Divers "transcatégoriques"

La sélection du Grand Prix de l’Imaginaire 2015

Grand Prix de l'Imaginaire (GPI)

Le comité de sélection du Grand Prix de l’Imaginaire s’est réuni en janvier 2015 pour établir sa large sélection s’étendant sur toute l’année 2014. Leur long communiqué, visible sur leur site officiel, mérite d’être lu attentivement et vient ensuite leur sélection officielle (dont ce coup-ci nous n’avons lu que peu de nominés) pour ces prix remis aux Étonnants Voyageurs de Saint-Malo.

(Période de sélection : janvier 2014 à décembre 2014)
Le jury se retrouve au grand complet le 24 janvier 2014, pour la septième fois à la brasserie L’Européen.

Le Prix connait de nouvelles évolutions. Après 5 ans d’existence, les catégories BD/Comics et Manga sont supprimées, car la tâche de disséquer l’abondante production Imaginaire en littérature comme en BD se montre finalement trop prenante pour un seul jury. Non sans regrets, car fier de son palmarès BD et Manga, le jury décide de se recentrer sur la littérature, cœur du GPI depuis son origine.

Par ailleurs, l’actuel secrétaire, Pascal Patoz, annonce sa démission du jury, par nécessité de diminuer son temps consacré à la lecture. Toutefois, s’il ne participera plus aux prochains votes, il se propose d’assurer le secrétariat du GPI durant l’année à venir, pour soulager les autres jurés des travaux courants. Pour la première fois, l’association du GPI comprend donc un membre qui ne fait plus partie du jury.

Enfin, il est décidé de coopter deux nouveaux membres, pour porter le nombre des jurés à 10. Il s’agit de Danielle Martinigol, célèbre auteur jeunesse, et Sylvie Allouche, qui apportera sa rigueur universitaire à un jury parfois dissipé.

Par la suite, le vote se déroule dans une ambiance particulièrement sereine et sans empoignade notable. La première sélection est annoncée le 28 janvier. Les nominés le seront début avril. Les lauréats seront enfin proclamés un peu avant la remise du Prix, qui aura lieu comme précédemment dans la Maison de l’Imaginaire du festival Étonnants Voyageurs, à Saint-Malo, du 23 au 25 mai 2015.
28 janvier 2015 – Première sélection :

1) Roman francophone

Bastards d’Ayerdhal (Au diable vauvert)
Les Résidents de Maurice G. Dantec (Inculte)
Drift de Thierry Di Rollo (Bélial’)
Trois oboles pour Charon de Franck Ferric (Denoël, Lunes d’encre)
Cosplay de Laurent Ladouari (Hervé Chopin)
Aucun homme n’est une île de Christophe Lambert (J’ai lu, Nouveaux millénaires)
Hysteresis de Loïc Le Borgne (Bélial’)
Dernières nouvelles d’Œsthrénie d’Anne-Sylvie Salzman (Dystopia)

2) Roman étranger

Anti-Glace de Stephen Baxter (Bélial’)
Le Cycle des Démons (Tomes 1 à 3) de Peter V. Brett (Bragelonne)
L’Océan au bout du chemin de Neil Gaiman (Au diable vauvert)
L’Éducation de Stony Mayhall de Daryl Gregory (Bélial’)
La Grande Route du Nord (2 tomes) de Peter F. Hamilton (Bragelonne)
Vlast de Peter Higgins (Bragelonne)
Notre fin sera si douce de Will McIntosh (Fleuve)
Nexus de Ramez Naam (Presses de la Cité)
Intrabasses de Jeff Noon (La Volte)
L’Obsession de James Renner (Super 8)

3) Nouvelle francophone

Le Berceau des lucioles de Jacques Barbéri (in Faites demi-tour dès que possible, La Volte)
Noc-kerrigan de Thomas Day (in Bifrost n°76)
L’Été dans la vallée de Mélanie Fazi (in Le Jardin des silences, Bragelonne)
L’Opéra de Shaya (recueil) de Sylvie Lainé (ActuSF)
Finir en beauté (recueil) de Christophe Langlois (L’Arbre vengeur)

4) Nouvelle étrangère

La Fille-flûte et autres fragments de futurs brisés (recueil) de Paolo Bacigalupi (Au diable vauvert)
Éparpillés le long des rivières du ciel de Aliette de Bodard (in Galaxies n°28)
Les Furies de Borås (recueil) de Anders Fager (Mirobole)
Dead Horse Point de Daryl Gregory (in Bifrost n°74)
Chants du cauchemar et de la nuit (recueil) de Thomas Ligotti (Dystopia)
The Algorithms for Love de Ken Liu (in Galaxies n°28)
Snodgrass de Ian R. MacLeod (in Alternative rock, Gallimard, Folio SF)
Foyer Sainte-Lucie pour jeunes filles élevées par les loups (recueil) de Karen Russell (Albin Michel, Terres d’Amérique)
Les Perséides (recueil) de Robert Charles Wilson (Denoël, Lunes d’Encre)

5) Roman jeunesse francophone

Le Jour où… de Paul Beorn (Castelmore)
Fuir Malco de Charlotte Bousquet (Gulf Stream)
Le Livre de Perle de Timothée de Fombelle (Gallimard)
Virus 57 de Christophe Lambert et Sam VanSteen (Syros)
La Seconde vie de d’Artagnan de Jean-Luc Marcastel (Matagot)
Bleu argent d’Olivier Paquet (L’Atalante)
Grandclapier de Joann Sfar (Gallimard)
Les Outrepasseurs (Tomes 1 et 2) de Cindy Van Wilder (Gulf Stream)

