Fiction historique

De cape et d’Epau

De cape et d'épau

L’escrime et la bande dessinée étaient à la fête au Mans ce dimanche 16 novembre ! Organisée par le conseil général de la Sarthe en partenariat avec plusieurs organismes culturels locaux (notamment la librairie Bulle), une rencontre avec deux grands illustrateurs, André Julliard (« Les 7 vies de l’épervier ») et Enrico Marini (« Le Scorpion »), s’est en effet déroulée dans le magnifique décor de l’Abbaye de l’Epau. Au programme : animations (bénévoles en costumes, arrivée des illustrateurs en calèche, combats à l’épée réalisés par l’association mancelle Saynolames, installation d’une « taverne » dans l’abbaye…) ; exposition constituée de planches et croquis et consacrée à la figure du bretteur ; chorégraphie sur le thème du duel réalisée par la compagnie Zutano BaZar ; et surtout entretien de près de deux heures avec les artistes dans le dortoirs de l’abbaye. Ce à quoi s’ajoutait en début de soirée une projection du film « Les duellistes » de Ridley Scott au cinéma Les Cinéastes.

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Le temps fort de cette journée aura bien sûr été l’interview accordée par André Julliard et Enrico Marini à l’occasion de la sortie d’un nouveau volume de leur série respective : le premier tome de la troisième période de l’histoire d’Ariane (« Quinze ans après ») dans le cas de Julliard, et le onzième tome des aventures du Scorpion (« La neuvième famille ») pour Marini. Les deux artistes sont notamment revenus au cours de cet entretien sur la naissance de leur série qui se déroulent respectivement dans la France du XVIIe et la Rome du XVIIIe. Sans surprises tous deux avouent avoir toujours été passionnés d’histoire et notamment des récits de cape et épée dont Enrico Marini apprécie particulièrement le côté théâtral et un peu exagéré. L’un comme l’autre s’accordent également pour dire qu’après avoir passé tant d’année auprès de ces personnages, ils commençaient à devenir nostalgiques à l’idée de ne plus les revoir, d’où l’idée d’un volume supplémentaire.

De cape et d'épau BD

La question du duel, passage obligé de toute bonne histoire de cape et d’épée, a également été longuement abordée. Que ce soit pour protéger un proche, pour défendre leur honneur ou encore par pure vanité, les personnages de récit se déroulant aux XVIIe et XVIIIe en arrivent souvent à cette extrémité que les héros de leur récit maîtrise à la perfection. Mais dans le cas des deux artistes, ce sont la beauté de l’action et l’esthétique visuel du combat davantage que l’aspect sanglant qui prévalent. Pour illustrer ces scènes de combat, Julliard et Marini se sont inspirés aussi bien de traités d’escrimes de l’époque (l’occasion de découvrir que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un « sport » très fair-play), que de films de cape et d’épée ou encore de compétitions d’escrime. Marini a également eu la chance de rencontrer un maître d’arme réputé pour avoir notamment entraîne Alain Delon, Jean Marais et bien d’autres acteurs pour des films d’époque.

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Cette journée consacrée au genre de cape et d’épée dans la bande dessinée aura donc été une vraie réussite, tant en raison de la qualité des animations proposées que de l’enthousiasme des organisateurs sur place. Les fans de BD ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisque la foule était au rendez-vous !

Antiquiste passionnée d’art, de cinéma, de voyage et surtout grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement).

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