Récit contemporain

Mon Roi

Mon Roi

Titre : Mon Roi
Scénario : Maïwenn
Réalisateur : Maïwenn et Etienne Comar
Acteurs principaux : Emmanuelle Bercot, Vincent Cassel, Louis Garrel, Isild Le Besco, Chrystèle Saint-Louis Augustin, Paul Hamy, Patrick Raynal, Marie Guillard, Djemel Barek, Norman Thavaud
Date de sortie française : 21 octobre 2015
Récompenses : Prix d’interprétation féminine pour Emmanuelle Bercot au Festival de Cannes 2015

Synopsis : Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

Note 4.0

Qu’est ce qui s’est passé ?

C’est le quatrième film de Maiween, et celui là ne fera pas injure aux précédents car cette histoire d’amour passionnelle, dévoreuse et destructrice est remarquablement mise en scène par la réalisatrice de « Polisse ». Tony tombe sous le charme du charismatique et sexy Giorgio. Une histoire fusionnelle sur dix ans, âpre, puissante, fusionnelle. Le duo Bercot/Cassel mérite à lui seul le détour : leur jeu complice, magnifique d’amour et de rejet vous saisit avec une force inouïe. Pas étonnant que le jury cannois ait récompensé Emmanuelle Bercot tant elle est magnifique. Dans l’insouciance de l’amour ou dans la douleur du cœur et du corps, elle est dans un tourbillon d’émotion constant. Filmant constamment via deux caméras, Maïwenn capte des regards, des mouvements, des gestes qui renforcent son récit. Le personnage de Giorgio n’est pas le salaud manipulateur qui serait bien trop réducteur : lui aussi aime, souffre, mais ses douleurs ne sont pas les mêmes que Tony. Maïwenn montre avec une grande justesse ces êtres qui se détruisent de peut-être trop s’aimer. Elle signe pour moi, à nouveau un grand film, tant pis pour ceux qui n’y voit qu’égocentrisme et hystérie. Il est bien loin de tout ça : une histoire d’amour qui, comme le dit la chanteuse, finie mal, son intensité étant peut-être la raison de son échec.

Un grand film pour deux grands acteurs.

À voir 3.5 4.0

Livrovore passionné de lecture, de cinéma, de théâtre et en règle générale par tout ce qui a trait à la culture, sans prétention.

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