Super-Héros

Green Arrow, tome 1 : Machine à tuer

Green Arrow 1 Machine à tuer

Titre : Machine à tuer
Série : Green Arrow, tome 1
Scénariste : Jeff Lemire
Dessinateur : Andrea Sorrentino
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance)
Date de publication : 11 juillet 2014 (2013 en VO chez DC Comics)

Synopsis : Oliver Queen est l’héritier d’une fortune colossale qu’il utilise pour financer la croisade de son alter ego :le justicier masqué Green Arrow. Mais tout ceci vole en éclats le jour où l’assassin Komodo s’en prend à ses plus proches alliés et lui révèlent les secrets sur la disparition de son père.

Note 3.5

Parfois, un homme ne sait ce qu’il est que lorsqu’il a tout perdu.

Vous ne le savez peut-être pas, mais Urban Comics ne publie pas Green Arrow maintenant uniquement parce que la série télévisée Arrow attire de plus en plus de fans, non, cette publication arrive surtout parce que l’histoire qu’elle contient vaut le détour après des numéros largement critiqués et critiquables. Jeff Lemire et Andrea Sorrentino reprennent au numéro 17 une série qui partait à vau-l’eau et balaient dès la première page tout ce qui n’allait pas précédemment, « comme une vaste blague » ! Prêt pour un nouveau départ ? Oliver Queen a intérêt à l’être !

Sans grande introduction, mais par une plongée directe dans l’action et le quotidien d’Oliver Queen, nous découvrons très rapidement le nouvel adversaire très sérieux de Green Arrow, Komodo, et tout aussi vite un potentiel allié, Magus. Tout cela fleure déjà bon de nouvelles origines, des inspirations mythologiques mais aussi plus exotiques. Les fondamentaux de Green Arrow sont bien présents : la jeunesse et l’impétuosité d’Oliver Queen, les combats à l’arc, la petite équipe de soutien, ainsi que les déboires de l’entreprise familiale, Queen Industries.

C’est un peu compliqué, au départ, de cerner le style de dessin porté par Andrea Sorrentino, mais tout cela est largement compensé par la construction plutôt recherchée et très méthodique des cases et des planches. Zooms, démultiplications d’un personnage au sein d’une même case, scènes parallèles sur une même planche, les effets graphiques se succèdent les uns aux autres sans être gratuits le moins du monde. Même si on met un peu de temps à s’habituer aux graphismes d’Andrea Sorrentino, les jeux sur les lumières sont très réussis et la mise en valeur de champs/contre-champs dans la même case est parfaitement maîtrisée, ce qui rend le trait de cet artiste forcément plus intéressant à découvrir désormais. Cela fonctionne d’autant mieux que nous avons affaire à un duel à mort entre deux entités parfaitement parallèles.

L’épisode 21 et les suivants lancent le héros encapuchonné vers un voyage initiatique, certes classique, mais salvateur pour ancrer le personnage dans une histoire plus large et plus ambitieuse. C’est d’ailleurs le passé qui régit toute la fin de ce premier volume, puisque les actes du père Queen rejaillissent inévitablement sur la destinée du fils. La mythologie du Green Arrow s’installe tranquillement : les Outsiders, les antiques totems guerriers, l’origine du Comte Vertigo (lors de l’épisode 23.1, spécial « Vilains Month »), quelques menaces sont dévoilées pour les prochaines aventures de l’Archer Vert… il devra bien devenir une véritable « machine à tuer » pour faire face à tout ce beau monde !

Le nouveau départ opéré par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino sur le personnage de Green Arrow fait ô combien du bien ! Une psychologie cohérente, des adversaires qui valent le coup, une mythologie constructive et des dessins énergiques : que demande le peuple ?!

Autres critiques : Kameyoko (Fant’Asie), Maedhros909 (Le blog geek et culturle de Maedhros), Yaneck Chareyre (Les Chroniques de l’Invisible) et Yvan Tilleul (Sin City)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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