Super-Héros

Batman & Robin, tome 2 : La guerre des Robin

Batman & Robin 2 La guerre des Robin

Titre : La guerre des Robin
Série : Batman & Robin, tome 2
Scénariste : Peter J. Tomasi
Dessinateurs : Patrick Gleason, Lee Garbett, Andy Clark et Tomas Giorello
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance)
Date de publication : 14 novembre 2014 (2012 en VO chez DC Comics)

Synopsis : La quête de reconnaissance du fils psychopathe de Batman se poursuit dans cette série maîtrisée de bout en bout par Peter Tomasi et Patrick Gleason. L’une des perles de la collection DC Renaissance. Confronté au lourd héritage du costume de Robin, Damian Wayne lance un défi aux précédents tenants du titre : Dick Grayson/Nightwing, Jason Todd/Red Hood et Tim Drake/Red Robin. L’occasion pour le cadet de la Bat-Family de prouver sa valeur, mais également de mettre à l’épreuve son code de l’honneur hérité des Assassins de sa mère, Talia Al Ghul.

Note 3.5

Tim Drake/Red Robin : Peut-être que si je ne t’aime pas, c’est seulement parce que tu as décapité le premier super-méchant que tu es allé affronter… puis que tu lui as collé une grenade dans la bouche… avant de me jeter sa tête à la figure… dans cette cave !
Damian Wayne/Robin : J’étais un peu turbulent…

Après un premier tome des plus enthousiasmants, car Peter Tomasi y développait une histoire autonome des autres séries du Bat-verse, La Guerre des Robin se profile quand Damian Wayne se confronte à ses prédécesseurs !


Dans ce deuxième tome, nous débutons avec un épisode #0 (un épisode « origines » disons) très bien mené qui nous replonge dans l’éducation de Damian Wayne, fils de Bruce Wayne et de la terrible Talia Al Ghul. Ensuite vient le moins bon épisode de ce recueil, et de fait c’est un tie-in à la Nuit des Hiboux, événement imposé par la série Batman, ce qui n’apporte rien à la dynamique de cette série en particulier. Pour autant, l’enjeu est posé : c’est Damian Wayne qui est au cœur de l’intrigue, voire qui en est l’unique élément essentiel, tant même que la série aurait pu s’appeler Robin (tout court) ! En même temps, c’est largement mérité, car le personnage créé par Grant Morrison (cf. Grant Morrison présente Batman, tome 1) est particulièrement attachant, prenant et très bien écrit par Peter Tomasi. Celui-ci nous propose d’ailleurs ici des confrontations entre ce très jeune Robin (10 ans !) et ses prédécesseurs que sont Dick Grayson/Nightwing, Jason Todd/Red Hood et Tim Drake/Red Robin.

Après Personne dans le premier arc, nous découvrons un autre mystérieux adversaire de Batman au nom relativement simple : Terminus. Celui-ci mise sur des attaques conjointes et massives, ainsi que sur une coopération avec des vilains peu charismatiques mais avides de revanche, ayant été humiliés auparavant par Batman. C’est l’occasion pour ce dernier de reprendre la main sur l’éducation de son fils naturel qui va, au gré de sa volonté propre, suivre ou non les préceptes du Chevalier Noir. L’aventure de ce tome se finit bizarrement, au milieu, semble-t-il, d’un arc préparant le retour du Joker (là aussi, est-ce une idée de Peter Tomasi ou non ? la question se pose) mais sans cliffhanger non plus.

Au dessin, si écrire Damian Wayne doit être un régal, dessiner un petit bonhomme de quelques années dans des postures aussi militaires et épiques que ses aînés doit valoir également son pesant d’or ; celui-ci, dans les flash-backs, a qui plus est droit à quelques scènes toute mignonnes, ce qui tranche avec ses activités violentes favorites. Patrick Gleason ne reprend pas les rênes dès le premier épisode proposé dans ce volume, mais passe un peu la main à Lee Garbett, Andy Clark et Tomas Giorello. Tous trois réussissent plutôt avec succès à se caler sur le style grandiloquent et à la ligne assez claire de Patrick Gleason ; ce serait même plutôt lui qui faiblirait en fin de volume en plein milieu d’un épisode, sûrement un accroc passager.

Le deuxième volume des aventures de Batman & Robin version New 52 valent donc toujours le coup. Peter Tomasi sait y faire et son histoire, accompagnée par des dessinateurs appliqués, fait résonner nos rêves d’enfant avec nos préoccupations d’adulte.

Voir aussi : Tome 1

Autres critiques : Lucas (Criticomics) ; Maedhros909 (Lire, voir, jouer, écouter, découvrir) ; Yvan Tilleul (Sin City)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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