Fantastique - Horreur

  • L’Évangile cannibale

    L'évangile cannibale

    Titre : L’Évangile cannibale
    Auteur : Fabien Clavel
    Éditeur : ActuSF (Les Trois Souhaits) (fiche officielle)
    Date de publication : janvier 2014

    Synopsis : Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. Que la chasse commence…
    Fabien Clavel, lauréat d’une douzaine de prix et auteur d’une vingtaine de romans, est l’une des voix les plus connues de l’imaginaire. Sa plume caméléon s’adapte à sa volonté d’en explorer tous les sous-genres. Avec L’Évangile cannibale, il revisite le mythe du zombie et du survival dans un roman court, rythmé et caustique.

    Note 4.0

    À nous tous, on devait facilement passer le millénaire d’années vécues. Quelle perte pour le monde si on s’écrasait en bas de la cage ! Un vieux qui meurt, c’est un disque dur externe qui grille. Alors quatorze, ça fait une baie de stockage !

    N’en avez-vous pas marre de cet amoncellement d’œuvres de « zombies en terrain post-apocalyptique » ? où les jeunes survivent plus facilement que jamais et où il suffit surtout d’avoir de la chance et un peu de jugeote ? Fabien Clavel, auteur de bien des romans où les références antiques foisonnent, nous concocte un Évangile cannibale qui joue de ces différents clichés éculés.

  • L'échiquier du mal

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    Titre : L’échiquier du mal
    Auteur : Dan Simmons
    Éditeur : Denoël / Folio SF
    Date de publication : 2003 / 2014
    Récompenses : Prix Bram Stoker 1990

    Synopsis : Ils ont le Talent. Ils ont la capacité de pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appétit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l’histoire. Sans eux le nazisme n’aurait peut-être jamais existé, et nombre de flambées de violence, tueries, accidents inexpliqués n’auraient peut-être pas ensanglanté notre époque. Car ils se livrent aussi entre eux une guerre sans merci, selon des règles empruntées à celles des échecs. Ce sont des vampires psychiques. L’humanité entière ne constitue pour eux qu’un gigantesque terrain de jeu, propre à satisfaire leur irrépressible soif de pouvoir et de destruction. Mais peut-être ce jeu est-il allé trop loin. Car vient un temps où toute victime finit par se rebeller.

    Note 4.5
     
    Coup de coeur

    Justice doit être rendue, elle est réclamée par les millions de voix qui s’élèvent des tombes anonymes, des fours rouillés, des maisons vides peuplant des milliers de villes. Mais pas la vengeance. La vengeance est indigne

  • La Croisière des ombres

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    Titre : La Croisière des ombres
    Auteur : Jean Ray
    Éditeur : Alma (Jean Ray) (fiche officielle)
    Date de publication : 10 novembre 2016 (1929 à 1935 pour les premières éditions de chaque nouvelle)

    Synopsis : Des histoires hantées, de terre et de mer. Jean Ray publie La croisière des ombres en 1931. Il doit se reconstruire au sortir de la prison. Et c’est un éblouissement. Coup sur coup, une série de chefs-d’œuvre. Un voyage extrême aimanté par l’infini de l’inconnu.
    En février 1929, Jean Ray sort de prison. Il y sera resté près de trois ans. Dans la légende – qu’il entretiendra – cette mise à l’ombre serait la sanction de ses complicités avec la contrebande d’alcool sur le « rumrow », l’avenue du Rhum, aux frontières des États-Unis, alors en proie à la prohibition. En fait, il avait été sanctionné pour une escroquerie financière dans sa ville natale de Gand. Qu’importe !
    Cet admirateur et ami de Blaise Cendrars se rêve une autre vie et d’autres amarrages dans ce recueil fulgurant de récits et de contes nés de ses hantises : la mer, les bouges, les nuits de lune, les vaisseaux fantômes, les trafiquants, les ruelles obscures… La croisière des ombres sort fin 1931. Jean Ray a 44 ans. Si le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison, Jean Ray se montre ici bien fou, c’est-à-dire radicalement raisonnable. Il met au service de l’étrange la rigueur et la clarté d’un imperturbable rationalisme. Efficace, ramassé, il fait naître des mondes en quelques lignes : la « croisière des ombres » commence au large de Manhattan et s’achève sous l’égide d’un psautier imprimé à Mayence au XVe siècle, boussole insensée d’un navire hauturier. Le virtuose du « réalisme panique » fait son entrée dans le tripot de la littérature.
    Comme beaucoup de livres de Jean Ray, La croisière des ombres a souffert de rééditions infidèles et tronquées. La Collection Jean Ray l’offre à nouveau dans sa splendeur et son énergies premières, tel que l’écrivain l’avait conçu. On y découvrira, en prime, une dizaine de textes inédits, écrits entre 1929 et 1932.

