tas d’agents du FBI à vous chercher, et ces gars-là ne rigolent pas. […]
    — Ne te soucie pas de ces incapables.
    — Vous avez tort de les sous-estimer, ma mère dit qu’ils font des choses terribles à ceux qui n’ont pas la même conception de l’Amérique qu’eux…
    — Crois-moi, je sais très bien ce dont ils sont capables et quels sont les intérêts qu’ils défendent. Et ce n’est rien à côté de notre ennemi le plus redoutable…

    Deux ans après un premier tome enlevé, original et mystérieux, Richard Marazano et Guilhem reviennent avec la suite des Trois fantômes de Tesla !