Science-Fiction

Saga, tome 6

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Titre : Saga, tome 6
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinatrice : Fiona Staples
Éditeur : Urban Comics (Urban Indies) (fiche officielle)
Date de publication : 5 octobre 2016

Synopsis : Réunis pour finalement voir leur fille kidnappée par des membres de la Dernière Révolution, Marko et Alana sont sous le choc. Ils ignorent tout de leurs intentions envers Hazel et du lieu où est elle se trouve actuellement. Le Testament, de son côté, se remet progressivement sur pied grâce aux efforts conjoints de Gwendoline et Sophie, non sans pleurer la mort de sa sœur La Marque. En somme, une « résurrection » dont le mercenaire se serait bien passé…

Note 4.0

– Comment diable es-tu née ?
– Eh bien, ma maman est de cette planète et mon papa est de la lune et il l’aimait tellement qu’il a mis son pénis dans elle et puis je suis arrivée dans le ventre de Maman et elle était contente sauf que maintenant elle peut plus aller dans les châteaux gonflables parce que ça lui fait faire un peu pipi.

Et ça y est, le sixième volume de Saga est enfin arrivé ! Brian K. Vaughan au scénario et Fiona Staples au dessin poursuivent cette large fiction qui, définitivement, a vocation à ne pas se terminer avant un bon moment, tant mieux car c’est très agréable à suivre !

La saga de space opera qui avait débuté sur un couple et son « bébé-miracle » s’est définitivement métamorphosé en bien d’autres choses tant les aspects militaires, politiques et sociétaux se multiplient à l’infini désormais. Il y avait déjà énormément de protagonistes possibles dans cette histoire, tous plutôt pris dans l’ensemble à une juste et égale valeur, mais là chaque épisode nous apporte d’un coup de nouveaux personnages encore une fois intéressants car ils ne viennent pas sans leur contexte personnel. De journalistes d’investigation qui se retrouvent embarqués dans une aventure qui les dépasse complètement à une prisonnière transgenre qui prend en pitié la petite Hazel, il y a de quoi aimer découvrir de nouveaux personnages et surtout de quoi s’attendre à en retrouver une bonne part dans les prochains numéros.

Clairement, le couple Alana-Marko est terriblement plus attachant quand tout fonctionne bien entre eux. Comme dans toute relation de couple, il y a des hauts et des bas, et Brian Vaughan a bien fait de leur faire subir un forte passage à vide, notamment dans le quatrième tome, mais cela n’empêche pas qu’ils retrouvent ici une très bonne dynamique quand ils ont un but commun : retrouver leur enfant, Hazel. Que Brian K. Vaughan, là encore, se soit inspiré ou non de sa propre expérience de père n’est pas si important, ce qui l’est c’est que les relations amoureuses sont une fois de plus très bien transcrites dans leur diversité et dans leur évolution.

Finalement, en tant que lecteur, nous parcourons une immense saga montrant l’intolérance de tout un chacun dans un univers qui montre pourtant une variété d’espèces, une diversité incroyable. Le traditionnel « chacun est l’étranger d’un autre » fonctionne à merveille et lecteur se prend au jeu.

Voir aussi : Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 4 ; Tome 5

Autres critiques : Allan Dujipérou (Fantastinet) ; Boudicca (Le Bibliocosme) ; Yvan Tilleul (Sin City)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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