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    N’avoir personne à qui parler par une nuit d’octobre, à cent pas de la mer qui meugle, et des fanfares d’oies sauvages, pour toutes voix vivantes autour de soi, c’est bien le pire châtiment pour un homme honorable.

    [Le dernier voyageur]

    Après avoir découvert La Cité de l’indicible peur, je poursuis l’œuvre rééditée de Jean Ray aux éditions Alma avec La Croisière des ombres. Toujours sous la direction d’Arnaud Huftier, sont réunis ici des textes de différentes origines, écrits entre 1929 et 1935, avec d’un côté La Croisière des ombres, recueil de textes autour de la mer, des ports et des monstres de tout poil, et de l’autre quelques textes parfois très courts qui complètent cette thématique.

  • London bone

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    Titre : London bone
    Auteur : Michael Moorcock
    Nouvelles : Le cardinal dans la glace ; L’os de Londres ; Un samedi soir tranquille à l’Amicale des Pêcheurs & Chasseurs surréalistes ; Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
    Éditeur : ActuSF
    Date de publication : 2008

    Synopsis : Un samedi soir tranquille à l’Amicale des Pêcheurs & Chasseurs Surréalistes, avant que les gentlemen du club ne reçoivent la visite impromptue de Dieu en personne. De son côté, Raymond Gold fait une étrange découverte. Sous Londres se cache le plus fabuleux des trésors, un gisement d’Os merveilleux qui fera sa fortune… ou sa perte. Plus loin dans l’espace et le temps, une petite équipe d’explorateurs parcourt une planète gelée qui ne possède aucune trace de civilisation. Stupeur, trouble, affolement ; autant de sentiments qui bouleversent leur âme lorsqu’ils découvrent un Cardinal pris dans la glace. Dans un monde parallèle au nôtre, l’enquêteur métatemporel Minos Aquilinas doit résoudre une affaire délicate. Un homme a été assassiné dans le jardin d’agrément du chef de la police de Berlin, Otto von Bismarck. Un Cluedo uchronique dans lequel les pions sont des personnages historiques

    Note 3.0

    Tu connaissais les risques aussi bien que moi. Tu te rappelles ce qu’a écrit Virginia Woolf sur la nature humaine et la façon dont elle change ? C’est si lent qu’on ne s’aperçoit de rien ; tout paraît normal et un beau jour, paf ! On se réveille dans l’Allemagne d’Hitler, la Russie bolchevique, l’Angleterre de Thatcher ou en plein âge d’or, et les règles ne sont plus les mêmes.

