Fiction historique

Kinderzimmer

kinderzimmer

Titre : Kinderzimmer
Auteur : Valentine Goby
Éditeur : Actes Sud et Babel (version Poche)
Date de publication : Août 2013 et Mars 2015
Récompenses : Prix des Lecteurs du Maine Libre 2013,
Prix des Libraires 2014,Prix Jean Monnet des jeunes Européens 2014, Prix du roman historique coup de cœur des lecteurs du CIC Ouest 2014, Prix de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire 2014, Prix Libraires en Seine 2014, Prix Gabrielle d’Estrées 2014,Prix SOS Libraires Littérature française 2014, Prix littéraire des lycéens et apprentis de la région Ile de France (Hauts-de-Seine) 2015, Prix Jean d’Heurs 2015

Synopsis :  En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout. Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles.

Note 5.0

Je vais te faire embaucher au Betrieb. La couture, c’est mieux pour toi. Le rythme est soutenu mais tu es assise. D’accord ?
– Je ne sais pas.
– Si tu dis oui c’est notre enfant. Le tien et le mien. Et je te laisserai pas.
Mila se retourne :
– Pourquoi tu fais ça ? Qu’est-ce que tu veux ?
– La même chose que toi. Une raison de vivre.

Mila, prisonnière politique, est déportée à Ravensbrück, comme des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, loin de toute humanité. Enceinte, elle garde l’infime espoir au rythme des rumeurs, de la fin de la barbarie nazie. Valentine Goby met des mots sur l’insoutenable, elle n’omet rien. Ces femmes sont d’une humanité déchirante là où tout n’est que tristesse et désolation. Le roman de Valentine Goby est un texte fort, éprouvant, d’une terrifiante cruauté, où l’atroce souffrance du manque de tout et le moindre souffle de vie a déserté ces endroits maudits. Tout faire pour ne jamais oublier ce que furent les camps de concentration et l’inimaginable vécu à Ravensbrück ou ailleurs.

La littérature (ou tout art) doit aussi servir à cela. Le livre de Valentine Goby en est un bouleversant et indispensable exemple.

Livrovore passionné de lecture, de cinéma, de théâtre et en règle générale par tout ce qui a trait à la culture, sans prétention.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.