Récit contemporain

Debout-Payé

Debout-Payé

Titre : Debout-Payé
Auteur : Gauz
Éditeur : Nouvel Attila
Date de publication : 28 aout 2014
Récompenses : Prix des libraires Gibert Joseph 2014. Meilleur premier roman français de l’année 2014 du magazine Lire.

Synopsis : Debout-Payé est le roman d’Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri sans papier en France en 1990.
C’est un chant en l’honneur d’une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, en l’honneur d’une mère et plus globalement en l’honneur de la communauté africaine à Paris, avec ses travers, ses souffrances et ses différences. C’est aussi l’histoire politique d’un immigré et du regard qu’il porte sur notre pays, à travers l’évolution du métier de vigile depuis les années 1960 — la Françafrique triomphante — à l’après 11-Septembre.
Cette épopée familiale est ponctuée par des interludes : les choses vues et entendues par l’auteur lorsqu’il travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-Élysées.

Note 4.0

TATOUAGES. Sur le cou, son tatouage aux traits fins et précis représente un lotus qui a le même graphisme que « Lotus », la marque de papier hygiénique. Avec sa peau très pâle, c’est un peu comme si elle avait un rouleau de PQ coincé entre la tête et les épaules.

Un regard acide, doublé d’un humour ravageur, le bouquin de Gauz m’a enthousiasmé.

Mais au delà de la légèreté que laisse au premier abord le roman, c’est aussi un portrait réaliste de la condition des Africains débarquant en France, pleins de rêves et d’espoir mais vite ramenés à la dure réalité de la vie. Le taf à la mode, c’est vigile. De Camaïeu à Sephora, ces définitions pour définir les différents clients ou voleurs sont un vrai régal. Puis, Gauz, à travers le portrait de trois des leurs, propose une réflexion beaucoup plus fine, réaliste de la difficulté de faire sa place dans un pays ou les liens avec l’Afrique sont indéfectibles. Des années Pompidou aux attentats du onze septembre, il revient sur les difficultés pour s’y intégrer (papiers, logement, travail : le chemin est semé d’embuches).

Lu d’une traite, une belle découverte.

Livrovore passionné de lecture, de cinéma, de théâtre et en règle générale par tout ce qui a trait à la culture, sans prétention.

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