  • Légendes abyssales

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    Titre : Légendes abyssales
    Auteurs/Nouvelles : Céline Guillaume (« Je t’appartiens ») ; Régis Goddyn (« Un radeau sur le Styx ») ; Barbara Cordier (« Les naufragés de Calypso ») ; Benedict Taffin (« L’étreinte de la médulaire ») ; Estelle Faye (« Une robe couleur d’océan ») ; Anthony Boulanger (« Notre règne ») ; Jean-Luc Marcastel (« Délivrance ») ; Patrick Mc Spare (« Selanka ») ; Sébastien Péguin (« Le Whi N’gho Waa ») ; Fabien Clavel (« Quitter Charydbe ») ; David Bry (« Arche ») ; Patrick Eris (« Quelques grammes de chair ») ; Nathalie Dau (« La plongée »)
    Éditeur : Mythologica
    Date de publication : 2016
    Récompenses : Prix Imaginales de la meilleure nouvelle pour Estelle Faye (« Une robe couleur d’océan »)

    Synopsis : Les légendes abyssales ont de tout temps intrigué et inquiété les Hommes. Qu’ils s’agisse des abysses marines, spatiales, mentales, retrouvez à travers ces treize récits, chacune de ces abysses littéraires, tantôt étonnantes, tantôt inquiétantes.

    Note 3.0

    -Où suis-je ?
    -Là où tu l’as mérité ; aux abords des Abysses.

  • Conte de la plaine et des bois

    Conte de la plaine et des bois

    Titre : Conte de la plaine et des bois
    Auteur : Jean-Claude Marguerite
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2016 (septembre)

    Synopsis : De retour dans son pays natal, le patron d’un grand studio de dessins animés entend aboyer Dick, son premier chien, pourtant mort il y a longtemps. Il sort à sa recherche, traverse la rivière, se perd dans les bois… où il croise un garçon qui accompagne « son » Dick pour son ultime voyage. Débute un périple à la frontière du fantastique – ils dorment dans une maison hantée, partagent la dernière noisette de Mister Kreekle, son personnage fétiche… Toute fin étant une question de point de vue, chacun des trois voyageurs proposera la sienne.

    Note 3.0

    -C’est beau, dit l’enfant d’un ton habité de gravité.
    -La beauté est dans nos yeux, Manu. Si tu remarques les belles choses qui sont autour de toi, tu deviendras une belle personne, une personne qui a un beau regard….

  • Le Port des Marins Perdus

    Le Port des Marins Perdus

    Titre : Le Port des Marins Perdus
    Scénariste : Teresa Radice
    Dessinateur : Stefano Turconi
    Éditeur : Glénat (collection Treize étrange)
    Date de publication : 2016
    Récompense : Prix Gran Guinigi du meilleur roman graphique du festival de Lucca

    Synopsis : Automne 1807. Un navire de Sa Majesté récupère au large du Siam un jeune naufragé qui ne se rappelle que de son prénom : Abel. Le garçon se lie rapidement d’amitié avec le premier officier, capitaine du navire depuis que le commandant s’est enfui avec le trésor du bord. Abel retourne ensuite en Angleterre où il loge dans l’auberge tenue par les trois filles déchues du fuyard. Alors que la mémoire lui revient peu à peu, il découvre quelque chose de profondément troublant sur lui-même, et la véritable nature des personnes qui l’ont aidé…

    Note 5.0
     
    Coup de coeur

    Certains réapparaissent là où ils s’en sont allés, d’autres… autre part. Certains ont gardés l’aspect qu’ils avaient avant le départ, d’autres ont changé de visage, d’existence. Vieillis ou rajeunis de plusieurs décennies. Il y a ceux qui restent longtemps, et d’autres quelques heures seulement. Ceux qui ont la mémoire du passé et ceux qui, au contraire, ne se souviennent de rien. Nul ne sait pourquoi. S’il y a un sens à tout cela, il n’est pas immédiatement perceptible. Tous n’ont d’autre choix que de faire au mieux pour profiter de la seconde chance qui leur a été donnée, afin de découvrir pourquoi on la leur a donnée, et dans quel but. Ils ne se distinguent pas des vivants… Ils ne soupçonnent rien, mais nous savons nous reconnaître.

