Fantasy

Haut-Royaume – Les sept cités, tome 1 : Le joyau des Valoris

Les sept cités tome 1

Titre : Le joyau des Valoris
Cycle : Haut-Royaume – Les sept cités, tome 1
Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2016 (mai)

Synopsis : Dans la cité corrompue de Samarande, Iryän Shaän, voleur aux yeux de drac, est engagé pour voler un précieux diadème. Il s’acquitte de sa mission mais les joyaux qui ornaient le diadème sont dérobés peu après. Pourquoi ? Par qui ? Pour se disculper, Iryän et ses complices devront le découvrir et vaincre par la ruse et le fer de nombreux adversaires : voleurs, assassins, mages et spectres.

Note 4.0

Désormais que le Haut-Royaume se déchire, qui peut deviner l’avenir des Sept Cités ? Qui peut entrevoir les motifs complexes et toujours changeants de la trame tissée par la multitude des existences qui s’écoulent dans ses rues, ses taudis, ses palais ? Car ils sont innombrables, ceux qui viennent chercher ici aventure et fortune, et qui rencontrent des destins glorieux ou misérables, qu’ils soient rois ou assassins, princes ou mendiants, héros ou voleurs.

 

Comme l’année dernière à la même époque, les éditions Bragelonne mettent le paquet sur leur auteur français phare : Pierre Pevel. Aux trois volumes du « Paris des merveilles » suit donc une nouvelle trilogie censée développer davantage l’univers de la série « Haut-Royaume » dont on découvre un nouveau lieu : l’orgueilleuse cité de Samarande. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de préciser que bien qu’il soit louable de la part de l’éditeur de publier les trois volets d’un coup, il est un peu moins honnête de les vendre à dix-huit euros chacun alors que les romans en question dépassent à peine les deux cent pages et auraient donc aisément pu tenir en un seul volume… Cette première déception passée en ce qui concerne la forme, il faut avouer que, sur le fond, la qualité est au rendez-vous. Si vous avez déjà lu et apprécié « Les lames du cardinal » ou encore « Le chevalier de Wielstadt », vous ne risquez pas d’être dépaysés ! Certes l’auteur a un peu trop tendance à recourir aux mêmes ficelles scénaristiques dans tous ses romans, oui certains de ses personnages sont toujours plus ou moins coulés dans le même moule, mais l’aventure est encore une fois au rendez-vous et on passe un excellent moment aux côtés de cette sympathique bande de voleurs.

Il faut dire que Pierre Pevel a le don pour créer des personnages attachants et unis par une franche camaraderie qui ne tarde pas à se communiquer au lecteur, ravi de cette complicité immédiate entre lui et les différents protagonistes. Impossible d’ailleurs de ne pas trouver un personnage auquel s’identifier : il y en a pour tous les goûts ! Un chef charismatique et à la langue bien pendue doté de curieux yeux de drac ; un colosse peu loquace mais d’une fidélité sans borne ; un acolyte aux manières irréprochables apportant au quatuor une petite dose de sophistication ; et pour finir une belle et froide jeune femme cachant un lourd passé et ajoutant à l’ensemble une touche de féminité bienvenue. S’il y a bien autre chose que Pierre Pevel sait faire, c’est planter un décor. Après Paris et Wielstadt nous voici donc lancés à la découverte de deux cités libres : Samarande et Béjofa. Ou plutôt de leurs bas-fonds, puisque c’est du côté de la pègre que se déroule l’essentiel de l’action de ce premier tome qui nous donne l’occasion d’arpenter la ville aux cent et mille ruelles, aux cent et mille voleurs. L’auteur s’approprie avec aisance les codes propres à la « crapule fantasy » et parvient à mettre en place une intrigue palpitante, ne nous laissant reprendre notre souffle qu’à la toute fin.

 

« Le joyau des Valoris » est donc un premier tome prometteur introduisant un quatuor de personnages attachants qu’on sera ravi de retrouver pour de nouvelles aventures dans les opus suivants. A noter que ce premier tome se suffit parfaitement à lui-même et se conclut donc de manière satisfaisante, ce qui n’est pas le cas des deux autres volumes qui consistent en une seule et même histoire.

Voir aussi : Tome 2 ; Tome 3

Autres critiques : Célindanaé (Au pays des cave trolls) ; Ptitelfe (Le blog de Ptitelfe) ; Sylvadoc (Elbakin)

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

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