Super-Héros

Suicide Squad, tome 1 : Têtes brûlées

Titre : Têtes brûlées (Kicked in the Teeth)
Série : Suicide Squad, tome 1
Scénariste : Adam Glass
Dessinateurs : Federico Dallochio, Ransom Getty, Andrei Bressan, Cliff Richards, Clayton Henry et Ig Guara
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance) [fiche officielle]
Date de publication : 8 avril 2016 (2015 en VO chez DC Comics)

Synopsis : Ils étaient condamnés à passer le restant de leurs jours derrières les barreaux, mais le gouvernement en a décidé autrement. Harley Quinn, Deadshot, King Shark et El Diablo font désormais partie d’un escadron suicide envoyé sur le terrain quand une mission s’avère trop dangereuse. Une équipe de super-criminels sacrifiables dont le premier objectif sera de venir à bout d’un stade peuplé de plusieurs milliers de spectateurs infectés. Par quoi ? Par qui ? La Suicide Squad est sur le coup !

Moi, c’est Yo-Yo. Et non, je n’ai pas une ficelle qui me sort de la raie.

Avec le film éponyme sorti en 2016, Urban Comics remettait en avant la série New 52 de Suicide Squad publiée en version originale à partir de 2011. Dans ce premier tome, nous suivons les premiers épisodes de cette nouvelle mouture d’une équipe de choc composée des pires vilains de DC Comics.

Le scénario d’Adam Glass met surtout en scène une aventure de Floyd Lawton, alias Deadshot, le meilleur tireur d’élite du monde. Celui-ci re-découvre ses partenaires d’infortune (Harley Quinn, El Diablo et compagnie : pas d’inquiétude pour ceux qui avancent à tâtons en imaginant qu’ils vont devoir apprendre à connaître des personnages inconnus, le casting est très calqué sur celui du film) pour une nouvelle mission suicide. Adam Glass a concocté un cocktail d’action qui va à cent à l’heure : l’avantage de cette aventure menée tambour battant est que chaque épisode original (rappelons que le modèle américain publie un chapitre par mois et les réunit ensuite comme ceci en volume) met en valeur une découverte supplémentaire sur les raisons de leur mission de départ, le tout dans une surenchère qui sert le propos de base : les personnages de Suicide Squad débordent d’énergie et déconnent à plein régime (dans le bon sens du terme). C’est là un point contrebalançant de manière intéressante l’aspect très échevelé du scénario.

En revanche, la ribambelle de dessinateurs convoqués pour illustrer cette flopée d’actions est malheureusement trop souvent composés d’artistes choisis pour être passe-partout : Federico Dallochio, Ransom Getty, Andrei Bressan, Cliff Richards, Clayton Henry et Ig Guara font ce qu’ils peuvent pour harmoniser leurs traits, mais dans l’ensemble, ce volume ne brille pas par des planches époustouflantes, par le fait même qu’aucun dessinateur n’a le loisir de prendre son temps pour en produire.

Têtes brûlées mise donc sur de l’action à tout-va, avec un dessin conventionnel, mais scénaristiquement cela risque de s’essouffler assez vite, car les surprises ne peuvent pas faire mouche à chaque fois, et de manière aussi répétitive.

Autres critiques :

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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