6) Roman jeunesse étranger

Zombie Ball de Paolo Bacigalupi (Au diable vauvert)
Barnabé ou La Vie en l’air de John Boyne (Gallimard)
L’Éveil des macchabs de Ty Drago (Bayard)
Humains de Matt Haig (Hélium)
Miss Peregrine et les enfants particuliers (Tomes 1 et 2) de Ransom Riggs (Bayard)
La Malédiction Grimm de Polly Shulman (Bayard)

7) Prix Jacques Chambon de la traduction

Jean-Daniel Brèque pour Nexus de Ramez Naam (Presses de la Cité)
Carine Bruy pour Les Furies de Borås de Anders Fager (Mirobole)
Pierre-Paul Durastanti pour Anti-Glace de Stephen Baxter (Bélial’)
Anne-Sylvie Homassel pour Chants du cauchemar et de la nuit (recueil) de Thomas Ligotti (Dystopia)
Patrick Marcel pour L’Océan au bout du chemin de Neil Gaiman (Au diable vauvert)
Michel Pagel pour Notre fin sera si douce de Will McIntosh (Fleuve)
Laurent Philibert-Caillat pour L’Éducation de Stony Mayhall de Daryl Gregory (Bélial’) et Moxyland de Lauren Beukes (Presses de la Cité)
Marie Surgers pour Intrabasses de Jeff Noon (La Volte)

8) Prix Wojtek Siudmak du graphisme

Olivier Fontvieille pour Hiroshima n’aura pas lieu de James Morrow (Au diable vauvert)
Nicolas Fructus pour Aucun souvenir assez solide d’Alain Damasio (Gallimard, Folio SF)
Victor Manuel Leza Moreno pour Le Roi Squelette – L’intégrale de Serge Brussolo (Bragelonne)
Manchu pour Les Perséides de Robert Charles Wilson (Denoël, Lunes d’Encre)
Aurélien Police pour l’ensemble de ses couvertures en 2014
Diego Tripodi pour Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka (ActuSF, Les Trois Souhaits)
Johannes Wiebel pour Il est de retour de Timur Vermes (Belfond)

9) Essai

Les Dieux cachés de la science-fiction française et francophone (1950-2010) (Revue Eidôlon n°111, Presses Universitaires de Bordeaux)
Philoséries : Buffy tueuse de vampires sous la direction de Sylvie Allouche et Sandra Laugier (Bragelonne)
Post Humains sous la direction de Élaine Després et Hélène Machinal (Presses Universitaires de Rennes)
La Bible Steampunk de S.J. Chambers et Jeff VanderMeer (Bragelonne)
Super-héros, une histoire française de Xavier Fournier (Huginn & Muninn)
Des mines du roi Salomon à la quête du Graal. H.R. Haggard (1856-1925) de Lauric Guillaud (Michel Houdiard)
Utopie et raison dans le cycle de Fondation d’Isaac Asimov de Anthony Vallat (ActuSF)

10) Prix spécial

Les 40 ans de la revue Solaris
Richard Comballot pour son travail de mémoire de l’Imaginaire, dont son recueil d’entretiens Clameurs (La Volte)
L’intégrale Stark et les rois des étoiles, de Leigh Brackett, Ray Bradbury et Edmond Hamilton (Bélial’)
Le Cabinet du docteur Black de E.B. Hudspeth (Le Pré aux clercs)
Midi-Minuit Fantastique – volume 1, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick (Rouge Profond)
Eerie et Creepy présentent Richard Corben (Tomes 1 et 2) (Delirium)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

Aucun commentaire

  • Chauncey

    Oh je suis toute étonnée de voir Les Rois des étoiles dans le palmarès « prix spécial », je me rappelle l’avoir lu avec Le Retour aux étoiles quand j’avais une dizaine d’années et l’avoir tellement aimé que j’en avais fait un exposé à l’école (où on m’avait regardé très bizarrement évidemment). J’ai d’ailleurs retrouvé les deux tomes en rangeant une petite partie de ma bibliothèque il y a une semaine. C’était le commentaire « nostalgie » inutile du jour ♥

      • Chauncey

        Il n’y avait pas que les camarades maintenant que j’y repense, les profs aussi en général. Je crois qu’à l’époque lire ces genres était du « gâchis » pour beaucoup de gens. Mais aujourd’hui les « mauvais genres » sont au cœur de mon mémoire, comme quoi, faut pas désespérer…

        • Dionysos

          Non, c’est sûr, mais la littérature de genre à encore beaucoup de chemin à parcourir encore, alors qu’elle apporte bien souvent davantage que sa camarade toute « blanche ». 🙂

  • Chauncey

    Je suis totalement d’accord avec toi, d’ailleurs j’entends souvent encore des remarques d’étudiants de tous horizons et d’enseignants qui trouvent que je ne traite pas de « vraie littérature » dans mon mémoire et que donc je ne « travaille pas vraiment » à cause de la dimension divertissement associée à mes œuvres.

    Mais en parallèle mon directeur de recherches me laisse mener mon truc comme j’ai envie et je me sens souvent légitimée dans mes démarches (quand j’apprends que tel prof réutilise mon exposé sur Jurassic Park dans son cours sur l’utopie en disant que c’est le sujet le plus original qu’on lui a proposé sur la thématique par exemple).

    Les mentalités bougent, pas assez vite malheureusement, mais elles bougent !

    • Dionysos

      J’avais loupé ton commentaire, et quelle erreur de ma part ! C’est clair qu’on a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de voir nos chères littératures de l’imaginaire reconnues à leur juste valeur et pas uniquement comme un genre fait pour vendre toujours plus de produits dérivés à un public gavé et geekement sous-intelligent…

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