Polar - Thriller

Comancheria

comancheria

Titre : Comancheria
Scénario : Taylor Sheridan
Réalisateur : David Mackenzie
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Chris Pine, Ben Forster, Gil Birmingham, Marin Ireland
Date de sortie française : 7 septembre 2016
Récompenses : Présenté à « un Certain regard » Cannes 2016 et Festival de Deauville 2016

Synopsis : Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.

Note 3.5

-Pourquoi t’as accepté de le faire ? – Parce que tu me l’as demandé, frérot.

A la fin du générique, difficile de classer le film dans un genre. Road-movie, polar, western moderne ? C’est un peu tout à la fois.

Deux frangins, Toby et Tanner, décident de braquer de petites banques pour sauver le ranch que ces mêmes banquiers ont bien l’intention de récupérer. L’un le fait pour donner un avenir à ses gosses, l’autre, qui vient de passer dix ans dans un pénitencier, le fait presque par plaisir. Un vieux Rangers Marcus proche de la retraite et son coéquipier Alberto, qui en ont vu d’autres, se retrouvent sur la route des braqueurs. Rien d’original là dedans. Pourtant, David Mackenzie y apporte sa patte. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la bande annonce, le film est une forme d’éloge à la lenteur. Comme si le soleil harassant, la poussière qui colle aux basques, obligeaient ces personnages à ménager leur corps. Tout est sec, aride, chaque mouvement semble leur couter. Mackenzie ne cherche jamais à rendre ses personnages attachants : chacun avance avec ses casseroles, bien conscient que pour eux l’avenir se dessine en pointillé.

Ce manque d’empathie pour les deux frères est compensé par l’excellence des dialogues et par la musique de Nick Cave et Warren Ellis qui nous plonge direct dans ce Texas poussiéreux. Le film est aussi un témoignage sur une Amérique attachée à ses origines, le culte de l’homme armé, l’anachronisme entre modernité et ruralité, les tensions interraciales. Son quatuor d’acteurs mérite l’excellence. Chris Pine antihéros par excellence, Ben Forster, étonnant en frangin allumé et incontrôlable, Gil Birmingham coéquipier de Marcus et bien sur Jeff Bridges vieux flic revenu de tout, sont très bons.

Au final, « Comancheria » n’est peut-être pas le polar de l’année comme on le dit mais possède assez d’atouts dans son jeu pour qu’on y passe un bon moment. A voir. (en VO si possible)

À voir 3.5 4.0

Autres critiques : MissG (Le monde de MissG)

Livrovore passionné de lecture, de cinéma, de théâtre et en règle générale par tout ce qui a trait à la culture, sans prétention.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.