Fantastique - Horreur

Sur des mers plus ignorées

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Titre : Sur des mers plus ignorées (On Stranger Tides)
Auteur : Tim Powers
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 20 mai 2011 (1987 en VO chez Ace Books)

Synopsis : C’est en 1718 que Jack devint un pirate des Caraïbes… Il voguait vers le Nouveau Monde quand son navire fut attaqué par des pirates. Le capitaine lui proposa de mourir tout de suite… ou de devenir l’un d’entre eux. Le choix fut vite fait ! Il dut rapidement apprendre à manier aussi bien la grand-voile que le sabre d’abordage. Mais c’est pour sauver une belle jeune fille que Jack allait devoir affronter les plus sinistres dangers : magie vaudoue, zombies, puissances maléfiques et par-dessus tout le terrible Barbe-Noire, à la recherche de la fabuleuse fontaine de Jouvence…

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– Qu’est ce que c’est que cette fontaine que nous allons chercher dans la jungle ?
– Je croyais que tu le savais Jack ! C’est un trou dans le mur entre la vie et la mort, et tous ceux qui se trouvent autour risquent d’être touchés par les gouttelettes d’un côté ou de l’autre. Tu n’as jamais appris l’histoire ? C’est ce que cherchait Juan Ponce de Léon… Il l’appelait la fontaine de Jouvence.

Voilà bien un roman qu’il me tardait de dévorer, tellement j’en avais entendu parler en bien par divers biais et tellement il me faisait saliver ! Un condensé de fantasy, de piraterie et de steampunk ? On Stranger Tides (titre original) nous offre tout cela, et dans le décor des Caraïbes du XVIIIe siècle qui plus est !


 

Ainsi, Tim Powers nous offre un roman bourré de péripéties et de moments de bravoure. Beaucoup font vendre ce livre en le mettant en relation avec la franchise « Pirates des Caraïbes » de chez Disney, mais à part qu’il y a des pirates, les Caraïbes, la « fontaine de Jouvence » et Barbe-Noire (et que le titre original soit celui donné au quatrième film Pirates des Caraïbes), le contenu est tout autre. Je reste assez mitigé sur l’introduction des « zombies » et de l’utilisation de la fontaine de jouvence, dont le fonctionnement paraît très technique ici. En revanche, c’est surtout l’atmosphère de cette œuvre qui marque : l’aventure y est constante, chaque personnage renferme son lot de sentiments et de secrets, et tout y est empli de mystère. Bien sûr, d’autres défauts peuvent toujours apparaître (selon les aspirations du lecteur) : le roman est relativement court, la division en trois parties qui en est faite est parfois difficilement justifiable et des spécifications techniques sur la magie trop compliquées parfois.

Mais l’essentiel est là, et bien là : de l’action parfaitement transcrite, un rythme quasi continu et des intrigues intermédiaires que l’on résout au fur et à mesure pour aller irrémédiablement vers le grand duel final ! Le secret d’un bon roman de fantasy se tient d’ailleurs sûrement là : se focaliser sur ce qui n’est pas de fantasy justement… à méditer !

Autres critiques : Yossarian (Sous les galets, la plage)

P.C. (post critiquam) : pour finir sur une note plus ou moins enjouée, voici une petite bande annonce de cette vraie-fausse adaptation (ça ne me semble pas nécessaire d’en faire un article dans la section « Du livre à l’écran ») avec un Johnny Depp trop classique, un Geoffrey Rush très bon, un Ian McShane alléchant, une Penelope Cruz apathique et des seconds rôles très mauvais.

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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