Super-Héros

Green Lantern, tome 1 : Sinestro

Green Lantern 1 Sinestro

Titre : Sinestro
Série : Green Lantern, tome 1
Scénariste : Geoff Johns
Dessinateur : Doug Mahnke
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance)
Date de publication : 1er juin 2012 (2012 en VO chez DC Comics)

Synopsis : Hal Jordan n’est plus Green Lantern ! Destitué par ses supérieurs, les Gardiens de l’Univers, il est contraint de retrouver la vie civile et tente de renouer avec sa petite amie Carol Ferris. Mais les Gardiens ont ajouté l’insulte à l’infamie en nommant Sinestro, son ennemi juré, comme remplaçant ! Sinestro, fidèle à lui-même, demeure une forte tête et décide de rendre à Jordan son anneau à une seule condition : qu’il s’allie avec lui pour retourner sur sa planète, Korugar…

Note 2.0

Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis.

Sinestro ! Un nom qui ne dit sûrement rien à la plupart des lecteurs, mais qui renvoie pourtant à un personnage des plus charismatiques et ô combien capital pour cerner la mythologie du personnage Green Lantern. Avec ce tome 1, ainsi intitulé, Geoff Johns lance sa série-phare dans l’aventure du grand relaunch DC, la « Renaissance des New 52 ».

Ce vrai-faux relaunch (plutôt carrément faux même) dans l’univers des Green Lantern (le grand ordonnateur Geoff Johns n’allait pas détruire ce qu’il avait mis dix ans à construire, tout de même…) rend bien compliqué la façon d’aborder ce premier tome sans background conséquent : des connaissances fragiles sur cet univers ne suffiront pas aux néophytes ici. Un autre aspect d’accroche s’impose rapidement : autant je trouve la couverture magnifique, autant je trouve les dessins de Doug Mahnke à l’intérieur vraiment inconstants (parfois géniaux et enjoués, parfois pauvres et rigides). Quel dommage car la série phare de l’univers des Green Lantern devrait être le lieu emblématique pour donner un ton épique et flamboyant à celui-ci, ce tome manque des deux. Ce constat est accentué par le rendu final du dernier chapitre présenté ici et illustré par Mike Choi : il a tout l’art de mettre en avant les dessins de Doug Mahnke tant les siens font mal aux yeux… Au niveau scénario, je reste dans le général pour ne pas trop spoiler, quand même, mais on a l’impression de revenir toujours en arrière, à un statu-quo bien trop connu et trop peu original pour être vraiment passionnant à long terme : Sinestro est de nouveau un Green Lantern, Hal Jordan est toujours une forte tête et Carol Ferris ne décolle toujours pas de son amour de jeunesse : le trio de départ est inchangé, il nous faut nous contenter de cela et je trouve ça, là aussi, dommage.

Ne jetons pas tout non plus : en tant que fan du concept de Green Lantern et du personnage si charismatique qu’est Sinestro, je me suis tout à fait retrouvé dans cette histoire : de la psychologie, de l’action et un peu d’amour de temps en temps, ça ne gâte rien. Mais bon quand même, sur l’ensemble, Geoff Johns, peu aidé par un Doug Mahnke que je trouve parfois faiblard, peine à rendre ce premier tome intéressant : le premier arc est intéressant, toutefois non seulement il n’est fait que pour teaser les deux gros événements à venir (La Colère du Premier Lantern et La Troisième Armée), mais en plus le dernier chapitre ici édité en sert à rien, si ce n’est à relancer bêtement et très vaguement l’intérêt pour l’aventure du duo Sinestro-Hal Jordan. L’édition minimaliste d’Urban Comics, qui nous avait habitués à bien mieux, n’arrange rien (ni préface, ni introduction, ni bonus, ni rappels en milieu de chapitre). Ce ne sera pas très grave pour les habitués, mais sinon il est plutôt compliqué de débuter par ce bout-ci de l’univers DC.

Un opus amer donc, qui sert de bons intérêts mais par un travail au final bien fébrile, entre scénario bancal et dessins faiblards. C’est bien dommage, car cet univers est vraiment extensible à l’extrême…

Voir aussi : Tome 2 ; Tome 3

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

13 commentaires

  • yaneckchareyre

    Tu poses les bonnes question, à propos de la régression au trio de base. Je ne l’avais pas vu comme ça, mais je pense que tu as raison.
    Pour l’édition d’Urban, tu sembles oublier qu’il s’agit d’un de leurs premiers bouquins. De leurs débuts. Forcément pas au niveau de ce qu’ils font aujourd’hui. ^^

    • Dionysos

      Merci. 🙂 Disons que la relation Hal-Sinestro perd tout l’intérêt qu’elle avait gagné depuis dix ans et Carol Ferris m’est toujours sortie par les yeux, ça n’aide pas, malheureusement.
      Pour l’édition en elle-même, je compare justement à leurs premières publications, notamment les premiers Batman et Wonder Woman qui me semblaient plus clairs. Inconsciemment, je pense sûrement aussi un peu trop aux deux kiosques Green Lantern qu’ils avaient édités juste avant (Green Lantern Showcase #1 et #2), où le travail éditorial était d’un niveau optimal avec des explications partout et des mini-biographies dans tous les sens.

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