Fantasy

Le chevalier errant, suivi de L’épée lige

Le chevalier errant

Titre : Le chevalier errant suivi de l’épée lige
Cycle : Préludes au Trône de fer
Auteur : G. R. R. Martin
Éditeur : Pygmalion / J’ai lu
Date de publication : 2008 / 2009

Synopsis : Qu’il joute ou qu’il guerroie, le chevalier errant n’a d’autres attaches que celles de son coeur, d’autre code que celui de l’honneur. Il loue ses services aux nobles causes et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu’a toujours suivie Ser Arlan de Pennytree, et qu’il s’est efforcé d’inculquer à son écuyer, Dunk. Mais la rencontre de ce dernier avec un garçon étrange, qui se fait appeler L’Oeuf, le futur Aegon Targaryen, changera à jamais son destin. Un an plus tard, Dunk et L’Oeuf, désormais son écuyer, s’engagent au service de Ser Eustace Osgris, un petit seigneur acculé à la défaite par la Veuve Rouge, sa voisine et rivale.

Note 4.0

Tandis que les champions se mettaient en position, le silence descendit sur la prairie. Puis une trompette souffla et, en un éclair, le tumulte vint remplacer le calme. Dis paires d’éperons dorés s’enfoncèrent dans les flancs de dix grands chevaux de guerre, un millier de voix se mirent à hurler et à vociférer, quarante sabots de fer martelèrent et arrachèrent l’herbe de la prairie, dix lances plongèrent à l’horizontale. La terre tremblait. Puis se fut au tour de l’air et du ciel, quand champions et challengers se mêlèrent, dans un fracas de bois et d’acier.

 

Inutile aujourd’hui de présenter G. R. R. Martin ou « Game of thrones » tant la série est devenue populaire. Si vous vous êtes vous aussi laissé séduire par l’univers de Westeros et ses intrigues, vous n’êtes pas sans savoir que l’auteur s’est également lancé dans l’écriture de nouvelles dont l’action se déroule dans le même monde mais à une autre époque. Nous voici donc transportés plusieurs décennies avant les événements relatés dans « A song of ice and fire » aux côtés d’un certain Dunk, jeune chevalier tout juste adoubé avide de prouver sa valeur, et de son écuyer l’Oeuf, garçon vif mais secret. Cette version-ci proposée par les éditions J’ai lu regroupe seulement deux des nouvelles consacrées à ces personnages : « Le chevalier errant » et « L’épée lige ». Dans la première, l’auteur nous plonge dans l’ambiance des tournois, avec ses affrontements grandioses et ses participants haut-en-couleur, modèles de bravoure et d’honnêteté tel le renommé Baelor Briselance, ou au contraire lâches n’hésitant pas à multiplier coups bas et vilenies pour parvenir à leur fin.

On reconnaît bien là la patte de G. R. R. Martin qui continue dans la seconde nouvelle de nous initier aux intrigues ayant agité le royaume de Westeros plusieurs années avant les événements relatés dans la série. On retrouve donc dans « L’épée lige » le protagoniste de la première nouvelle (devenu grâce à ses hauts-faits d’armes Duncan le Grand) ainsi que son jeune écuyer, tous deux embourbés dans un conflit de voisinage prêt à dégénérer. D’un côté Ser Eustache, vieux chevalier légèrement sénile au service duquel ils se sont engagés ; de l’autre Lady Rohanne, rivale du vieil homme dotée d’une réputation peu flatteuse et plus communément connue sous le doux nom de « Veuve Rouge ». Cette fois encore c’est avec plaisir que l’on suit les aventures de ces deux attachants personnages dont la relation constitue l’un des points forts du récit. L’intrigue est quant à elle parfaitement maîtrisée et, comme dans « Le chevalier errant », se termine par un de ces habiles retournements de situation dont l’auteur a la secret.

 

G. R. R. Martin signe là deux nouvelles très réussies qui nous pousse à nous interroger sur la notion même de chevalerie. A noter que deux autres récits mettant en scène les personnages de Dunk et l’Oeuf sont également disponibles (en vf chez Pygmalion pour le troisième, pour le moment uniquement en vo pour le quatrième).

Autres critiques : Justin Hurle (Le Kulturopat)

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

Aucun commentaire

  • lorhkan

    J’avais beaucoup aimé ces deux nouvelles, qui permettent de replonger dans Westeros à une autre époque. Ça change de retrouver ce monde en plein été, écrasé par la chaleur.
    Et puis bien sûr, on peut trouver plein de petits (ou gros !) liens vers la saga principale. Bref, une lecture vraiment satisfaisante.

    • Boudicca

      Tout à fait 🙂 Je me suis procuré « L’oeuf de dragon » récemment, la troisième nouvelle consacrée à Dunk et l’Oeuf, ça devrait être du même acabit.

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