  • La cité de l’indicible peur

    La cité de l'indicible peur

    Titre : La cité de l’indicible peur
    Auteur : Jean Ray
    Éditeur : Alma (fiche officielle)
    Date de publication : 11 mai 2016

    Synopsis : « Faux roman d’épouvante », « faux roman policier », selon la critique des années 1940, voici bel et bien un vrai roman de Jean Ray, où l’humour se charge du dénouement. Dans la ville d’Ingersham, plus british que nature, mais toujours un peu flamande, apparaît un certain Triggs, ancien constable. Et chacun de trembler de peurs inavouables : des choses tues et cachées seraientelles révélées par ce paisible et mystérieux enquêteur ? Dans ce dialogue entre le « faux » et le « vrai », difficile de savoir si cette cité est celle de l’indicible peur, ou celle de la peur de l’indicible…

    Note 3.5

    À cinquante ans passés, on le trouvait toujours à sa même place dans Swan Lane, gras à lard, rose et souriant ; son nez en boule de gomme chaussé de fines lunettes d’or et une jaquette d’étrange confection, à bourrelets aux hanches, le faisaient ressembler à un Pickwick en vertugadin, grossièrement agrandi au pantographe.

    Jean Ray, un nom qui peut intriguer, faire peur ou bien totalement laisser indifférent, mais dans tous les cas, on sent que d’une façon ou d’une autre, ce monsieur doit bien être connu pour une raison. La réédition de ses œuvres les plus connues (longtemps publiées chez Marabout) vient donc à point nommé. Et ce sont les éditions Alma, dont le catalogue est depuis quelques temps très alléchant, qui ont lancé l’opération en partenariat avec Arnaud Huftier, professeur-chercheur à l’université de Valenciennes (dont il préside, en outre, les Presses Universitaires).

  • Walking Dead, tome 25 : Sang pour sang

    Walking Dead 25

    Titre : Sang pour sang
    Série : Walking Dead, tome 25
    Scénariste : Robert Kirkman
    Dessinateur : Charlie Adlard
    Éditeur : Delcourt Comics (Contrebande)
    Date de publication : 2016 (mars)

    Synopsis : Ce sont les noms de ceux qui ont été massacrés par les Chuchoteurs. Leurs têtes ont été disposées, plantées sur des piques. Afin de délimiter leur territoire, de maintenir les autres communautés à distance, et de lancer un menaçant et terrifiant avertissement à Rick. La réaction risque cependant de ne pas se faire attendre.

    Note 4.0

  • Je suis le sang

    Je suis le sang

    Titre : Je suis le sang
    Auteur : Ludovic Lamarque et Pierre Portrait
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2016 (avril)

    Synopsis : Londres, 1888. Au théâtre du Lyceum, la pièce Jekyll et Hyde fascine la bonne société victorienne tandis qu’une série de meurtres est commis dans l’East End. Des prostituées sont sauvagement assassinées. Bram Stoker, écrivain et régisseur du Lyceum, voit dans ces meurtres atroces la matière pour écrire le grand roman qui lui vaudra la postérité. En visitant les lieux du crime, il rencontre Mary Kelly, une prostituée irlandaise, et l’assassin que la presse surnomme bientôt : Jack l’Éventreur.

    Note 4.5
     
    Coup de coeur

    Il ne s’agit ni des riches ni des pauvres, mais de tous les hommes. Nous aimons la nuit et ses sortilèges. L’histoire de Jack l’Éventreur nous fascine car nous avons hérité du goût de nos ancêtres pour le sang. Nous le glorifions dans nos contes et légendes, et nous le moralisons dans nos fables. Mais il est là, il rode, jamais bien loin de nos consciences, et il suffit de pas grand-chose pour l’exalter à nouveau et qu’il reprenne possession de nous. C’est pourquoi nous faisons tourner les tables et écrivons nos histoires gothiques. Forts de notre progrès, de notre science et de notre positivisme, nous nous sentons coupables de ressentir toujours cette attirance. Avec la mort, ce goût du sang est l’unique lien que riches et pauvres partagent.