Fiction historique

Murena, tome 9 : Les épines

Les épines

Titre : Les épines
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : Philippe Delaby
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 7 juin 2013

Synopsis : Dans ce neuvième tome de Murena, Jean Dufaux et Philippe Delaby reconstruisent Rome et exposent les racines de la culture judéo-chrétienne. Néron craint de voir le peuple romain, horrifié par le grand incendie de Rome, se retourner contre lui s’il ne trouve pas de coupables à lui donner en pâture. Les chrétiens seraient des boucs émissaires parfaits ! La relation qu’entame Lucius Murena avec la belle Claudia l’empêchera-t-elle de se battre contre cette injustice ?

Note 4.5

Donne au peuple du pain et des jeux, il ne se révoltera pas. Donne-lui la peur et l’inconfort, il se baissera pour prendre un pavé au sol.

Cet épisode des Épines marque le début d’un nouveau cycle, celui de la Mort, car en effet la Mort avec un grand M entoure désormais Lucius Murena : quoi qu’il fasse ou dise, ses proches finissent toujours par côtoyer la lame de la Faucheuse et rien n’augure que cela va s’arranger prochainement.


Les Épines (et couverture oblige) sont l’affirmation supplémentaire dans la série de l’importance grandissante de la communauté chrétienne au sein de l’entourage de Néron. Les premières persécutions font suite aux accusations d’avoir déclenché le Grand incendie de Rome. Alors que seuls le lecteur, Murena et Néron savent de quoi il retourne véritablement, les tensions montent autour du palais impérial.

Du point de vue du scénario, si nous pouvons légitimement nous demander comment Jean Dufaux va faire avancer la trame désormais de son histoire, nous sommes désormais dans un début de nouveau cycle, donc les choses s’apaisent, se posent légèrement, tandis que de nouveaux intervenants s’imposent, notamment le poids du futur christianisme.

Graphiquement, que dire ? Philippe Delaby connaît son sujet par cœur, nous aussi du coup après neuf tomes mais il n’empêche que c’est toujours très agréable à voir et à admirer. Profitons-en car c’est le dernier tome dessiné par l’artiste décédé au cours de l’année 2014.

Les Épines est donc une poursuite très agréable de la série Murena ; les habitués seront ravis et attendront la suite avec impatience (et fébrilité en attendant un nouveau dessinateur qui aura du pain sur la planche pour succéder au pied levé à Philippe Delaby) et ceux qui sont fans d’histoire, notamment d’antiquité romaine, seront tout aussi joyeux de débuter une série aussi justement renommée.

Voir aussi : Intégrale I ; Intégrale II ; Tome 5 ; Tome 6 ; Tome 7 ; Tome 8

Autres critiques : Boudicca (Le Bibliocosme)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.