Super-Héros

Joker Anthologie

Joker Anthologie Classique et limitée

Titre : Joker Anthologie
Scénaristes : Bill Finger, Bob Kane, Jerry Robinson, David Yern Reed, John Broome, Dennis O’Neil, Steve Englehart, Len Wein, Gerry Conway, Mike W. Barr, Alan Grant, Paul Dini, Chuck Dixon, Ed Brubaker, Mark Waid et Andy Kubert
Dessinateurs : Jerry Robinson, Dick Sprang, Lew Sayre Schwartz, Carmine Infantino, Neal Adams, Marshall Rogers, Walt Simonson, José Luis Garcia-Lopez, Alan Davis, Norm Breyfogle, John Byrne, Pete Woods, Doug Mahnke, Brian Bolland et Andy Clarke
Éditeur : Urban Comics (DC Anthologie)
Date de publication : 21 mars 2014 (1940-2013 en VO chez DC Comics)

Synopsis : Il est le pire ennemi du plus grand détective du monde, le plus célèbre de tous les malfaisants, le Clown prince du Crime… le Joker ! Dans cette anthologie inédite, retrouvez les plus grands méfaits de ce scélérat au sourire démoniaque qui hante les nuits de Gotham City depuis près de 75 ans ! Une sélection d’épisodes servie par les plus grands noms du comic book.

Note 3.5

Je suis peut-être dément… mais je ne suis pas fou !

Cela devient une très bonne habitude, en mars comme en décembre, Urban Comics nous propose une nouvelle anthologie de courts récits issus de son vaste catalogue DC Comics. Nous encourageons largement cette initiative éditoriale, car elle permet toujours aux novices comme aux plus grands fans de se constituer une bibliothèque de référence sur un sujet précis. Après le catalogue DC en général, puis Superman, l’auteur Jack Kirby, et enfin Batman, c’est au tour du Joker, le Prince du crime, de faire l’objet d’une telle publication.


Pour s’y retrouver, l’ouvrage est organisé en trois parties inégales : « Duel d’égos » (1940-années 1960), « Guerre des nerfs » (années 1970 et 1980) et « Ronde macabre » (années 1990 et 2000). Les dix-huit récits qui composent cette anthologie sont de taille très variable, allant de la double page à une aventure longue de dizaines de planches. Le plus simple pour se rendre compte du contenu proposé est de suivre la table des matières :
« Batman contre le Joker » (Batman #1, 1940)
« Le retour du Joker » (Batman #1, 1940)
« La doublure du Joker » (Detective Comics #85, 1944)
« Plagié par le Joker » (Batman #37, 1946)
« L’homme au masque rouge » (Detective Comics #168, 1951)
« La ceinture à gadgets du Joker » (Batman #37, 1952)
« Les exploits burlesques du Joker » (Detective Comics #341, 1965)
« Les cinq vengeances du Joker » (Batman #251, 1973)
« Le poisson qui rit » (Detective Comics #475, 1978)
« Odieux anniversaire, Joker » (Batman #321, 1980)
« À mourir de rire » (Batman #353, 1982)
« Mort de rire » (Detective Comics #570, 1987)
« Le choc des symboles » (Detective Comics #617, 1990)
« Rires dans la nuit » (The Batman Adventures Annual #1, 1994)
« Folle trajectoire » (Robin #85, 2001)
« L’homme qui rit » (Batman : The man who laughs », 2005)
« Les origines du Joker » (Countdown #31, 2007)
« L’heure des singeries » (Batman #23.1, 2013)

Comme dans toutes les précédentes anthologies, nous pouvons nous interroger sur les choix éditoriaux réalisés dans la composition de l’ouvrage. Dans le cas précis du Joker, qu’il a dû être compliqué de choisir des récits en un seul épisode et suffisamment marquants pour être incorporés. Le choix est d’autant plus compliqué ici, même si à choisir un super-vilain, celui-ci s’imposait, sachant que l’éditeur a eu besoin de conserver quelques histoires mythiques pour des volumes particuliers (comme Killing Joke, Le Deuil dans la Famille et Batman, tome 3 : Un deuil dans la famille). Le choix des histoires n’a pas dû être simple du tout non plus dans le sens où la répétition de certaines idées scénaristiques à plusieurs décennies de distance est, mine de rien, bien présente. Enfin, cela se complique pour attiser le lecteur quand le suspense veut qu’il s’interroge sur le vilain apparaissant dans telle ou telle histoire, alors que le concept même de cette anthologie interdit tout suspense sur l’identité de l’antagoniste concerné.

Pour autant, ne goûtons pas notre plaisir, car la Joker Anthologie nous offre dix-huit récits de toutes les tailles scénarisés et dessinés par de très grands noms des comics américains. Du duo Bob Kane – Bill Finger à celui tout aussi connu Dennis O’Neil – Neal Adams, du polyvalent Jerry Robinson au talentueux Paul Dini, en passant par nombre d’auteurs de renom comme Chuck Dixon, Ed Brubaker ou Carmine Infantino (Brian Bolland, Doug Mahnke, Mark Waid et tant d’autres sont là aussi), il y en a pour tous les goûts, même s’ils finissent par grandement s’influence les uns les autres. Enfin, notons que cette anthologie a fait l’objet d’une double publication puisque Warner Bros France proposa 500 exemplaires avec une couverture variante (celle de droite sur l’image de tête), c’est toujours intéressant pour ceux atteints de collectionnite aigüe.

Une belle anthologie qui a donc les défauts de son sujet, puisque le Joker n’a pas forcément fait l’objet d’histoires toujours très innovantes. Un autre super-vilain d’envergure de l’univers DC Comics est d’ailleurs prévu pour l’anthologie de décembre 2014 : espérons qu’il y ait davantage de matériau original pour Darkseid ou Lex Luthor…

Autres critiques : ComicsBatman, J. Jonah Jameson (ComicsBook.be), Mister Comics (Daily Héros), MisterDream78 (MD78) et Yaneck Chareyre (Chroniques de l’Invisible)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

Aucun commentaire

  • Bibalice

    Ouch, je préférais quant à moi le joker dandy tel que joué par Jack Nicholson. Plus généralement, je préfère les histoires de gangsters que les celles mettant en scène des terroristes qui n’ont d’autres ambitions que de foutre le feu et montrer à quel point, dans le film de Nolan, Batman est un vrai héros.

    On retrouve ce Joker gangster dans cette anthologie et c’est assez réjouissant, je trouve !

    • Dionysos

      C’est vrai qu’il y a là toutes les facettes du Joker, du gangster déjanté au terroriste sans scrupule, et même jusqu’à l’homme d’affaires qui s’ennuie en voyant le monde si morne. Chaque facette vaut le détour, pour moi, et Heath Ledger s’est plutôt bien débrouillé de la sienne. Celui de Nicholson fut bien sûr très bon, mais ses danses étaient un peu ridicules, parfois.

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